#09 - Earth caches du Vidourle - Le mélange EarthCache

Introduction à la série
Nous vous proposons ici une série de earth-caches sur les berges du Vidourle. Toutes les caches sont en relation avec le Vidourle sans être directement sur le fleuve. Elles sont basées sur des phénomènes géologiques qui en font sa singularité en France.
Toutes les caches peuvent être faites indépendamment des autres.

Le Vidourle
Vidéo de présentation
Vous pouvez admirer une vidéo du Vidourle vu du ciel faite par l'EPTB Vidourle (Etablissement Public Territorial de Bassin du Vidourle) qui vous montrera certains endroits que nous allons vous faire découvrir.

Vous pouvez déjà constater que certaines parties du Vidourle sont à sec et d'autres en eau quelle que soit la période de l'année.

Situation géographique
Le Vidourle est un fleuve côtier de moins de 100 km de long pour une surface topographique d'environ 1000 km2. Il prend naissance dans la montagne de la Fage depuis plusieurs petites sources. Il dévale les pentes abruptes de la montagne en perdant près de 100 m d'altitude par km pendant une dizaine de km avant d'arriver dans la vallée où il devient beaucoup plus calme.
Entre la montagne de la Fage et Sauve, il s'offre quelques passages souterrains dont le plus long est celui entre St Hippolyte du fort et Sauve où le lit extérieur est à sec toute l'année et ne se remplit que lors d'impressionnantes crues (Vidourlades).
Une partie de son trajet sous terre le mène jusqu'à la source du Lez.
Depuis Sauve et jusqu'à Villetelle, il se trouve dans son lit moyen où il est alimenté par de nombreux affluents.
Ensuite, il se retrouve dans la plaine et les marais méditerranéens. Autrefois, il se perdait dans les marais et les étangs. Il est maintenant canalisé jusqu'à son embouchure entre le Grau du Roi et La Grande Motte.

Les vidourlades


En automne, les températures baissent très rapidement sur les pentes des Cévennes. Sur la plaine méditerranéenne, les températures restent encore bien chaudes et les dépressions qui y apparaissent gagnent de l'altitude et se refroidissent en se bloquant sur les montagnes.
Au contact des dépressions froides en altitude, l'air se sature et se condense, formant des cumulonimbus. Ces derniers libèrent de fortes précipitations qui s'abattent sur les montagnes.

Le Vidourle a un débit assez faible (pouvant descendre à 3m3/s). Il est souvent presque à sec en amont de Sauve (avant d'être rejoint par d'autres rivières) au cours de l'été.
Pendant les épisodes cévenols sur la Fage et les montagnes alentour, il peut monter très rapidement avec des débits pouvant atteindre les 1500m3/s. Le record mesuré le 9 septembre 2002 est de 2650m3/s. Ces phénomènes meurtriers en font un des fleuves les plus dangereux de France.

Les crues les plus importantes du 20ème et 21ème siècles ont été celles de 1907, 1933, 1958 et 2002. Ces crues exceptionnelles détruisent presque tout sur leur passage provoquant des dégâts se chiffrant en millions d'euros.

Pour vous donner une idée de ce que peut donner une montée des eaux du Vidourle, regardez cette vidéo des rues de Quissac.

N'ALLEZ PAS VOUS BALADER DANS LE LIT DU VIDOURLE EN CAS D'ORAGE OU DE PREVISION D'ORAGE.

Situation géologique globale
Au cours de son périple, le Vidourle traverse des paysages géologiques très différents, ce qui en fait un fleuve au caractéristiques hydrauliques complexes.

Le massif de la Fage est principalement cristallin, constitué de calcaire et de dolomies sur sa partie supérieure, de grès, d'argile et de schiste sur sa pente. Ces roches imperméables font du Vidourle un torrent qui n'a pas ou peu d'interaction avec les nappes souterraines.
Dans la partie basse de la montagne, le Vidourle débouche dans un paysage de calcaires jurassiques. Dans cette partie plus perméable, le Vidourle commence à faire des passages sous terre pour ressortir un peu plus loin. Le lit reste cependant régulièrement immergé.
Arrivé dans le plateau sous-cévennique (entre St-Hippolyte-du-Fort et Sauve), le Vidourle trouve un sol massivement calcaire et karstique dans lequel il se perd en faveur d'un réseau souterrain. Le lit supérieur a, lui, creusé des gorges étroites et sinueuses entrecoupées de bassins plus larges quand l'eau a rencontré des zones de calcaire argilo-marneux.
Le secteur du moyen Vidourle est principalement constitué de massifs calcaires allongés et orientés NNE-SSW, d’altitude moyenne entrecoupés de petites dépressions alluvionnaires. Malgré la faible pente, cette partie est sujette à des crues importantes du fait de l'imperméabilité des sols. Après la commune de Lecques, les reliefs deviennent plus doux avec des terrains d’âge oligocène.
Enfin, la dernière partie débouche sur une plaine littorale alluviale qui constitue une zone d’expansion naturelle des crues. La faible pente a provoqué un exhaussement du lit par dépôt d’alluvions.

