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Jean-Baptiste Colbert Mystery Cache

Hidden : 1/29/2020
Difficulty:
3 out of 5
Terrain:
2 out of 5

Size: Size:   micro (micro)

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Geocache Description:


Jean-Baptiste Colbert, né le 29 août 1619 à Reims, mort le 6 septembre 1683 à Paris, est un des principaux ministres de Louis XIV. Contrôleur général des finances de 1665 à 1683, secrétaire d'État de la Maison du roi et secrétaire d'État de la Marine de 1669 à 1683.

Il entre au service du roi à la mort de son protecteur Mazarin, incite Louis XIV à disgracier son rival Nicolas Fouquet. Inspirateur et promoteur d'une politique économique interventionniste et mercantiliste (ultérieurement désignée sous le vocable de colbertisme), il favorise le développement du commerce et de l'industrie en France par la création de fabriques et monopoles royaux, étatiques. Il prépare le Code noir, relatif à l'administration de l'esclavage dans les colonies.

Colbert s'est à l'évidence inspiré des écrits de Barthélemy de Laffemas, économiste et conseiller d'Henri IV : Laffemas avait en particulier développé le commerce colonial et l'industrie textile, les deux secteurs auxquels Colbert s'est particulièrement consacré, avec la gestion des finances publiques, pour devenir à son tour l'éminence grise du royaume.

Les Colbert avant Colbert

Tout commence avec Jehan Colbert (env. 1450 - 1512). Ce « maçon » n'est pas ouvrier, mais entrepreneur : il livre des matériaux de construction à sa ville (Reims) engagée dans des travaux de fortification. Conformément à l'habitude du temps, il épouse vers 1492 la fille d'un autre fournisseur de matériaux, Marie Thuillier, premier signe de cette endogamie qui caractérise les Colbert, leurs alliés et leurs milieux. Cette union donne deux fils et une fille. L’aîné, Gérard Ier (env. 1493 - 1571), est à l'origine de la descendance Colbert.

Familiales et jeunesse

Jean-Baptiste Colbert appartient à une famille de riches marchands et banquiers, parfois spéculateurs et souvent usuriers de la cité de Reims. Cette famille - de petite noblesse - se prétendait descendante d'une illustre et antique noblesse écossaise (ce qui est plus que douteux). En réalité l'aïeul à la 6e génération, Oudard III Colbert, était déjà, au XVe siècle, seigneur de plusieurs terres (Magneux et Crèvecœur).

Jean-Baptiste Colbert est le fils de Nicolas Colbert, seigneur de Vandières et de son épouse Mariane Pussort, fille du seigneur de Cernay.

Contrairement à une légende tenace, le père de Colbert ne fut jamais marchand de drap, mais receveur général et payeur des rentes de la ville de Paris, ainsi que négociant. Colbert est aussi le neveu du conseiller d'État Henri Pussort, qui l'aidera dans sa carrière.

La jeunesse de Colbert, en revanche, est mal connue : après des études dans un collège jésuite, il est envoyé en 1634 par son père à Lyon pour parfaire son apprentissage chez les Mascrany, banquiers associés aux Lumague et enfin chez un notaire parisien, lui-même père de Jean Chapelain.

Une ascension due à ses relations (1640-1651)

Jean-Baptiste Colbert entre au service de son cousin Jean-Baptiste Colbert de Saint-Pouange, premier commis du département de la guerre sous Louis XIII.

En 1640, alors qu'il est âgé de 21 ans, son père utilise ses relations et sa fortune pour lui acheter la charge de commissaire ordinaire des guerres, commis du Secrétaire d'État à la Guerre, François Sublet de Noyers.

Cette fonction oblige Colbert à inspecter les troupes et lui donne une certaine notoriété auprès des officiers, tous issus de la noblesse.

En 1645, Saint-Pouange le recommande à Michel Le Tellier (père du marquis de Louvois), son beau-frère, alors secrétaire d'État à la Guerre. Celui-ci l'engage comme secrétaire privé puis le fait nommer conseiller du roi en 1649.

