La tour Saint Jean doit son nom à la proximité de l'ancien prieuré Saint-Gengoulph aujourd'hui disparu. Installée sur un éperon rocheux, c'est la dernière tour d'artillerie construite à Langres. Sa structure est plus simple que ses devancières : son unique salle voûtée dotée de deux embrasures latérales est protégée par un bouclier frontal de 7,5 mètres d'épaisseur.
En 1883, un pigeonnier militaire au style néo-médiéval fut aménagé sur la terrasse. Discrets et capables de parcourir 100 kilomètres en 80 minutes, les pigeons voyageurs furent employés au transport de messages jusqu'à la veille de la Première Guerre mondiale.
Pour la petite histoire :
En 1580, un inventaire d'artillerie nous apprend que cette tour était équipée : d'une pièce moyenne de campagne, de 2 fauconneaux sur affûts, de 2 arquebuses à croc.
Mais en tout, ce sont plus de 130 armes à feu de tout calibre qui se trouvaient en permanence dans les ouvrages, sans compter l'artillerie entreposée dans les arsenaux. En 1567, on y trouve 16 canons, 23 arquebuses, plus de 6 tonnes de poudre et un millier de boulets.
Ces armes n'ont pas été conservées ; dès la fin du XVIIe siècle, le pouvoir royal désarme la ville qui n'est plus sur les frontières. Au XVIIIe siècle, seules subsisteront des armes portatives et quelques canons périmés destinés à assurer la défense policière et non plus militaire de la cité.
Dans le rempart, vous pouvez voir des pierres avec des sculptures de l'époque romaine.