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✠ Sur les traces des Templiers - Tournefort ✠ Mystery Cache

Hidden : 7/16/2020
Difficulty:
2 out of 5
Terrain:
2 out of 5

Size: Size:   small (small)

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Geocache Description:


 

Cette cache fait partie d’une série qui a pour but de suivre les traces des Templiers dans les Alpes-Maritimes. Lieux attestés de leur présence, monuments, légendes en tous genres … elle a été conçue pour vous faire découvrir la vie de l’Ordre des chevaliers au blanc manteau dans notre département.

 

La Première Croisade qui se déroula du 7 juin au 15 juillet 1099, sur ordre du pape Urbain II (lancé le 27 novembre 1095), voit la prise de Jérusalem par ceux que nous nommerons bien des années plus tard les « croisés ».

A leur tête, Godefroy de Bouillon est désigné Roi de Jérusalem, mais déclina le titre car refusant d’être sacré roi dans la ville où mourut le Christ. Il devient Advocatus Sancti Sepuchri (Avoué de Saint-Sépulcre).

Il mit en place l’ordre canonial régulier du Saint-Sépulcre qui eut pour mission d’aider le patriarche de Jérusalem dans diverses tâches. Nombre d’hommes d’armes ayant pris part à la croisade se mirent au service du patriarche afin de protéger le Saint-Sépulcre, mais la plupart repartirent en Europe à la fin des combats, jugeant leur devoir accompli.

Ces hommes logeaient chez les Hospitaliers à l’hôpital Saint-Jean de Jérusalem, tout près du Saint Sépulcre. L’ordre est reconnu en 1113, sa principale mission était de s’occuper des pèlerins venant d’Occident. Mais aucun de ces 2 ordres n’avait de fonction militaire. Sous l’appui du Roi Baudoin II, un nouvel ordre, les Pauvres Chevaliers du Christ et du Temple de Salomon est fondé en 1118 par 8 chevaliers francs regroupés autour du Champenois Hugues de Payns (prononcé « pain »).

Son rôle : s’occuper de la protection du St Sépulcre et sécuriser le voyage des pèlerins en Terre Sainte.

Le roi leur octroie une partie de son palais, connu sous le nom, à l’époque, du « Temple de Salomon », qui donnera le nom à l’ordre, pour devenir de manière simplifiée les Templiers.

Hugues de Payns, accompagné de 5 des chevaliers (Godefroy de Saint-Omer, Payen de Montdidier, Geoffroy Bisol, Archambault de Saint-Amand et Rolland) embarqua pour l’occident en 1127 afin de délivrer un message à Bernard de Clairvaux, abbé et réformateur de l’église catholique et au pape Honorius II.

Lors de son périple il reçut de nombreux dons avant de porter son message à Bernard de Clairvaux, qui l’aida à obtenir le soutien du pape.
Hugues de Payns participa au concile de Troyes le 13 janvier 1129. Le concile mena notamment à la fondation de l’ordre du Temple et le dota d’une règle propre, la règle de Saint Benoît et s’inspirant également de la règle de Saint Augustin, que suivent également le Saint-Sépulcre.

Hugues de Payns devint le premier maître de l’ordre du Temple, jusqu’à sa mort en 1136.

Le concept même de l’ordre, inédit dans la chrétienté, un homme pieux combattant spirituellement et physiquement, va rencontrer très vite une grande ferveur ainsi qu’une reconnaissance générale, grâce à l’appui de Bernard de Clairvaux.

 

Plusieurs bulles pontificales (décret pontifical scellé) officialisent le statut de l’ordre du Temple. La plus importante est publiée par le pape Innocent II le 29 mars 1139, qui confère aux Templiers bon nombre de privilèges. Notons qu’ils étaient exemptés du paiement de la dîme, qu’ils ne pouvaient être excommuniés ou qu’ils pouvaient élire leurs propres prêtres. Ils furent dépendants directement du pape, ce qui déclencha de nombreux conflits d’intérêt avec les évêques et les curés.

