Le jardin Niel est le dernier jardin en date édifié par la mairie de Toulouse. Il est né, en 2011, de la reconversion de l’ancienne caserne militaire Niel. La vaste esplanade de l’ancienne place d’armes a laissé place à un jardin de près de 2 hectares, lien entre les quartiers Saint-Agne et Empalot. Les paysagistes Michèle Orliac et Miquel Batlle ont créé cet étonnant jardin contemporain fait d’une succession de collines, de briques rouges et de bancs en grillage métallique implantés aléatoirement dans le parc.
Sur l’ancienne caserne Niel, il n’y a pas que le jardin public qui a vu le jour. Cet équipement entre dans le cadre du grand projet de ville du quartier Empalot avec la création d’une zone d’aménagement concertée : plus de cinq cents logements dont 30 % de logement social. Le nouveau rectorat est également construit sur un des côtés du parc ainsi qu’une maison de retraite. On y trouve également une crèche multi-accueil, la Maison des associations (ancien bâtiment de l’État-major) et la Maison de la citoyenneté.
Les travaux entrepris lors de la réalisation de cette nouvelle ZAC Niel ont permis de faire ressurgir un riche passé de la Toulouse gallo-romaine. Des milliers d’amphores ont notamment été découvertes sur ce lieu, carrefour commercial important à deux pas de la Garonne. C’est pour préserver ces vestiges dans le sous-sol qu’ont tout d’abord été conçues les nombreuses collines de ce jardin. Elles délimitent des espaces propres à diverses activités : jeux pour enfants, toboggans installés sur leurs pentes, espaces de repos et de promenade le long des deux grandes allées de platanes préservées de l'ancienne caserne et encore un grand miroir d’eau au pied du théâtre de verdure face à la maison des associations.
Les trois allées principales du jardin Niel portent le nom des victimes militaires des attentats de Toulouse de mars 2012 : Ikram Ibn Ziaten, Abel Chennouf et Mohamed Legouad.