Sous l’Ancien Régime, tous les fours à pain, ou fournils, étaient la propriété des seigneurs locaux. Le four à pain, le moulin, ainsi que le pressoir, étaient alors soumis aux droits banals. Une taxe était versée aux seigneurs pour leur utilisation… obligatoire. Pour le four à pain, les habitants était soumis à l’impôt appelé le droit de « fournage ». Une partie de la production était remise au seigneur, en général un pain sur vingt ou trente. En contrepartie, le propriétaire assurait l’entretien du four et « fournissait » un boulanger. La révolution française de 1789 a aboli ces privilèges seigneuriaux. Les fours à pains, comme les autres biens seigneuriaux sont confisqués.
Après les moulins de la presqu’île, nous vous proposons de découvrir les deux derniers fours à pain « communaux » situés dans cette presqu’île.
Un four est situé sur le territoire de la commune d’Argol et un autre sur le territoire de la commune de Telgruc-sur-Mer.
Il existe d’autres fours à pain, mais ils sont situés dans des fermes ou des pentys et sont donc privés. Pour les repérer, il faut trouver une ferme ou un penty dont le prolongement d’un des pignons est suivi d’une construction moins haute avec un toit en demi-dôme.
Le four d'Argol
Le four à pain d’Argol est daté de 1848, il est donc postérieur à l’Ancien Régime. Un four à pain était autrefois l’unique point de cuisson du pain pour tout un village et il s’agit ici d’un four communal. Les fours communaux n’ont pas de porte, au contraire des fours collectifs. Ce four, restauré, est mis service tous les ans, lors des fêtes locales.
Soyez méticuleux et discret en manipulant la cache ! Merci !