En 1147 on recense 350 chevaliers et 1200 sergents dans les deux couvents de Jérusalem. La même année, la croix pattée rouge est choisi comme symbole de l'ordre par le pape Eugène III. Elle est basée sur la croix de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem (Hospitaliers) dont avaient fait partie Hugues de Payns et ses compagnons d'armes.

 

L’ordre était organisé de façon monastique, soumis à l’élection des assemblées.

Au sommet de la hiérarchie le « Maître » doit faire régner la discipline et appliquer la règle sans arbitraire. Venait ensuite le Sénéchal (qui peut remplacer le Maître durant son absence), le Maréchal (l’autorité militaire suprême), le Commandeur (trésorier de l’ordre et chef de province de la Terre Sainte), le Drapier (responsable du stock et de vêtement et de la literie), les Commandeurs de province, maisons, chevaliers … et les frères chevaliers et sergents. Jusqu’à sa dissolution officielle en 1312 l’ordre comptera 23 Maîtres.

Dans l’action militaire les Templiers étaient considérés comme des soldats d’élite. Guidés par leur foi, ils ont fait preuve de courage et se sont révélés être de fins stratèges. Ils étaient présents partout où se trouvait l’armée franque et ont intégré les armées royales dès 1129.

Ils prirent part à de nombreuses batailles en orient mais aussi en occident.

Parmi elles, le second siège d’Ascalon, ville fatimide, le 16 août 1153. Après une attaque manquée, durant laquelle le Maître Bernard de Tramelay et sa quarantaine de Templiers perdirent la vie, 6 jours plus tard c’est avec André de Montbard, tout juste élu à la tête des chevaliers, que la ville tombe.

Lors de la bataille de Montgiscard le 25 novembre 1177, les croisés mettent en déroute l’armée et la garde personnelle de Saladin, qui échappe de peu à la mort. A la tête des troupes du roi de Jérusalem Baudouin IV, quatre-vingts Templiers et leur maître.

Mais ils essuieront aussi des échecs comme lors de la bataille de Hattin le 4 juillet 1187. L’armée de Saladin encercle l’armée de Guy de Lusignan, successeur de Baudoin IV et Gérard de Ridefort, Maître Templier. L’armée du roi, forte de 15000 hommes est faite prisonnière, tous les Templiers sont exécutés, seul Gérard de Ridefort est épargné.

Après la chute de Jérusalem, c’est le 7 septembre 1191, lors de la 3è croisade, que la troupe menée par Richard Cœur de Lion met l’armée de Saladin en déroute avec, comme avant-garde, le corps des Templiers.

En occident ils participent activement à la conquête de Majorque le 5 septembre 1229 sous les ordres du souverain Jacques 1er d’Aragon. Grands artisans de la préparation et de la conduite de la bataille, mais aussi à la gestion et au rattachement des terres conquises à la couronne d’Aragon.

Enfin, lors de la bataille de Mansourah, le 8 février 1250, le comte Robert Ier d’Artois, désobéit à son frère le roi Louis IX et tente une attaque éclair dans la cité … Une véritable hécatombe, de tous les Templiers, 295 périrent. Seuls quatre ou cinq en réchappèrent. Le comte lui-même y perdit la vie. Saint Louis repris l’avantage le soir-même en anéantissant les troupes qui avaient exterminées son avant-garde.

 

Pour pallier la faiblesse de leurs effectifs, les croisés entreprirent la construction de forteresses dans les Etats Latins d’Orient.

Ils établirent plusieurs châteaux forts et reconstruisirent les forteresses détruites par Saladin vers 1187. Certains édifices permettaient de sécuriser les routes fréquentées par les pèlerins autour de Jérusalem. Après la chute de cette dernière, les places fortes tombent peu à peu.

Il faudra attendre la 3è croisade (1189-1192), menée par les rois de France, d’Angleterre et l’empereur d’Allemagne, pour que les Templiers reconstruisent leur dispositif militaire en Terre Sainte.