Poème
Entre les cailloux blancs, l'eau manque au barbillon,
Le Vidourle est à sec dans la saison ardente.
Et, sur ses bords, le bœuf qui creuse un dur sillon
Souffle, le gosier rêche et la langue pendante.

Tout à coup, dans l'air chaud, implacablement lourd,
Un livide nuage, orageux, se déploie :
Dans ses flancs, le tonnerre, en un grondement sourd,
Accompagne l'éclair qui zigzague et flamboie.

Sur la Fage, il pleut torrentiellement,
Le Vidourle gonflé, violent, écumant,
Bat d'un flot furieux sa berge, l'escalade,

Et transforme prairies et vignes en un lac...
Ohé ! gens du pays de Sauve et de Quissac !
Alerte, riverains, voici la Vidourlade !...

        R. FEVRIER

Le mélange des eaux
Situation géographique et géologique
Cette zone marécageuse située au sud de St Laurent d'Aigouze servait de zone d'expansion naturelle pour le fleuve pendant les vidourlades.
Elle est principalement constituée d'alluvions, de graviers et de limons datant de l'holocène (époque géologique actuelle qui a débuté il y a environ 11000 ans).

L'homme ayant voulu exploiter cette région a depuis très longtemps essayer de canaliser le fleuve et ses débordements.
Entre le Xème et le XIIème siècles, les hommes ont commencé les premiers endiguements du Vidourle pour pouvoir cultiver ces terres très riches. C'est à cette période qu'apparaissent les villages de Vauvert, du Cailar, de St-Laurent-d’Aigouze, d'Aimargues et de Marsillargues.
Depuis cette période, énormément d'aménagements ont été tenté pour canaliser le Vidourle, mais ce dernier a toujours repris le dessus comme en 1754 avec une crue destructrice.
Les travaux du Canal du Rhône à Sète ont commencé en 1773.
Jusqu'au milieu du 19ème siècle, les inondations, même si elles étaient parfois destructrices servaient aussi d'assainissement des marais.
Encore à l'heure actuelle, les vidourlades peuvent causer des pertes matérielles et humaines régulièrement.

Le canal du Rhône à Sète


Le creusement du canal du Rhône à Sète a duré de 1773 à 1805. Il facilitait à l'origine le commerce entre le Rhône et Sète.
Il a d'abord été appelé "Canal des étangs" parce qu'il traverse les étangs palavasiens. Le lit du Vistre est détourné pour permettre le passage du canal entre Beaucaire et Aigues-Mortes.
L'amplitude d'altitude du canal est très faible. Il part d'une altitude de 18m à Beaucaire pour se jeter dans la mer à Sète. Il perd donc 18m sur une distance d'une centaine de km.
Le canal n'a qu'une seule écluse située à son départ pour faciliter les manœuvres des bateaux qui entrent et sortent du canal et protéger ce dernier des crues du Rhône.
L'endroit qui nous intéresse ici est à une altitude de 3m et encore à environ 40km de Sète. L'eau du canal s'écoule vraiment très doucement facilitant la navigation.

Le Rhône



L'eau du canal vient du Rhône. Pour comprendre le mélange des eaux, il faut donc remonter jusqu'à celui-ci.
Le Rhône est un fleuve européen de plus de 800km de long qui prend sa source en suisse dans le canton du Valais. Il passe par le lac Léman pour rejoindre la France. Il a de nombreux et importants affluents. Son bassin versant représente 97 800 km2.
C'est lui qui a façonné la Camargue tel que nous la connaissons maintenant. Il a lui aussi des crues dévastatrices et à subit beaucoup d'aménagement pour le contrôler.

Sa morphologie particulière fait que les gros sédiments (graviers et galets) qui sont charriés au fond du fleuve n'arrivent pas jusqu'à la mer. Seules les particules en suspension (limons et argiles) sont rejetées loin des côtes.
De cette façon le Rhône dans sa partie méditerranéenne est de couleur plutôt vert/marron.

