Etymologie du nom
Le nom « Le Pertre » doit son origine à un vieux mot gallo-romain signifiant « pierre » ou « pierreux », « Perha », « perhum » ou quelque mot similaire, c'est possible, l'existence de deux voies romaines, se réunissant d'un village à l'autre et se séparant au bourg pour aller du Nord au Sud et de l'Est à l'Ouest rend cette supposition probable. Dans nos régions, les voies romaines, peut-être réparées au temps de la Reine Brunchault furent restaurées par Roland, préfet des marches de Bretagne. Après la mort de Charlemagne, l'une de ces voies, celle qui va du Nord au Sud, devient la frontière bretonne, depuis Le Pertre jusqu'à Louvigné du désert. Mais plus tard, sans doute vers la fin du IXème siècle, la Bretagne fut ramenée à ses limites actuelles, du moins dans notre région, car après le décès du Grand Empereur, les rois bretons avaient relevé la tête et refoulé les Francs en élevant leur royaume jusqu'à la Mayenne.
Historique
LE PERTRE (du latin Pertrum signifiant Pays de la pierre) remonte au moins au Xe siècle. D'ailleurs, des découvertes de sarcophages de calcaire coquillier, faites au début du XXe siècle, attestent une occupation à l'époque Mérovingienne. Le Pertre existait certainement dès l'époque gallo-romaine, placée au carrefour de la voie du Mans à Rennes et du chemin de Cocaigne.
La découverte faite vers 1990 près du bourg de nombreuses meules à céréales peut même indiquer une occupation gauloise. Le Pertre avait, dès le XIe siècle, un prieuré dépendant de l'Abbaye de Saint Jouin de Marne en Poitou. Il prétendait tirer son origine d'une abbaye fondée par le roi Clovis II, au milieu du VIIe siècle. La seigneurie du Pertre dépendait de la baronnerie de Vitré.
La commune comprend, de l'Est à L'Ouest, l'ancien « chemin des Saulniers ». Du nord au sud, une voie romaine présumée du Cotentin vers la Gascogne, dite « Chemin de Cocaigne » et aussi « Chemin des Saulniers ». Elle servait de passage entre l'Ille et Vilaine et la Mayenne, sous forme de chemin vicinal, depuis Bourgon jusqu'en forêt du Pertre (environ 9 km). La paroisse a été ruinée par les anglais en 1442.
Patrimoine Architectural et Naturel
Monuments
L’église du Pertre
L’instigateur, promoteur de cet ensemble Eglise et Clocher, a été Monsieur l’Abbé GOURDIER, Recteur du PERTRE de 1819 à 1873. Cette construction commença en 1863, le clocher fût terminé vers 1873, la flèche s’élève à 81 mètres, surmontée de la croix, du coq, et du paratonnerre.
On monte dans le clocher par un escalier en vrille, tout de granit jusqu’au promenoir, ensuite, par deux escaliers de bois. On trouve tout d’abord une première porte donnant accès à la tribune de l’église, bientôt un deuxième, c’est la chambre de l’horloge.
Enfin, une entrée possible, c’est la salle du cadran de l’horloge. Ensuite, nous arrivons sur la chambre des 4 cloches qui pèsent de 245 kg pour la plus petite, à 2137 kg pour la plus grosse.
L'escalier se rétrécit. Après 168 marches, nous arrivons dans la chambre du Promenoir située à 37 mètres du sol. Là, un magnifique panorama ! 39 clochers visibles à l’œil nu. L’ascension peut continuer par un escalier de bois pour arriver à la chambre des huit trèfles.
Vous êtes sur le plateau de zinc, la partie accessible la plus élevée (52 mètres du sol). Autrefois, il était possible de monter à 70 mètres par une échelle. A la suite de la catastrophe du 17 juin 1982 où 13 mètres de la flèche tombait sur la nef de l’église, une ceinture plate-forme a été réalisée à mi-hauteur de la claire-voie.