En 1651, Le Tellier le présente au cardinal Mazarin, immensément riche, qui lui confie la gestion de sa fortune, l'une des plus importantes du royaume. Il gérera ainsi la fortune de Mazarin pendant près de dix ans (1651-1661).

La disgrâce de Fouquet (1659-1665)

Chargé de veiller à la gestion des Finances de l'État, Colbert rédige dès octobre 1659 un mémoire sur de prétendues malversations du surintendant des finances Nicolas Fouquet, pointant que « moins de 50 % des impôts collectés arriveraient jusqu’au roi ».

Réputé cassant et peu disert, il n’est guère aimé de la Cour. Madame de Sévigné le surnomme « Le Nord ».

Le cardinal Mazarin, peu avant sa mort le 9 mars 1661, recommande à Louis XIV de prendre Colbert à son service par la phrase célèbre : « Sire, je dois tout à votre Majesté, mais je m'acquitte de ma dette en lui présentant Colbert ». Celui-ci devient intendant des finances le 8 mars 1661.

Le 5 septembre 1661, le surintendant Fouquet, tombé en disgrâce à la suite des analyses de Colbert, est arrêté à Nantes par d'Artagnan. À la suite de cette arrestation, Louis XIV supprime la charge de surintendant des finances et décide de l'exercer lui-même avec l'aide d'un Conseil créé le 15 septembre à l'instigation de Colbert : le Conseil royal des finances.

À partir de 1663, il est la main du roi dans la mise au pas des provinces et notamment pour juguler la puissance des nobles et mettre fin à une certaine impunité nobiliaire.

Ainsi, les Grands jours d'Auvergne sont un tribunal royal, qui siégera de septembre 1665 à janvier 1666. Ce tribunal a pour objectif de « purger la montagne d'une infinité de désordres » et statuera sur 1360 affaires concernant des officiers corrompus et des nobles auteurs d'exactions. Les condamnations de 87 nobles, 26 officiers et 4 ecclésiastiques sont accompagnées d'annonces aux carrefours et durant les prônes vantant les mérites du roi protecteur et justicier.

Éminence grise du royaume

Colbert est l'un des trois conseillers qui forment ce conseil et le chef effectif de l'administration des Finances. Le 12 décembre 1665 il reste seul contrôleur général des finances et est désormais désigné le plus souvent par ce titre.

  • Mémoire sur les travaux de Versailles, adressé à Louis XIV en 1665 par Jean Baptiste Colbert, contrôleur général, où celui-ci exprime son hostilité à tout projet de quelque ampleur. Archives nationales
  • Mémoire sur les travaux de Versailles, par Jean Baptiste Colbert 1 - Archives Nationales - AE-II-857.jpg
     
  • Mémoire sur les travaux de Versailles, par Jean Baptiste Colbert 2 - Archives Nationales - AE-II-857.jpg
     

Le 16 février 1669, Colbert renforce son pouvoir en devenant secrétaire d'État de la Maison du Roi et secrétaire d'État de la Marine. Ses diverses charges lui permettent d'exercer une grande influence dans plusieurs secteurs d'intervention de l'État : finances, industrie, commerce, marine, police, justice, administration, travaux publics, postes, agriculture, aménagement du territoire, culture. Colbert dirige donc de facto près des deux tiers de l'activité du Royaume de France et de ses finances.

Seules lui échappent les affaires étrangères et la guerre, confiées à Hugues de Lionne et à Michel Le Tellier, puis à son fils François Michel Le Tellier de Louvois, dit 'Louvois'.

Colbert et le colbertisme

 
Portrait de Colbert en tenue de l'ordre du Saint-Esprit, par Claude Lefèbvre (1666), musée du château de Versailles.
 Article détaillé : Colbert, l'économie et la marine française.

Sous le contrôle de Louis XIV, il n'aura de cesse de donner une indépendance économique et financière à la France. Colbert souhaitait réduire l'attrait des rentes constituées et de la préférence française pour la rente, en incitant à investir dans les manufactures et les Compagnies coloniales françaises.

Pour Colbert, la puissance d'un royaume se définit par la richesse de son souverain. Pour ce faire, il faut disposer d'une balance commerciale excédentaire et accroître le produit des impôts.

