FORTUNIES

Un "écart " rattaché à la commune de DIENNE ,typique de la rudesse de la vie traditionnelle dans le Cézallier...

Quelques exploitations d'élevage subsistent dans ce secteur en marge des grands sites touristiques du Cantal .Même le GR passe plus à l'ouest ,de l'autre côté de la vallée de la Santoire ,sur la planèze du Limon ,avant de redescendre sur le bourg de Dienne...

Si les pâtures sont abandonnées et laissées à la lande sur le secteur de la forêt de la Pinatelle et un peu vers les lacs du Pêcher et de Sauvages,l'élevage subsiste ou renaît parfois avec de jeunes éleveurs comme par exemple un élevage de race ferrandaise sur le quartier voisin du Joland.

.....sur le pâturage du Joland..

... à l'étable ,la petite "PYRENEE" du CANTAL...

La  Chapelle romane Saint Roch , du 14ième siècle

Récemment restaurée au 19èmè et classée par arrêté du 28 octobre 1993, située sur un éperon rocheux, en bordure du plateau de Chalinargues présente un décor d'origine avec tribune ,confessionnal et cuve baptismale encastrée date du 19èmè siècle.

La montée (prudente..) sur le toit jusqu’au clocher  offre une magnifique vue sur la vallée de la Santoire , le plateau du Limon et par beau temps ,les sommets de Peyre Arse et du Puy Mary ,en compagnie des belles cloches....

Cette église est un témoin d’un long passé militaire,là où s’élevait autrefois un des plus importants châteaux forts de la région. Cette construction fortifiée existait avant 1276. La chapelle castrale a heureusement subsisté alors que du château, il ne reste plus rien. Il avait été possédé par les familles Rochefort d’Ally, de Dienne, Ligondes et Fontanges.L’église fut réparée au XIVe s., à la suite des guerres qui sévirent dans cette région.

En 1853 la plupart des paroisses du Cantal sont desservies par un curé et un vicaire On compte 303 paroisses et annexes .Parmi les demandes d'érection de ces annexes une archive diocésaine de 1844 cite celle de Fortuniès pour laquelle tous les avis sont " trés favorables" et précise que l'église est desservie "de temps immémorial", mais signale "l 'extrême pauvreté  des habitants qui paient un chapelain depuis 1802" ....

En 1870, on reconstruisit le clocher et son escalier de pierre et on agrandit l’église d’une travée vers l’ouest.
Une subvention de 30 000 F versée en 1988 a permis de refaire la toiture en lauze (comité d’action du 31 mars 1983).

BIBLIOGRAPHIE

-Pierre MOULIER FREDRIC DE MARGUEYRE Un évêque archéologue dans le Cantal 1837-1852 publication Cantal Patrimoine avec soutien du Crédit Agricole Centre France.

 – ROCHEMONTEIX (A. DE CHALVET DE), Les églises romanes de la Haute-Auvergne, Paris, 1902, p. 130-137.

L'ancien presbytère

 en contrebas de la chapelle,est classé aussi à l'inventaire supplémentaire.

Cette implantation de lieu de culte dominant une vallée se retrouve un peu partout dans le Cantal .Frédérc de Margueyre ,"évêque archéologue" du Cantal (1837-1852) a témoigné du paradoxe de ces implantations d'églises sur des lieux où il était parfois difficile d 'implanter église et cimetière.!!!.(une stèle du cimetière ci dessous)

Toujours est-t-il que si l'on vient de Murat ,en partant du prieuré de Bredons qui domine la ville , pour venir à Fortuniès et au delà vers la chapelle Valentine...

et si l'on lève les yeux vers le ciel c'est un défilé de lieux sacrés (ou parfois profanes) que l'on aperçoit , nous invitant à gravir les pentes...

Peut être rencontrerez vous ce sympathique trio....

.....Mais Attention!!!