Au XIIIe siècle, les Templiers possédaient quatre forteresses dans le royaume de Jérusalem :

  • Le château Pèlerin (construit en 1217-1218)
  • La forteresse de Safed (1240-1243)
  • Le château de Sidon (1227)
  • La forteresse de Beaufort (1260)

Dans le comté de Tripoli trois châteaux :

  • De Tortose (reconstruit en 1212)
  • D’Arima
  • Du Chastel Blanc

Dans la principauté d’Antioche :

  • Baghras (récupéré en 1216)
  • Roche de Roissel
  • Roche-Guillaume

 

En occident aussi l’ordre du Temple se développe.

Afin de financer les activités militaires en Orient, les Templiers exerçaient une activité économique, commerciale et financière. Les dons affluaient des quatre coins de l’Europe, qu’ils soient monétaires, fonciers ou immobiliers. Il pouvait s’agir de donations importantes pour le salut de son âme ou la rémission de ses péchés (donation pro anima), de dons de pèlerins avant de partir en Terre Sainte (donation in extremis) remplacés par les legs testamentaires, ou de dons rémunérés dans le but de recevoir une contrepartie mais de plus faible valeur.

A son apogée, l’ordre est à la tête d’un immense trésor, suscitant convoitises, querelles et jalousies. Il va même prêter de l’argent aux seigneurs et gouverneurs occidentaux notamment en Terre Sainte.

Après la réception des dons il fallait organiser et tenter de rassembler des terres ou bâtiments afin d’optimiser les revenus.

Les affaires courantes étaient gérées au sein des commanderies, monastère dans lequel vivaient les frères de l’ordre. Elles servaient également de place de recrutement. On retrouve ces commanderies dans bon nombre de pays chrétiens occidentaux en Allemagne, Angleterre, Espagne, France, Italie, Pologne, Portugal, République Tchèque …

En France on comptait jusqu’à 9000 commanderies dont 29 en Provence et 6 plus précisément dans les actuelles Alpes-Maritimes (les 4 principales commanderies Nice, Rigaud, Biot, Grasse et 2 maisons du Temple à Vence et Le Broc), qui comptaient à la saisie des biens en 1308, 724 tenures et 654 membres du Temple à l’ouest du département. Très peu d’informations sont remontées de la commanderie de Nice, faute d’archives sur les saisies.

Dans la région, les Templiers s’installent pour faire face aux razzias des Sarrasins dès le XIIe siècle. A fin de celui-ci et au début du XIIIe, ils s’engagent auprès du Comte de Provence, Raymond Bérenger, afin de soumettre l’aristocratie locale aux nouveaux maîtres catalans. La paix revenue, ils assurent la garde des seigneuries acquises et les commanderies sont peu à peu désarmées. On estime que l’effectif moyen variait autour d’une dizaine de chevaliers dans toute la Provence.

L’essentiel des ressources provençales des Templiers est issu de la terre : le blé, le vin, l’huile mais aussi le bétail.

En 1136, huit ans après le Concile de Troyes, Arnaud de Bedos est choisi comme Maître de la Provence, il hérite également d’une partie de l’Espagne, le Languedoc, le Roussillon, la Gascogne, la Guyenne, le Dauphiné, ainsi qu’un secteur en Italie.

Dans le département les Templiers s’installent à Nice en 1135 avant de fonder la commanderie en 1193, à Grasse en 1176 et la commanderie en 1196, à Biot en 1209 et à Rigaud en 1260. Les ports de Cannes, Antibes et Nice servaient de point de départ pour l’orient.

Outre les Templiers, l’ordre des Hospitaliers est aussi présent dans les Alpes-Maritimes, également à la faveur du Comte de Provence. La répartition géographique des 2 ordres respecte un certain équilibre, le Comte ne veut avantager aucun des deux. Les Hospitaliers participèrent aussi à la soumission de l’aristocratie locale. On recense quelques possessions Hospitalières comme le Castellaras de Thorenc ou à Saint Auban.

