Le château d’Orbigny de son vrai nom « Villa Stella » orne l’extrémité nord du boulevard de la République depuis 1882. Construit à la demande d’un personnage célèbre de La Rochelle, membre de la Chambre Commerciale de La Rochelle depuis 1872, puis président en 1891, Alcide d’Orbigny sera maire de La Rochelle de 1893 à 1905.
Président de la société civile pour la construction du Casino de Châtelaillon et président du syndicat des propriétaires, cet armateur rochelais avait fondé avec son associé (Eucher Faustin) sa propre compagnie dès l’âge de 30 ans. Alcide d’Orbigny, né le 5 juin 1835 décèda le 9 avril 1907. Fils d’Edouard d’Orbigny (1805-1883), il est le neveu du savant Alcide Dessaline d’Orbigny (1802- 1857), fondateur du Muséum d’Histoire Naturelle de La Rochelle. Il epousa en 1866 Marie Joséphine Bernon (1837-1917), fille d’armateur protestant et n’eurent aucune descendance. La belle propriété devait s’agrandir le 12 novembre 1892 par l’acquisition du Fort Saint Jean, construit en 1812 à la demande de Napoléon Bonaparte.
Ce modèle de fortification unique dans la région mériterait une sérieuse mise en valeur. Après le décès de son époux, Mme veuve d’Orbigny loua sa superbe villa à un important industriel Rémois Mr Georges Charbonneaux (1865-1933) qui se rendit acquéreur de la totalité de la propriété au décès de Mme D’Orbigny-Bernon. En 1927, il fit construire la villa « Christine », du prénom de l’aînée des ses 7 petits enfants dans l’immense parc du domaine. La société Mondonex de La Rochelle qui réalisa les travaux fit une grande demeure à toit terrasse bien différente de la villa Stella. Après le décès de Mr Charbonneau, sa veuve se trouva devant les mêmes charges d’entretien de digue que Mme veuve d’Orbigny avait au début du XXème siècle car il n’y avait pas de chemin douanier et la digue très exposée était à la charge du propriétaire. Le 16 mars 1951 Mme veuve Charbonneaux fit à la commune de Châtelaillon une donation exceptionnelle de 6000 m² en façade de la propriété pour élargir l’accès à Châtelaillon par le passage à niveau nord et permettre « le création de squares ombragés ». La municipalité en reconnaissance, nomma la voie qui longe la propriété : Rue Georges Charbonneaux en son conseil du 30 juin 1951. Par la suite, un certain nombre de propriétaires se sont succédés à l’acquisition de ce domaine maintenant séparé en plusieurs parties dont celle du centre reste notre beau château d’Orbigny.
Source : chatelaillon-plage-tourisme.fr
Dominant la plage, la tour nommée localement « Fort Saint Jean » est un témoin intact de l’architecture militaire napoléonienne . Dès 1811, des ouvrages modèles, dont cinq versions de tour sont définis par avance limitant leur coût et leur délai de construction.
Afin de se protéger d’un éventuel débarquement des anglais, la tour Saint Jean Châtelaillon – modèle N° 2 - fut construite en un temps record de 1812 à 1813 sous le commandement de Napoléon Bonaparte.
Dans la lignée des fortifications de Vauban, ce fort carré était à la fois un corps de garde et un corps de défenses de nos côtes.
Sa garnison était composée d’une trentaine d’hommes. La Tour à l’épreuve des bombes était entourée d’un fossé que l’on traversait par un pont levis comme au moyen âge.
A la fin du 19ème siècle, le fort saint jean fut déclassé du domaine militaire puis abandonné et transformé en hammam.
Pendant la seconde guerre mondiale, il fut réquisitionné par l’armée allemande. Il est aujourd’hui propriété privé.