Pour enrichir la France, Colbert met en place un système économique : le mercantilisme. Il veut importer des matières premières bon marché pour les transformer en produits de qualité qui pourront se vendre plus cher, c'est-à-dire industrialiser la France et ré-exporter des produits à forte valeur ajoutée, avec une balance des paiements excédentaire.

Dans ce but il convient de :

– créer une puissante marine qui importera les matières premières et exportera les produits finis ;

– réglementer la production de corporations ;

– créer une manufacture avec monopole qui fabriquera les produits de qualité à partir des matières premières.

En 1661, il entreprend une importante réforme comptable, privilégiant une comptabilité administrative au détriment de la comptabilité judiciaire.

À partir de 1661, Colbert dirige officieusement la Marine. En 1663, il est nommé Intendant de la Marine. Louis XIV dissout la Compagnie des Cent-Associés et fait de la Nouvelle-France une province royale sous juridiction de la Marine de Colbert.

En 1663, il fonde l'Académie des inscriptions et belles-lettres.

En 1664, Colbert est nommé surintendant des Bâtiments et manufactures :

– il fonde la Compagnie des Indes Occidentales (française), dissoute en 1674 :

– il décide de copier les productions des États voisins, notamment de l'Angleterre et des Pays-Bas, pour rendre la France indépendante de leurs fournitures ;

– il n'hésite pas à débaucher des ouvriers étrangers, notamment des vitriers flamands et des verriers vénitiens, pour former les ouvriers des manufactures françaises ;

– il utilise fréquemment l'octroi de monopoles, rétablit les anciennes manufactures, et en crée de nouvelles. Il favorise ainsi la production de glaces (Manufacture royale de glaces de miroirs, composante de la future compagnie de Saint-Gobain) et de tapisseries (Les Gobelins).

 
Carte de la Nouvelle-France dédiée à Colbert (XVIIe siècle).

En 1664, il met en place le premier tarif des douanes modernes, le tarif Colbert. Selon un texte exposé au musée de la douane à Bordeaux, Colbert est considéré comme le père de la douane moderne. La perception des droits de douane est désormais utilisée à la carte comme barrière tarifaire sur les importations plus compétitives que la production locale. Cette mesure protectionniste fut revue sévèrement à la hausse en 1667 par Louis XIV envers les Anglais et les Hollandais en particulier, créant une guerre économique qui fut suivie d'un conflit militaire.

Il protège les sciences, les lettres et les arts et est élu à l'Académie française en 1667. Il favorise également la recherche en créant l'Académie des sciences (suggérée par Charles Perrault, en 1666), l'Observatoire de Paris (1667) où les grands Huygens et Cassini sont appelés, ainsi que l'Académie royale d'architecture (1671). En 1676, il promeut « l'établissement d'une école académique dans toutes les villes du royaume. »

Le 16 février 1669, nommé secrétaire d'État de la Maison du Roi, il agrège la Marine à ce département, le 7 mars suivant, et passe commande de 276 navires de guerre triplant ainsi les capacités de commerce maritime de la France

Expérimentée en Normandie à compter de l'année 1655, la « réformation de la noblesse » est étendue à l'ensemble du royaume après 1664. Sous le pilotage de Colbert, cette mesure vise à dresser un catalogue de l'ordre nobiliaire pour assujettir à l'impôt direct des milliers de foyers jusque là exemptés fiscalement. L'historien Jean Jacquart souligne que Colbert et ses hommes tentent ingénieusement de rogner ce privilège fiscal, signe de notabilité dans le système d'Ancien Régime, en « renvoy[ant] dans la masse des taillables bon nombre d'anoblis, et pas mal de cadets de véritable gentilhommerie incapables de produire leurs titres et qui « ne vivaient pas noblement », [ainsi que] certains corps et communautés. »

Colbert lance une grande réformation des forêts royales pour la mise en ordre des droits du Roi et la fourniture de bois pour la marine. Il fait aménager les forêts avec l'obligation de conserver une partie de chaque forêt en haute futaie (le quart en réserve) et fait limiter le pâturage en forêt.

