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11 septembre 1943 - La poudrière sauta [MPLC] Traditional Geocache

Hidden : 3/10/2020
Difficulty:
1.5 out of 5
Terrain:
1.5 out of 5

Size: Size:   micro (micro)

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Geocache Description:


La poudrière a disparue le 11 septembre 1943, voici l'histoire de sa disparition :

Les Magasins Généraux, bâtiments d'une importante superficie, situés approximativement à l'emplacement de la zone industrielle actuelle .
Jusqu'en1939, ils constituaient un important dépôt de matériel de guerre, reliés à la gare par une voie de chemin de fer stratégique. A la déclaration de guerre, plusieurs régiments d'artillerie et un régiments de pompiers furent équipés là. Après la défaite de 1940, les Allemands en firent une réserve d'explosifs de grande importance.

LES HOMMES :
C'est à partir de 1942 que se formèrent les premiers groupements de résistants. A Langres, Marius Véchambre, Robert Henry, capitaine des pompiers, André Besancenot, Roger Mathey et Joseph Pougeux, formaient le noyau dur de ceux qui refusaient le joug des Allemands. Ce groupe était en relation avec Pierre Clavel, de Bar sur Aube, responsable de la résistance dans son département qui avait des contacts hebdomadaires avc Véchambre et les autres, car ses parents habitaient Langres. Clavel adhère au mouvement CDLL ( Ceux De La Libération ) et devient responsable du secteur de Bar sur aube. En 1943 , l'envoyé de Jean Moulin rent possible l'homologation des terrains de parachutages reconnus par le CDLL. Quelques semaines plus tard, sera crée le BOA ( Bureau des Opérations Aériennes ) auquel adhère Clavel, qui dès mars 43 prend contact radio avec Londres. Le 17 avril 1943, Clavel et son équipe reçoivent l'un des premiers parachutages de l'Aube. Dès le 20 juin, un parachutage particulièrement important verra l'arrivée de deux agents dont René CAILLAUD qui sera reconnu comme l'un des as du sabotage. Avant de revenir à Bar sur Aube , il exécutera en France , une dizaine d'attentats à l'explosifs , dont celui de l'usine d'air liquide à Reims.

Clavel, sur les ordres de PICHARD, assurait chaque semaine la liaison avec le délégué militaire de la région de Langres, Marius Véchambre, pionnier de la résistance. Laissons le parler : 
« En juilet 1943 , mon attention avait été attirée sur l'activité intense qui régnait sur les Magasins Généraux. Marius Véchambre, mis au courant s'adressa au Capitaine des pompiers, Robert Henry, auquel les Allemands avaient confié la protection des bâtiments militaires. Il y avait procédé, en compagnie d'André Besancenot, son adjoint, LEPETZ et d'autres, à des manoeuvres et à une étude sur place, d'où la découverte des « marchandises » entreposées. C'était un objectif militaire d'exceptionnelle importance; Londres en fut averti par Pichard, réponse : opération aèrienne impossible en raison de la proximité de la ville. C'était sage et sans surprise. Le problème du sabotage par pénétration était difficile. Il existait une étude minutieuse et rigoureuse étant donné les risques mortels pour les participants et la population. André Besancenot a été la cheville ouvrière de l'opération. Avec Lepetz et Mercier, il sut mettre à profit sa qualité de pompiers pour connaître dans le détail, l'emplacement, la nature des stocks, obtenir un plan de l'ensemble et vérifier à plusieurs jours d'intervalle le service de nuit.
L'ensemble de toutes ces précisions réuni permit au cours d'une réunion dans le bureau de Marius Véchambre de décider le Sabotage. En tête des problèmes, le matériel ! Dans la région, les terrains de parachutages n'ayant pas été servis, il faudrait transporter le matériel de la région de Bar sur Aube , cela au dernier moment. De plus l'opération s'avérait tellement délicate et dangereuse qu'on ne pouvait confier cette tâche qu'à un spécialiste entraîné. Pour des raisons de sécurité, la nuit choisie était celle d'un dimanche. Nanti de tous ces renseignements, la décision de Michel Pichard fut d'envoyer René Caillaud, officier saboteur formé à la dure école anglaise, parachuté en juin 1943 sur le terrain « oxygène » à Levigny, près de Bar sur Aube ... Arrivé le 10 septembre 1943 et aidé par quelques coéquipiés de Clavel, il prépare à Levigny, le matériel et les armes pour mener à bien sa mission. Porteur de deux précieuses et dangereuses valises, il prend le train le samedi à midi pour Langres où André Besancenot l'attendait en gare avec un signe de reconnaissance convenu, ne connaissant ni Langres, ni personne. C'est le pompier Jean Mercier qui se charge du transport de ces deux valises de la gare de la crémaillère à la permanence rue Diderot .