A la fin de l’ordre en 1308, ils hériteront des biens des Templiers.

La chute de l’ordre…

Le 28 mai 1291 les croisés perdent St Jean d’Acre à l’issue d’un siège sanglant. Plus de 220 000 soldats mamelouks, sous les ordres du sultan Al-Ashraf Khalil, face à une armée de 16 000 soldats présents dans la cité qui compte entre 30 000 et 40 000 habitants. Ils reprennent la ville après un siège commencé le 5 avril, grâce notamment à des bombardements incessants qui vont créer différentes brêches dans les murailles et détruire des tours de défense. Les habitants sont massacrés, les rares soldats qui ne sont pas tombés au combat s’enfuient en bateau direction Chypre.

La fin de la bataille marque le retrait des chrétiens de la Terre Sainte, avec eux les ordres des Templiers et des Hospitaliers.

La question de l’utilité de l’Ordre du Temple est posée car il est quasi-impossible de reconquérir la Terre Sainte, et donc de protéger le St Sépulcre, ni de défendre les pèlerins.

Les Templiers après leur retrait à Chypre, retournent en Europe avec leurs richesses accumulées, ils sont accusés de luxe ostentatoire alors qu’ils avaient fait vœu de pauvreté. Une armée équivalente à 15000 hommes dont 5000 chevaliers entièrement dévouée au pape, une force qui pouvait se révéler gênante face aux pouvoirs en place ... Que faire de ces hommes de main ?

Jacques de Molay, maître du Temple élu en 1293 à Chypre est désigné par certains comme responsable de la perte de l’ordre. Le pape Clément V voulait lancer une nouvelle croisade avec l’appui de certains rois chrétiens et fusionner les 2 ordres. De Molay s’opposait à l’idée, craignant que son ordre soit fondu dans celui des Hospitaliers. De plus il refusa au roi de France d’être fait chevalier du Temple à titre honorifique.

Philippe IV le Bel a dans l’esprit de détruire l’ordre du Temple depuis des années et cherche par tous les moyens à entamer une procédure. Il arrivera à ses fins grâce à Esquieu de Floyran, un ancien Templier renégat, emprisonné pour meurtre avec un Templier condamné à mort. Celui-ci se confessa, lui avouant le reniement du Christ ainsi que des pratiques obscènes des rites d’entrée dans l’ordre et la sodomie.

Esquieu de Floyran avait déjà tenté de vendre ses rumeurs à Jacques II d’Aragon mais sans succès, c’est en 1305 qu’il réussira son coup auprès de la couronne de France. Philippe le Bel écrivit au Pape pour lui faire part de ces aveux.

Jacques de Molay demanda l’ouverture d’une enquête pontificale, le pape lui accorda le 24 août 1307, mais Philippe le Bel prit les devants et prépara l’arrestation à l’abbaye Notre Dame la Royale le 14 septembre. Il dépêcha tous ses sénéchaux et baillis leur donnant ordre d’arrêter tous les Templiers du pays, de saisir leurs biens mobiliers et immobiliers au cours d’une même journée, le vendredi 13 octobre 1307. Le fameux vendredi 13 …

Au matin, les hommes d’armes du roi pénétrèrent dans l’enceinte du Temple de Paris où résidait Jacques de Molay. Tous les frères furent emmenés sans aucune résistance, il en fût de même dans toute la France, la plupart des Templiers présents dans les commanderies furent arrêtés, sauf quelques-uns qui réussirent à s’échapper.

Après cette arrestation massive, le roi de France demanda aux souverains européens d’en faire de même, mais ils refusèrent car craignant la colère du pape.

Guillaume de Paris, Grand Inquisiteur de France mena les interrogatoires, sur les 138 chevaliers arrêtés à Paris, 38 moururent sous la torture et certains aveux furent soutirés. Parmi les péchés confessés, le reniement de la Sainte Croix et du Christ, la sodomie ou encore l’adoration d’une idole appelée Baphomet. Seulement 3 Templiers ont résisté à la torture et n’avouèrent aucun comportement obscène.