La grande réformation des forêts royales est aussi un choix stratégique de long terme, pour renforcer le patrimoine forestier français, à une époque où le bois est non seulement le premier matériau de construction, mais également la première source d'énergie.

En effet, avec les défrichements, la surexploitation, les abus et le relâchement de l’administration des forêts, ainsi que les conséquences des guerres de religion, les forêts étaient à cette époque très diminuées. Cette dégradation obère les capacités sylvicoles à fournir des bois long pour la marine et notamment des mâts.

La France doit même importer du bois de chêne de Scandinavie pour sa marine. La grande réformation est un succès et permet de ressusciter la marine royale : dès 1670, on n’utilise plus que des bois français. La grande réformation des forêts inspirera par-delà la Révolution le code forestier moderne de 1827.

En 1673, il ordonne la création de la Caisse des emprunts pour permettre de financer les dépenses extraordinaires de l’État.

L’édit du 21 mars 1673, dit « de Colbert », institue la législation sur les hypothèques, applicable dans l’ensemble du royaume. Destiné à protéger les créanciers par la publicité effective des hypothèques, l’édit souleva une vive opposition tant de la noblesse, qui préférait le secret à la sécurité afin de ne pas révéler au grand jour son endettement hypothécaire, que du notariat, qui craignait une mise en cause de ses prérogatives. L’édit fut révoqué l’année suivante, en avril 1674.

Mais, pour la première fois dans l'histoire de la publicité foncière, Colbert met au premier plan la nécessité d'avoir une sécurité juridique des transactions immobilières et du crédit « Il faut rétablir la bonne foi qui est perduë, & assurer la fortune de ceux qui prêtent leur argent. Il faut aussi rétablir le crédit des particuliers qui est perdu sans ressources […] Il faut faire voire clair à ceux qui vous secoureraient s'ils y trouvaient leur sureté. Il faut aussi ôter le moyen à ceux qui veulent tromper les autres, de pouvoir le faire […]».

Pour favoriser le commerce, Colbert développe encore les infrastructures : il fait améliorer les grandes routes royales et en ouvre plusieurs ; il fait relier la Méditerranée à l'océan Atlantique par le canal des Deux-Mers.

Colbert fait paver et éclairer Paris, dont la plupart des rues étaient boueuses. Colbert embellit la ville de quais, de places publiques, de portes triomphales (portes St-Denis et St-Martin). On lui doit aussi la colonnade du Louvre et le jardin des Tuileries.

 
Jean-Baptiste Colbert par Robert Nanteuil (1676).

Avec son fils, Jean-Baptiste Colbert, marquis de Seignelay, il fait venir des villes hanséatiques des artisans, constructeurs, cordiers, pour installer des chantiers ou arsenaux de construction navale dans les principaux ports du royaume.

Pour assurer le recrutement des équipages, il n'a pas recours, comme l'Angleterre, à la presse, ou enrôlement forcé des matelots de la marine marchande, mais à un nouveau procédé, appelé l'inscription maritime. En revanche, il demande aux juges de privilégier la condamnation aux galères, y compris pour le délit de vagabondage, ce qui permettra de mouvoir une partie des galères royales militaires et de commerce.

Il institue des compagnies commerciales : Compagnie des Indes Orientales (océan Indien), Compagnie des Indes Occidentales (Amériques), et Compagnie du Levant (Méditerranée et Empire ottoman).

Colbert est aussi à l'origine de la création de comptoirs : Pondichéry (1670) et de ce qui fut le début du peuplement en Nouvelle-France (Amérique du Nord) ou encore l'île Bourbon (devenue Île de La Réunion), pièce-clé de contrôle de l'océan Indien.

Colbert pensait aussi s'emparer des comptoirs hollandais du golfe de Guinée, particulièrement sur la Côte de l'Or (Ghana aujourd'hui), mais il n'eut pas le temps de mettre ce projet à exécution.

Il s'oppose au secrétaire d'État de la Guerre, Louvois, jugé trop prodigue des fonds publics. Celui-ci intrigue contre lui auprès de Louis XIV à tel point que Colbert se trouve dans une position difficile quand il meurt le 6 septembre 1683, rue des Petits-Champs, laissant Claude Le Peletier lui succéder au poste de contrôleur général des finances.