En arrivant à Beaucaire, le Rhône est séparé en deux par une ile. Le Gardon se jette dans le Rhône sur le côté droit de l'ile (dans le sens de l'écoulement de l'eau) juste avant l'embouchure du canal. Le Gardon charrie peu de sédiments. Il est plutôt clair.
L'eau qui arrive dans le canal est constituée de l'eau du Rhône (chargé en sédiments) et de l'eau du Gardon (peu chargé). Le niveau du Gardon, comme celui du Vidourle change beaucoup au gré des orage dans les Cévennes.
L'eau du canal peut-être ou non chargée en sédiments et peu avoir une couleur qui va du vert au marron assez foncé.

Le Vidourle


Sur toute la partie de bas Vidourle (en aval de Villetelle), le lit est endigué de façon à le canaliser. Son débit étant plus faible, il dépose des alluvions qui ont fait remonter le lit et ses abords de quelques mètres.
Quand il arrive dans la zone qui nous intéresse, le Vidourle est en général très calme et moins chargé en alluvions que plus en amont.
Comme pour le canal, La quantité de sédiments dans le Vidourle au niveau des portes peut varier en fonction du débit de ce dernier.

Les portes du Vidourle


Le lit du Vidourle étant à la même hauteur que le canal, il n'était pas possible de faire un pont ou un tunnel comme ça a été fait avec le canal Philippe Lamour plus au nord. Il fallait donc que le canal et le Vidourle se croise.
Il fallait pouvoir contenir les crues du Vidourle au niveau du croisement des eaux de la même façon qu'elles sont contenues en amont et en aval par les digues.
Des premières portes furent construites dès 1824. Elles seront agrandies en 1935 et modernisées en 1992. Il y a maintenant des sondes en amont pour mesurer le niveau et le débit du Vidourle et fermer les portes en cas de nécessité.

Le mélanges des eaux


En se positionnant sur le pont qui traverse le Vidourle (pont interdit aux voitures), on peut observer le mélange des eaux et notamment les différences de débits entre les 2 cours d'eau et le mélange des sédiments de ceux-ci.
Ne pouvant pas descendre au bord de l'eau des 4 côtés, nous ne pourrons observer ici que le débit de chacun des cours d'eau et leur charge en sédiments. S'il y a une assez grande différence de sédiments en suspension dans l'un d'eux, nous pouvons aussi observer de quelle façon ces derniers se répartissent en sorties.

Cas particuliers
Il existe de très rares cas (j'ai trouvé des références qui parlaient de 2 endroits dans le monde) où les eaux de 2 rivières qui se croisent ne se mélangent pas. Il y a, par exemple, dans la ville de Wagrowiec en Pologne (N52°48.180 E17°12.572), un croisement où du fait de la différence de leurs propriétés physiques et chimiques (température, oxygénation, pH, présence de phosphore ou de nitrogène), chacune des rivières poursuit sa route sans emporter de l'eau de l'autre rivière.

Sources
Pour la création de cette série de earth-caches, nous avons utilisé différentes sources dont les principales sont Histoire de Saint-Hippolyte-du-Fort, BRGM, www.vidourle.org, gard.gouv.fr, www.geolales.net, infoterre.brgm.fr, bdlisa.eaufrance.fr, www.nemausensis.com, rapport de prévention des risques d’inondation de Boisseron, Une introduction aux processus sédimentaires – Université de Liège – 2020 et Wikipedia.

Les points d'intérêt
Vous trouverez ici tous les points d'intérêt de cette cache. Vous pouvez rapidement voir à quels points il y a des questions à répondre.
Tous ces points sont aussi dans les points additionnels de la cache.

Nombre	Nom	Position	Questions	Photo
PZ	Le pont	N43°35.100 E004°09.000	Oui
P01	L'escalier	N43°35.124 E004°09.086	Oui

Introduction to the series
Here we offer a series of earth-caches on the banks of the Vidourle. All the caches are linked to the Vidourle without being directly on the river. They are based on geological phenomena which make it unique in France.
All caches can be made independent of others.

The Vidourle
Video presentation
You can admire a Vidourle video from the sky made by EPTB Vidourle (Public Territorial Establishment of Bassin du Vidourle) which will show you some places that we will show you.

You can already see that some parts of the Vidourle are dry and others in water whatever the time of year.

