A V E R T I S S E M E N T
La fresque dont il est question
dans cette cache n’existe plus.
En effet,
l’immeuble sur laquelle elle avait été peinte
en août 2019
a été démoli au début du mois de décembre.
Preuve s’il en est que
le Street Art est un art éphémère.
Surpris par la rapidité de la démolition,
j’ai néanmoins décidé de placer cette cache
afin de pérenniser cette fresque.
La cache devait s’intituler Le Petit Paradis.
Compte tenu de la démolition intervenue
je l’ai baptisée le Paradis Perdu.
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Le Street Art
Le street art ou art urbain est un mouvement artistique contemporain qui regroupe toutes les formes d’art réalisées dans la rue, où dans des endroits publics. Il englobe diverses techniques telles que le graffiti rapide sur mur, la réclame, le pochoir, la mosaïque, le sticker, l'affichage, voire le yarn bombing (techniques utilisant du fil) ou les installations. C'est principalement un art éphémère vu par un large public. Les fresques murales sont parfois des solutions alternatives pour limiter les tags sauvages.
Le graffe est associé à la culture hip-hop, un mouvement apparu dans les années 1970 à New York, mais aussi dans le même temps à Los Angelès, à Philadelphie Le hip-hop, c’est une culture de masse, une culture populaire, un état d’esprit, des expressions artistiques rassemblées autour de trois pôles : musical (rap, ragga, …), corporel (break dance, smurf, hype, …), graphique (tag, graffe), le tout englobé dans un culture urbaine (mode de vie, langage, mode vestimentaire, état d’esprit, économie ...). Par ailleurs, le graffe (on écrit aussi graff', graf', il n’y a pas de règles établies) appartient au mouvement graffiti (du mot italien graffiti signifiant « dessin gravé », qui vient du verbe italien « graffiare » qui veut dire graver). Si à l’origine le graffiti est surtout composé de tags qui apparaissent de manière compétitive sur les véhicules de transports urbains, les artistes graffiti furent obligés de changer de cible et se tournèrent vers la peinture murale. En France, le graffiti connaît de multiples techniques picturales.
Le petit paradis
Le Petit Paradis est un quartier du nord-ouest de Lorient situé près de l’usine d’eau potable. Certains immeubles d’habitation y sont actuellement en cours de réhabilitation. Tel est le cas du petit collectif situé au 2 rue Henri-Rolland qui est voué à disparaître pour laisser place à une nouvelle résidence de 27 logements, « La Majorelle ». C’est, pour le Foyer d’Armor, bailleur ssocial de cet ensemble immobilier, la première étape de la réhabilitation de son parc locatif sur le quartier.
Preuve s’il en est que le Street Art est considéré comme un art éphémère, dans le courant du mois d’août 2019, les graffeurs de l’association Bass’Art Crew ont mis à contribution les enfants du quartier pour habiller les murs du bâtiment d’une fresque en deux volets.
Sur le pignon on peut y voir un drakkar qui navigue sur des eaux tumultueuses avec une voile bicolore et herminée et le portrait de Jean Lagarde (1912-1996), en uniforme de la marine, fondateur du Foyer d’Armor et ancien maire de Lorient (1973-1981).
Sur le coin de l’immeuble, près de l’entrée, est visible le rempart d’une citadelle derrière lequel est situé une tour à feu (la tour de la Découverte ?). De part et d’autre, deux personnages. A gauche un artiste en herbe, en short et casquette, est muni d’un rouleau de peinture tandis qu’à droite un peintre plus chenu est assis devant un tableau sur lequel est peint le phare.
Le paradis perdu
Un an après son évacuation, le lundi 9 décembre, l’immeuble situé au 2 rue Henri-Rolland a été livré aux mâchoires omnivores des pelleteuses et autres engins de démolition.
Soyez discret.