Colbert donne un cadre juridique à l'exercice de l'esclavage dans les Antilles. Il élabore la première version du Code noir, promulgué par Louis XIV en 1685.

Bilan

Amans-Alexis Monteil fait le bilan du siècle de Colbert :

  • À son désavantage : pas de chambre de marchands créée, de conseil de commerce ou de banque comme à Amsterdam ou comme à Venise.
  • À son avantage : peines sévères contre les banqueroutiers, établissement des chambres des assurances, amélioration du courtage, règlement sur le taux de l'intérêt, ordonnance du commerce (c'est-à-dire unité de législation pour la réception des marchands pour la tenue des livres pour les sociétés), efforts pour parvenir à l'unité des poids et mesures, refonte des mille et un tarifs particuliers en un seul, intérêts des marchands français soutenus par les armes ou stipulés dans les traités, franchises des ports de Dunkerque et de Marseille, manufactures établies, accroissement de la production des marchandises et des richesses, facilité de leur transport, canaux et voies ouvertes par terre et par eau, droit pour les gentilshommes de commercer, etc..

Il faut également rappeler son rôle au sujet de l'organisation de l'esclavage dans les colonies françaises, au niveau juridique (Code noir) et au niveau pratique (création de la compagnie des Indes). Ainsi en 2017, une tribune du CRAN, signée par plusieurs personnalités françaises, demande le retrait du nom Colbert de l'espace public, et notamment que les collèges et lycées à ce nom soient renommés17. D'autres analyses relèvent que Colbert, dans un contexte où de nombreuses nations de l'époque, européennes, africaines et moyen-orientales, pratiquaient l'esclavage sans cadre, a posé des règles, dont certaines adoucissaient le sort des esclaves par rapport à la période précédente, bien que le Code noir assimilait les esclaves au statut indigne de biens meubles. L'ancienne Garde des sceaux Christiane Taubira estime le débat simpliste : « Au pays qui se prétend le cœur des Lumières, sur ces sujets-là, la raison disparaît ! Il ne reste que l’affectif ! Pourquoi ne pourrait-on réfléchir au rôle de Colbert dans la rédaction du Code noir ? Ce qui ne veut pas dire que Colbert n’était que cela. Mais débattons ! Il ne s’agit pas de faire la chasse à d’éventuels coupables survivants, il n’y en a plus. Même les personnes qui portent le nom de grandes familles d’armateurs négriers ou esclavagistes ne sont pas concernées - mais si elles veulent nous ouvrir leurs archives, elles sont les bienvenues. Sans doute aurions-nous dû être capables de faire retomber la pression, de débattre, peut-être avec passion, mais de débattre ».

Décès, patrimoine et dépouille

 
Cénotaphe de Colbert à l'église Saint-Eustache de Paris par Antoine Coysevox.

Tout en gérant les affaires de l'État et en enrichissant la France, Colbert amasse une fortune personnelle importante, mais beaucoup moins élevée que celle de Mazarin (qu'il a gérée), s'élevant à environ 4,5 millions de livres. C'est pourquoi le peuple, croyant voir dans cette fortune un signe de prévarication, insulte son cercueil.

Colbert est enterré à Paris à l'église Saint-Eustache, où se trouve son tombeau, chef-d'œuvre dessiné, à la demande de sa veuve, Marie Charron, par Charles Le Brun et exécuté par les sculpteurs Jean-Baptiste Tuby et Antoine Coysevox, et où sont conservées ses jambes, tandis que le reste de sa dépouille a été transféré dans les catacombes de Paris en 1787.

Ayant refusé de recevoir Louis XIV sur son lit de mort, officiellement parce que son état ne le lui permettait pas, il disait, selon ses proches : « J'ai tout donné de moi au roi ; qu'il me laisse au moins ma mort » et « si j'avais fait pour Dieu tout ce que j'ai fait pour cet homme, je serais sauvé dix fois ! ».

Postérité de Colbert

 
Statue de Colbert par Gayrard fils, cour Napoléon du palais du Louvre.
 Hommes illustres (Louvre).