Le 8 août 1309 une circulaire est envoyée à tous les évêchés afin de faire venir les Templiers, arrêtés pour être jugés, devant une commission pontificale. Un seul frère dénonça les aveux faits sous la torture. Le 6 février 1310, 15 Templiers sur 16 clamèrent leur innocence, ils furent suivis par la plupart de leurs frères.

Le roi de France voulait gagner du temps et fit nommer un archevêque entièrement dévoué à sa cause et envoya au bûcher le 12 mai 1310, 150 templiers qui avaient renié leurs aveux faits sous la torture en 1307. Tous les interrogatoires furent terminés le 26 mai 1311.

Le 16 octobre 1311 se tient le concile de Vienne présidé par le pape Clément V, sept Templiers se présentent pour défendre leur ordre. Il est question de réformer l’ordre, plusieurs évêques ne sont pas convaincus de la culpabilité des Templiers. Le roi, voulant à tout prix en finir avec eux, prend la direction de Vienne avec des gens d’arme afin de faire pression sur le pape. Il arriva sur place le 20 mars 1312, deux jours plus tard le pape ordonne via la bulle Vox in Excelso l’abolition définitive de l’ordre, sans toutefois le condamner.

Deux autres bulles suivent :

  • Ad providam, le 2 mai tous les biens du Temple sont légués à l’ordre de l’Hôpital (sauf en Espagne et au Portugal où deux ordres furent créés : l’ordre de Montesa et l’ordre du Christ) et Philippe le Bel récupéra des sommes d’argent.
  • Considerantes dudum, le 6 mai, ceux qui ont avoué leur pêché et ceux déclarés innocents se verraient attribuer une rente et pourraient vivre dans une maison de l’ordre, tous ceux qui ont nié ou se sont rétractés subiraient le châtiment divin

Le 22 décembre 1313 une commission pontificale fut nommée, trois cardinaux et des avoués du roi de France doivent statuer sur le sort des quatre dignitaires de l’ordre : Jacques de Molay, Geoffroy de Charnay (précepteur de Normandie), Hugues de Pairaud (visiteur de France) et Geoffroy de Goneville (précepteur en Poitou) sont condamnés à la prison à vie.

La lecture de la sentence a lieu le 11 ou 18 mars 1314 devant le parvis de Notre-Dame de Paris, contre toute attente de Molay et Charnay reviennent sur leurs aveux, ils avaient donc menti aux juges de l’Inquisition.
 

Philippe le Bel convoqua son conseil, faisant fi des cardinaux et condamna les deux Templiers au bûcher ! C’est avant d’être brûlé vif que Jacques de Molay aurait eu ces dernières paroles : « Je vois ici mon jugement où mourir me convient librement ; Dieu sait qui a tort, qui a péché. Il va bientôt arriver malheur à ceux qui nous ont condamné à tort : Dieu vengera notre mort. » Selon la légende il aurait également lancé une malédiction « Vous serez tous maudits jusqu'à la treizième génération ».

Les deux condamnés demandèrent à tourner leurs visages vers la cathédrale pour prier. C’est ainsi que s’achève définitivement l’histoire de l’ordre des Templiers.
 

Le 4 novembre de la même année, Philippe le Bel chute à cheval, blessé à la jambe il éprouve un saisissement subit avec une impossibilité de prononcer une parole, un probable accident cérébro-vasculaire, qui frappera également son frère Charles de Valois quelques années plus tard. Il décède le 29 novembre. Son fils Louis X ne lui succèdera que 2 ans sur le trône, décédant d’une pleurésie ou pneumonie.

Deux autres fils de Philippe le Bel succèderont à Louis X, Philippe V le Long, meurt après 5 mois de souffrance de dysenterie et de fièvre quarte en 1322, sans héritier. Son frère cadet Charles IV le Bel hérite de la couronne pendant 6 ans avant qu’une maladie ne l’emporte, sans héritier mâle, il est le dernier de la dynastie des Capétiens directs.

