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L'Abbaye Notre-Dame de Tuffé Traditional Geocache

Hidden : 1/3/2021
Difficulty:
1.5 out of 5
Terrain:
1.5 out of 5

Size: Size:   micro (micro)

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Geocache Description:


Selon la tradition, c'est dans le deuxième quart du VIIe siècle qu'est créé sur le site actuel de la commune de Tuffé un premier monastère de femmes avec l'accord de l'évêque Béraire. La fondatrice de ce premier établissement est une riche veuve d'origine noble nommée Loppa. C'est elle qui devient la première abbesse du monastère, dont les moniales sont originaires de Sainte-Marie du Mans. À cette abbaye de femmes s'ajoute progressivement un monastère d'hommes chargé des travaux temporels. Peu à peu, le développement de l'abbaye entraine l'apparition d'un bourg qui se dote rapidement d'une église paroissiale.Si, de cette époque, nous disposons de quelques sources écrites ; il ne subsiste en revanche aucune trace archéologique de cette ancienne abbaye de femmes qui disparaît entre le IXe et le XIe siècle en raison des invasions normandes et de la main-mise croissante des seigneurs laïcs sur les biens du clergé.

Une fois le calme revenu, la vie monastique reprend ses droits à Tuffé au XIe siècle sous l'égide du seigneur Hugues de Mondoubleau. Une nouvelle abbaye d'hommes obéissant à la règle de saint-Benoit est alors créée à Tuffé. À la mort du seigneur Hugues de Mondoubleau en 1073, le domaine passe à sa fille et à son gendre Hamelin de Langeais qui, aux alentours de 1079, fait don du nouveau monastère à l'abbaye de bénédictins Saint-Vincent du Mans ; à charge pour eux d'y entretenir au moins six moines. Dès lors, l'abbaye Notre-Dame de Tuffé devient un prieuré conventuel ; statut qu'elle conservera jusqu'à la Révolution.

Au fur et à mesure que l'établissement de Tuffé prospère, les moines se retrouvent à la tête d'un puissant monastère. Cette puissance est acquise grâce au rôle religieux de l'établissement, mais également grâce au statut de grands propriétaires terriens et de seigneurs de paroisse que détiennent les moines. À la fin du XIIe siècle et au XIIIe siècle, le domaine du prieuré s'accroit avec l'introduction de nouvelles terres provenant de dons et de tractations. Grâce à ces différentes transactions, les moines du prieuré gravissent la hiérarchie féodale et accèdent au statut de baron. Tuffé devient alors l'établissement le plus important des 21 prieurés appartenant à l'abbaye Saint-Vincent. Il le restera jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, aussi bien par l'étendue de son domaine que par ses revenus.

Aux XIVe et XVe siècles, le prieuré de Tuffé connait toute une série de difficultés (imputables à la guerre de Cent-Ans et aux problèmes internes de l'ordre bénédictin) qui contraignent les moines à concéder progressivement une partie de leurs terres à des seigneurs laïcs. Au XVIe siècle, le prieuré de Tuffé, à l'image de nombreux autres établissements bénédictins, sombre dans la désorganisation et le laxisme. Il ne compte plus au début du XVIIe siècle que six moines résidents.

Il faut finalement attendre la reprise en main du monastère par la congrégation de Saint-Maur pour que l'établissement retrouve la totalité de son lustre passé. En 1636, l'abbaye Saint-Vincent du Mans est réformée à l'initiative de la congrégation de Saint-Maur, dont le but est d'apporter au sein des abbayes françaises une meilleure observance de la règle de Saint-Benoit. Cet objectif entraine à Tuffé l'arrivée de huit nouveaux moines en 1646 et la reconstruction des bâtiments conventuels entre 1680 et 1740 ; à l'exception de l'église abbatiale et des bâtiments agricoles qui font simplement l'objet de travaux d'entretien et de réaménagements intérieurs. Les bâtiments reconstruits ou modifiés sont le logis prieural, le cloître, la porterie et les jardins réguliers.