Geographic location
The Vidourle is a coastal river less than 100 km long with a topographic surface of around 1000 km2. It originates in the mountain of Fage from several small sources. It descends the steep slopes of the mountain, losing almost 100 m of altitude per km for ten km before arriving in the valley where it becomes much calmer.
Between the mountain of Fage and Sauve, there are some underground passages, the longest of which is between St Hippolyte du fort and Sauve where the outside bed is dry all year round and only fills during impressive floods (Vidourlades).
A part of its journey underground leads it to the source of Lez.
From Sauve to Villetelle, it is in its medium bed where it is fed by numerous tributaries.
Then it ends up in the Mediterranean plain and marshes. It used to be lost in marshes and ponds. It is now channeled to its mouth between the Grau du Roi and La Grande Motte.

The vidourlades


In autumn, temperatures drop very quickly on the slopes of the Cévennes. On the Mediterranean plain, temperatures are still hot and the depressions that appear here gain altitude and cool down by freezing on the mountains.
On contact with cold depressions at altitude, the air saturates and condenses, forming cumulonimbus clouds. The latter release heavy precipitation that falls on the mountains.

The Vidourle has a low flow rate (which can go down to 3m3/s). It is often almost dry upstream of Sauve (before being joined by other rivers) during the summer.
During the Cévenols' episodes on the Fage and the surrounding mountains, it can rise very quickly with flow rates of up to 1500 m3/s. The record measured on September 9, 2002 is 2650 m3/s. These deadly phenomena make it one of the most dangerous rivers in France.

The most important floods of the 20th and 21st centuries were those of 1907, 1933, 1958 and 2002. These exceptional floods destroy almost everything in their path causing damage amounting to millions of euros.

To give you an idea of what a rise in the waters of the Vidourle can give, look at this video of the streets of Quissac.

DO NOT GO FOR A WALK IN THE BED OF VIDOURLE IN THE EVENT OF A THUNDERSTORM OR FORECAST THUNDERSTORM.

Global geological situation
During its journey, the Vidourle crosses vastly different geological landscapes, making it a river with complex hydraulic characteristics.

The Fage massif is mainly crystalline, consisting of limestone and dolomites on its upper part, sandstone, clay, and shale on its slope. These impermeable rocks make the Vidourle a torrent that has little or no interaction with the groundwater.
In the lower part of the mountain, the Vidourle leads into a landscape of Jurassic limestones. In this more permeable part, the Vidourle begins to make passages underground to emerge a little further. However, the bed remains regularly submerged.
Arrived in the sub-cevennic plateau (between St-Hippolyte-du-Fort and Sauve), the Vidourle finds a massively limestone and karst soil in which it is lost in favor of an underground network. The upper bed has dug narrow and sinuous gorges interspersed with larger basins when the water encountered areas of clayey-marly limestone.
The medium-drained sector is mainly made up of elongated limestone masses oriented NNE-SSW, of medium altitude interspersed with small alluvial depressions. Despite the slight slope, this part is subject to significant floods due to the impermeability of the soil. After the town of Lecques, the reliefs become softer with land of Oligocene age.
Finally, the last part leads to an alluvial littoral plain which constitutes an area of natural expansion of floods. The slight slope caused the bed to rise by depositing alluvium.

Poem (in French)
Entre les cailloux blancs, l'eau manque au barbillon,
Le Vidourle est à sec dans la saison ardente.
Et, sur ses bords, le boeuf qui creuse un dur sillon
Souffle, le gosier rèche et la langue pendante.

Tout à coup, dans l'air chaud, implacablement lourd,
Un livide nuage, orageux, se déploie :
Dans ses flancs, le tonnerre, en un grondement sourd,
Accompagne l'éclair qui zigzague et flamboie.

Sur la Fage, il pleut torrentiellement,
Le Vidourle gonflé, violent, écumant,
Bat d'un flot furieux sa berge, l'escalade,

Et transforme prairies et vignes en un lac...
Ohé ! gens du pays de Sauve et de Quissac !
Alerte, riverains, voici la Vidourlade !...

        R. FEVRIER

The mixing of waters
Geographical and geological location
This marshy area located south of St-Laurent-d’Aigouze served as a natural expansion area for the river during the vidourlades.
It is mainly made up of alluvium, gravel, and silt dating from the Holocene (current geological epoch which began about 11,000 years ago).

The man who wanted to exploit this region has for a long time tried to channel the river and its overflows.
Between the 10th and the 12th centuries, people began to dyke the Vidourle to be able to cultivate these rich lands. It was during this period that the villages of Vauvert, Cailar, St-Laurent-d'Aigouze, Aimargues and Marsillargues appeared.
Since this period, a lot of arrangements have been made to channel the Vidourle, but the latter has always gained the upper hand as in 1754 with a destructive flood.
Work on the Canal du Rhône à Sète began in 1773.
Until the middle of the 19th century, the floods, even if they were sometimes destructive, also served to clean up the marshes.
Even today, vidourlades can cause material and human losses regularly.