Quant à Clément V, premier des sept papes d’Avignon, il décéda le 20 avril 1314, sans doute atteint d’un cancer de l’intestin. La malédiction de Jacques de Molay a œuvré …

 

Mais que sont devenus les frères du Temple ? Si on sait que les biens ont été redistribués pour la quasi-totalité aux Hospitaliers, les frères et les servants n’ont pas été exécutés, bon nombre sont retournés à la vie civile ou ont été accueillis dans d’autres ordres religieux. En décembre 1318, le pape Jean XXII demande de supprimer les pensions aux frères qui sont qui « avaient repris les vêtements laïques ».

Si en France l’arrestation des Templiers s’est déroulée le vendredi 13 octobre 1307, en Provence, Comté autonome placé sous le protectorat de la maison d’Anjou, elle n’aura lieu que le 24 janvier 1308, permettant la fuite de nombreux frères et d’emporter avec eux tout ce qui pouvait avoir de la valeur. D’où la naissance de légendes en tous genres en Provence, et plus précisément dans les Alpes-Maritimes, de trésors cachés non découverts à ce jour ...

 


Commanderie de Rigaud

Village de Tournefort


Selon Jospeh-Antoine Durbec

Bien qu’étant la plus tardive commanderie du département (fondée en 1260), celle de Rigaud n’en reste pas moins la plus fournie. 509 services dans 27 localités différentes, allant de Cuébris au sud, à Saint Dalmas le Selvage au nord, Rimplas à l’est et le Fugeret et Annot à l’ouest. Des positions plus que stratégiques sur les montagnes ou au bord des rivières en passant par de riches plaines fertiles.

Le territoire de la commune de Tournefort s’étend à l’est jusqu’à la Tinée et à l’ouest jusqu’au Var, comme encadré par ces 2 frontières naturelles. La vieille ville, isolée sur son piton rocheux est située à 630m d’altitude, accessible en quelques minutes depuis le nouveau village (au quartier de la Colle). Elle était un passage obligé sur le col empruntant l’ancienne route reliant les 2 vallées.

Le nom du village aurait pour origine les nombreux moulins à vent édifiés au Moyen-Âge ou pour d’autres, la seule présence d’une tour fortifiée.

En 1176, un hospice, des moulins et des terres sont concédés aux Templiers, qui sont à l’origine du castrum de Torna-Forte. Au XIIIe siècle c’est la famille de Tornaforte qui détient le fief.

La seigneurie figure en 1230 sur la liste des Castra ainsi que sur l’enquête de Charles d’Anjou en 1251/1252.

Les Templiers y possédaient au total 15 services en 1308. Bien que sur le territoire de l’évêché de Nice, elle dépendait de la commanderie de Rigaud.

Une légende raconte que le site fût frappé d’une étrange malédiction à la disparition des Templiers. Les habitants auraient quitté les lieux à cause de radiations nocives émanant du sol qui les auraient contaminés …

Le site de l’ancien village a subi le tremblement de terre de 1887 et fût définitivement abandonné pour être reconstruit de manière dispersée en aval. Ne subsiste plus que la chapelle Saint Pierre du XVIIe siècle construite avec les pierres d’une ancienne chapelle (ou de l’hospice des Templiers), rénovée à plusieurs reprises depuis le tremblement de terre, ainsi que l’ancien cimetière.

 

C’est donc sur les terres du fief bâti par les Templiers que vous devrez trouver cette première cache de la série. Elle ne se trouve évidemment pas aux coordonnées, vous devrez faire travailler vos méninges pour venir à bout de cette mystery. Serez-vous à la hauteur des chevaliers au blanc manteau et à la croix pattée rouge ?

 

 

Additional Hints (Decrypt)

Fcbvyre qnaf yr purpxrhe

Decryption Key

A|B|C|D|E|F|G|H|I|J|K|L|M
-------------------------
N|O|P|Q|R|S|T|U|V|W|X|Y|Z

(letter above equals below, and vice versa)