L'hôtel de ville de Vannes est un édifice public accueillant une partie des services municipaux de la commune française de Vannes dans le Morbihan. L'hôtel de ville, située sur la place Maurice Marchais, fut construit entre 1880 et 1886. L'autre partie des services municipaux de la commune se trouve dans le centre administratif municipal situé rue Joseph Le Brix. L'hôtel de ville fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 2 décembre 19921.
L'hôtel de ville de Vannes fut construit afin de remplacer un vieille mairie en mauvais état et ne reflétant pas les ambitions d'une ville préfecture. Situé alors sur la place des Lices, l'ancienne mairie était un édifice typique du style breton. Sauvé de la destruction, l'escalier de l'ancienne mairie fut installé dans les années 1960 dans la cour de l'Hôtel de Limur.
L'Hôtel de ville est un projet du maire républicain Émile Burgault qui en établit les premiers fondements en 1847. Les premières mentions d'un projet de construction dans les registres des délibérations remontent à 1861. Cependant, bien qu'une commission soit créée dans le but de projeter les bases de ce projet, celui-ci sera rapidement mit en veille à cause d'autres priorités plus importantes.
Dix-sept ans plus tard le projet refait surface. Le 12 août 1878, le Conseil municipal de Vannes fixe l'emplacement de l'Hôtel de Ville sur la place Napoléon, actuelle place Maurice Marchais et ancienne place du Marché. Cet édifice voulu par les républicains après leur victoire sur les monarchistes en 1878 est le triomphe des idées républicaines.
La construction de l'Hôtel de Ville dont la première pierre fut posée le 12 décembre 1880, s'étalera sur près de six ans. Estimé à 410 937,90 Francs en juin 1880, le coût s'élèvera finalement à 793 628 Francs. Le coût élevé du projet est une des raisons de la victoire des monarchistes aux municipales de 1888, ceux-ci avaient dénoncé la folie Burgault mais visaient en réalité la République.
L'Hôtel de Ville est inauguré le 11 juillet 1886 par le ministre des Postes Félix Granet entouré par Émile Burgault, le maire de l’époque, ainsi que le sous-secrétaire d’État à l’Intérieur, Jean Bernard, et des personnalités locales2.