The Rhône canal à Sète


The digging of the canal du Rhône à Sète lasted from 1773 to 1805. It originally facilitated trade between the Rhône and Sète.
It was first called "Canal des étangs" because it crosses the Palavasian ponds. The bed of the Vistre is diverted to allow the passage of the canal between Beaucaire and Aigues-Mortes.
The altitude amplitude of the channel is extremely low. It starts from an altitude of 18m at Beaucaire to throw itself into the sea at Sète. He therefore loses 18m over around one hundred km.
The canal has only one lock located at its departure to facilitate the maneuvers of the boats entering and leaving the canal and to protect it from the Rhône floods.
The place that interests us here is at an altitude of 3m and still about 40km from Sète. The water in the canal flows very gently, making it easier to navigate.

The Rhône



The water in the canal comes from the Rhône. To understand the mixing of waters, we must therefore go back to it.
The Rhône is a European river of more than 800km long which has its source in Switzerland in the canton of Valais. It passes through Lake Geneva to reach France. It has many and important tributaries. Its watershed represents 97,800 km2.
It is he who shaped the Camargue as we know it now. It also has devastating floods and has undergone a lot of development to control it.

Its morphology means that the large sediments (gravel and pebbles) which are carried to the bottom of the river do not reach the sea. Only particles in suspension (silts and clays) are rejected far from the coast.
In this way the Rhône in its Mediterranean part is rather green / brown in color.

Arriving at Beaucaire, the Rhône is separated in two by an island. The Gardon flows into the Rhône on the right side of the island (in the direction of the water flow) just before the mouth of the canal. The Gardon carry little sediment. It is rather clear.
The water that arrives in the canal is made up of water from the Rhône (loaded with sediment) and water from the Gardon (lightly loaded). The level of Gardon, like that of Vidourle, changes a lot with storms in the Cévennes.
The water in the canal may or may not be loaded with sediment and may have a color ranging from green to fairly dark brown.

The Vidourle


Over the entire part of lower Vidourle (downstream from Villetelle), the bed is dammed to channel it. Its flow being lower, it deposits alluvium which has caused the bed and its surroundings to rise a few meters.
When it arrives in the area that interests us, the Vidourle is generally very calm and less loaded with alluvium than further upstream.
As for the canal, the amount of sediment in the Vidourle at the gates may vary depending on the flow of the latter.

The gates of Vidourle


The bed of the Vidourle being at the same height as the canal, it was not possible to make a bridge or a tunnel as was done with the Philippe Lamour canal further north. So, the canal and the Vidourle had to cross.
It was necessary to be able to contain the floods of the Vidourle at the level of the water crossing in the same way that they are contained upstream and downstream by the dikes.
The first gates were built in 1824. They will be enlarged in 1935 and modernized in 1992. There are now upstream sensors to measure the level and flow of the Vidourle and close the gates if necessary.

The mixing of waters


By positioning oneself on the bridge which crosses the Vidourle (bridge forbidden to cars), one can observe the mixing of the water and in particular the differences in flow rates between the 2 rivers and the mixture of the sediments of these.
Not being able to go down to the water's edge on all 4 sides, we will only be able to observe here the flow of each of the rivers and their sediment load. If there is a big enough difference in suspended sediments in one of them, we can also observe how these are distributed in outputs.

Special cases
There are rare cases (I found references that spoke of 2 places in the world) where the waters of 2 crossing rivers do not mix. There is, for example, in the town of Wagrowiec in Poland (N52 ° 48.180 E17 ° 12.572), a crossing where due to the difference in their physical and chemical properties (temperature, oxygenation, pH, presence of phosphorus or nitrogen), each river continues its route without carrying water from the other river.

Sources
For the creation of this series of earth-caches, we used different sources, the main ones being Histoire de Saint-Hippolyte-du-Fort, BRGM, www.vidourle.org, gard.gouv.fr, www.geolales.net, infoterre.brgm.fr, bdlisa.eaufrance.fr, www.nemausensis.com, rapport de prévention des risques d’inondation de Boisseron, Une introduction aux processus sédimentaires – Université de Liège – 2020 and Wikipedia.

Points of interest
Here you will find all the points of interest of this cache. You can quickly see where there are questions to be answered.
All these points are also in the additional points of the cache.

Number	Name	Location	Questions	Photo
PZ	Bridge	N43°35.100 E004°09.000	Yes
P01	Stairs	N43°35.124 E004°09.086	Yes