Traduction / Translation
Cette Stèle represente le sacrifice de 3 soldats américains venus libérer l'Europe du joug nazi et en particulier ce 6 Aout 1944 dans les combats pour la libération de Cossé-le-Vivien dont vous trouverez un petit résumé ci-dessous.
Soyez discrèts et ayez une petite pensée pour ses hommes qui ont participé ce 6 Aout 1944 à votre liberté d'aujourd'hui.
En ce début août 1944, les habitants sentaient que les choses changeaient. Les Allemands présents dans la ville devenaient fébriles. « On les sentait affolés », raconte Michel Doreau dans son ouvrage " un gros bourg se raconte ".
Le 10 juin, à 8 h, il y avait déjà eu le bombardement de la gare où un convoi de citernes, venant de Longuefuye, était stationné. Une des citernes avait été touchée et deux femmes, atteintes par des éclats d'obus, étaient décédées. D'autres bombardements ont suivi, le 14 juin et les 4 et 28 juillet, au cours desquels plusieurs bombes sont tombées à la distillerie et près du pont de la voie ferrée. Le 12 juillet, un séminariste, circulant sur une charrette, est tué à son tour.
Dans le même temps, de nombreux réfugiés normands fuyant les batailles du débarquement, arrivent à Cossé. Accueillis chez l'habitant, c'est plus de mille repas qui leur sont servis, trois fois par jour. Le 2 août, des inconnus se présentent dans une ferme et fusillent un homme.
De jeunes Cosséens décident d'agir et de prendre les armes. Le 4 août, en fin de matinée, ils font quatre prisonniers allemands. Des bagarres éclatent et les Allemands deviennent de plus en plus nerveux. Le 5 août, le maire, Albert Joseph, reçoit une balle dans le mollet.
À la Rousselière, la présence de huit Allemands est signalée, sans armes. Les résistants cosséens, s'y rendent, décidés à les faire prisonniers. C'est une fausse information. Une échauffourée éclate, les Allemands tirent. Dans l'action, Paul Bigeon, chef de gare à Cossé, est tué. Deux autres de ses camarades sont blessés.
Le 6 août, les Américains sont annoncés, approchant du bourg. Nombre d'Allemands s'enfuient. La population, entre joie et désespoir, prie. « Je n'ai jamais vu prier avec autant de ferveur », déclare dans son témoignage Claude Lemonnier, un réfugié. Vers 17 h, les Américains entrent dans la ville par les routes de Laval et Loiron. « On entendait pétarader de partout », déclaraient les témoins de l'époque. Une maison est brûlée, une autre éventrée par un obus. Les Allemands pris en tenaille, se constituent prisonniers. Cinq Allemands seront tués dans la libération de la ville, ainsi que trois Américains. Cossé-le-Vivien est libre. Le soir, la population est en liesse, on chante, on danse avec les libérateurs, qui distribuent chewing-gums et cigarettes.
A la Chevillère, route de Méral, une stèle est érigée en l'honneur des soldats américains. Une autre à Cosmes, à l'endroit où Paul Bigeon fut abattu. En décembre 1944, deux rues de Cossé seront renommées rue de la Libération et rue Paul Bigeon.