La phase de travaux entreprise par les moines mauristes se termine à la fin des années 1730. Ces travaux ont représenté un coût très important pour le monastère qui commence à rencontrer des difficultés financières dès 1743. Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, le recrutement dans la congrégation de Saint-Maur s'effondre et on ne compte plus à Tuffé que deux moines permanents. La vie conventuelle du prieuré est supprimée, faute d'un nombre suffisant de moines, à la fin de l'année 1767. Les biens temporels du monastère sont alors réunis à la mense de l'abbaye Saint-Vincent du Mans. Les moines confient la gestion du prieuré et de ses dépendances à un fermier afin d'assurer à l'abbaye Saint-Vincent les revenus des terres qui en dépendent (bail à ferme général).

La Révolution française sonne le glas du prieuré en tant qu'établissement monastique. En 1792, le prieuré et les terres qui en dépendent sont vendus comme biens nationaux. Le prieuré est alors acheté par Jean Galmard, marchand de bois originaire de Bonnétable, qui décide d'y installer une faïencerie à partir de 1798. Après quelques années d'exploitation et plusieurs changements de propriétaires, cette faïencerie ferme définitivement ses portes en 1832.

Le prieuré est ensuite loué à une date indéterminée à la municipalité pour servir de mairie et de siège de justice de paix. La destruction progressive des bâtiments réguliers dans le courant du XIXe siècle, à la suite de la démolition volontaire de l'église abbatiale en 1771, n'a permis de conserver que quelques éléments de l'ancien monastère. Dans le courant du XIXe siècle, les anciens bâtiments agricoles du prieuré sont séparés des vestiges subsistants du logis et transformés en une ferme indépendante. L'aile ouest du cloître est alors utilisée comme maison d'habitation par les fermiers ; tandis que le pavillon lui-même est racheté par une famille originaire de la capitale en vue de devenir une résidence secondaire. Un parc paysager planté d'essences exotiques remplace les anciens jardins réguliers. Ne subsiste plus de l'ancien prieuré en 1972 qu'une petite portion du cloître, le pavillon d'angle de l'ancien logis, le pigeonnier, l'ancienne grange dîmière et la porterie.

Conservation, restauration et mise en valeur actuelle du prieuré

Ce n'est que très récemment que la commune de Tuffé a pris conscience de l'existence de son ancienne abbaye. Celle-ci était en effet tombée dans un oubli quasi total au cours du XXe siècle ; à tel point que les habitants eux-mêmes n'établissaient plus de relation directe entre, d'une part, le pigeonnier et l'aile ouest du cloître, dont on pensait qu'il ne s'agissait que d'un bâtiment de ferme, et d'autre part l'ancien logis prieural, qui apparaissait aux yeux de tous comme une simple maison bourgeoise de campagne.

Après leur redécouverte et pour en assurer au mieux la préservation, les vestiges conservés du prieuré furent peu à peu rachetés par la municipalité. Le cloître, le pigeonnier et l'ancienne basse-cour de la ferme devinrent propriété communale en 1985. En 2004 vint s'y ajouter le pavillon restant du logis prieural.

Le rachat des bâtiments subsistants du prieuré a répondu à deux objectifs principaux. Le premier, purement matériel, était de rétablir un passage entre la place de l'église et la base de loisirs du plan d'eau pour faciliter l'accès à celle-ci par le centre du bourg.

Le second était bien entendu de restituer et de valoriser un ensemble historique dont on avait totalement perdu la trace, pour en faire un lieu vivant et un témoignage du passé ancien de la commune. C'est dans cette optique que fut créée en décembre 2003 l'association des Amis de l'abbaye Notre-Dame de Tuffé.

Le monastère vers 1680

Additional Hints (Decrypt)

Cnezv pryyrf dhv fbag nh pbva

Decryption Key

A|B|C|D|E|F|G|H|I|J|K|L|M
-------------------------
N|O|P|Q|R|S|T|U|V|W|X|Y|Z

(letter above equals below, and vice versa)