LE SABOTAGE
Les plans étaient réglés dans les moindres détails , 14 charges ayant été réparties dans deux musettes , l'attente commence :
A 22h30 Caillaud, Besancenot, Mercier et lepetz traversent la rue diderot, puis Blanchefontaine, franchissent la nationale, la propriété Marcout, la route de Corlée et la route de Vesoul. Il est minuit. Imaginons ces hommes, la peur au ventre, réprimant les battements de leur coeur dans cette marche d'approche dont la mort pourrait être l'aboutissement, ayant décidé d'accomplir leur devoir jusqu'au bout ! Un heureux orage facilite leur progression .
C'est Jean Lepetz, qui après avoir escaladé les murs d'enceinte, opère la première reconnaissance, en repérant l'emplacement des sentinelles et la fermeture des portes. En reprenant le même chemin il vient rendre compte. Caillaud et Besancenot franchissent alors les murs , munis des musettes et d'un coupe-boulon, Besancenot coupe le cadenas de la première poudrière et y dépose deux charges . La chaine qui tient fermée la porte du grand hall est également coupée mais tombe à l'intérieur avec bruit, les saboteurs restent figés, une sentinelle s'avance, marque un temps d'arrêt puis heureusement s'éloigne. Les deux hommes pénètrent dans le hall et déposent leurs charges reliées par deux .

Pendant ce temps, Lepetz et Mercer assurent de l'extérieur la protection de la retraite qui a lieu à 2h30 .

Caillaud , muni d'un laisser passé obtenu dans l'après-midi, regagne la gare en passant par le faubourg des Franchises. Les trois autres se refugient chez Madame Besancenot mère, à la Grenouille.

C'est à 3h50 que se produit la première explosion suivie des 4 ( ou 6 ) autres. Les vitres volent en éclats, la marquise de la gare s'effondre, les tuiles tombent des toits, c'est la panique générale .

En prenant le train pour Paris à 4heures, Caillaud est persuadé que la ville n'est plus qu'un tas de décombres. A Clavel qui l'attend à Bar sur Aube , il dit : "Tu tenais à ton père et à ta mère ? Tu tenais à ta soeur ? "
- "Pourquoi ?"
- "Vous êtes fous ! S'il n'y avait eu que moi , je ne l'aurais pas fait ! Je ne sais pas ce qu'il reste de la ville ! "

Clavel fut rassuré par un coup de téléphone précisant qu'il n'y avait eu miraculeusement aucune victime française .

Précisons pour la petite histoire qui prétend que les charges devaient exploser de 2 minutes en 2 minutes , n'est qu'une légende ! C'est l'imprecision des détonnateurs qui a produit un certain échelonnement des explosions.

Et maintenant, souvenons nous cinquante ans après, que les Langrois avaient marqué l'histoire d'un fait qui signalait pour la France non pas la fin du commencement, mais le commencement de la fin de la guerre.

 

source : http://resistanceenhautemarne.centerblog.net/6443513-11-septembre-1943-La-poudriere-sauta-

Additional Hints (Decrypt)

Vy snhg êger tenaq ! - Cnaarnh

Decryption Key

A|B|C|D|E|F|G|H|I|J|K|L|M
-------------------------
N|O|P|Q|R|S|T|U|V|W|X|Y|Z

(letter above equals below, and vice versa)