Premier homme d'État issu d'une lignée pragmatique de marchands et non aristocrate, Colbert laisse l'image d'un excellent gestionnaire, qui a su faire rentrer les impôts, même si les résultats économiques du règne peuvent paraître très discutables en raison des fortes ponctions causées par les dépenses militaires, les constructions fastueuses (notamment le château de Versailles) et les largesses du roi à ses courtisans.

Mais il ne faut pas oublier que Louis XIV a encore régné 32 ans après la mort de Colbert, de 1683 à 1715, et qu'il est personnellement responsable du départ des riches industriels huguenots (1685-1700), partis enrichir l'Europe protestante du nord, dont la Prusse et l'Angleterre. Mais, tant que Colbert est resté aux affaires, les budgets ont été à peu près maîtrisés et équilibrés ; les déficits ne cessent de s'accumuler après lui.

Le terme de « colbertisme » souligne la part plus importante de l'intervention de l'État dans l'économie en comparaison des autres pays occidentaux.

Les manuels d'histoire du XXe siècle (Mallet et Isaac) ont forgé l'image populaire d'un homme entièrement dévoué à sa tâche et se frottant les mains de plaisir lorsqu'il était surchargé de travail.

Le clan Colbert

 Article connexe : Famille Colbert.

Le 13 décembre 1648, Jean-Baptiste Colbert épouse Marie Charron, fille d’un membre du conseil royal, sœur de Jean-Jacques Charron de Menars et cousine par alliance avec Alexandre Bontemps. Sa dot fut de 100 000 livres. Ensemble, ils eurent neuf enfants :

  • Jeanne-Marie (1650-1732) mariée à Charles-Honoré d'Albert de Luynes ;
  • Jean-Baptiste (1651-1690), marquis de Seignelay ;
  • Jacques-Nicolas (1654-1707), archevêque de Rouen ;
  • Antoine-Martin (1659-1689), chevalier grand croix de l'ordre de st-Jean de Jérusalem, commandeur des commanderies de Bontcourt et Chantereine, colonel du régiment de Champagne, brigadier des armées du Roi, blessé lors de l'attaque de Valcourt. Il repose en l'église de Philippeville ;
  • Henriette-Louise (1657-1733) mariée à Paul de Beauvilliers, marquis de Saint-Aignan ;
  • Jean-Jules-Armand (1664-1704), marquis de Blainville ;
  • Marie-Anne (1665-1750), morte à 85 ans, mariée à Louis Ier, duc de Mortemart (fils de Louis Victor de Rochechouart de Mortemart et donc neveu de Madame de Montespan), avec postérité importante, dont notamment Talleyrand ;
  • Louis (1667-1745), comte de Linières, garde de la Bibliothèque du roi et militaire ;
  • Charles-Édouard (1670-1690), comte de Sceaux, à la suite du rachat de la baronnie de Sceaux.

Après avoir débuté au sein du clan Le Tellier, Colbert devient lui aussi adepte du népotisme et décide de créer son propre clan en plaçant tous ses proches à des postes clés tel ses frères Charles et Nicolas ou son cousin germain, Charles Colbert de Terron. De fait, il devient un rival du clan Le Tellier et particulièrement du secrétaire d'État à la Guerre, Louvois.

En 1657, il achète la baronnie de Seignelay dans l'Yonne, puis en 1670, la baronnie de Sceaux dans le sud de Paris. Il fait du domaine de Sceaux l'un des plus beaux de France grâce à André Le Nôtre qui dessine les jardins et à Charles Le Brun qui est chargé de toute la décoration tant des bâtiments que du parc.

Source:https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Baptiste_Colbert

Les coordonnées ne sont pas celles de la boîte. Elles sont de la forme N 47 04.ABC E 002 23.DEF (ABC et DEF ne sont là que pour vous donner la structure, certains peuvent être identiques, ou pas!).

Pas de stylo dans la cache.

Additional Hints (Decrypt)

ibve cubgb vaqvpr.

Decryption Key

A|B|C|D|E|F|G|H|I|J|K|L|M
-------------------------
N|O|P|Q|R|S|T|U|V|W|X|Y|Z

(letter above equals below, and vice versa)