Sous l’Ancien Régime, tous les moulins à eau et à vent étaient la propriété des seigneurs locaux. Ceux-ci obligeaient d’ailleurs certains de leurs gens à devenir meunier ! Le moulin, ainsi que le pressoir et le four à pain, étaient alors soumis aux droits banals : des taxes étaient versées aux seigneurs pour leur utilisation… obligatoire ! Le meunier est quant à lui autorisé à prélever 1/16 du grain apporté; c’est ce qu’on appelait le droit de « moute ». La révolution française de 1789 a aboli ces privilèges seigneuriaux. Les moulins, comme les autres biens seigneuriaux confisqués, ont alors été mis en vente et acquis par de petits propriétaires.
Le 19ème siècle correspondant à l’âge d’or des moulins, ils poussent alors comme des champignons dans toute la presqu’île. Un cadastre ancien fait état de cent neuf moulins de tout type dans la presqu’île de Crozon. Le territoire de Crozon comptait à lui seul soixante moulins dont quarante-trois moulins à vent et dix-sept moulins à eau.
Après deux séries de caches concernant les moulins à vent de Crozon et du reste la presqu’île, nous vous proposons, afin d’être exhaustif, de découvrir, au travers de six caches, les moulins à marée et les moulins à eau de la presqu’île.
Trois moulins sont situés sur le territoire de la commune de Roscanvel, un moulin est situé sur le territoire de la commune de Telgruc-sur-Mer, un autre moulin est situé sur la commune de Crozon et un dernier sur le territoire de la commune d'Argol.
Il existe un 7ème moulin, le moulin de Kérédan, sur le territoire de la commune de Telgruc-sur-Mer. Ce moulin à eau, dont le mécanisme intérieur a été conservé, n’est ni accessible, ni visible, car il est situé dans une propriété privée. Ses coordonnées sont les suivantes : N 48° 14.755’ W 004° 21.783’. Vous pouvez vous entretenir avec le propriétaire et peut-être aurez-vous la chance de le découvrir ?
Le moulin du Diable
Le moulin du Diable, ou moulin Morvan, est un moulin à eau situé sur le territoire de la commune de Roscanvel. Avec deux autres moulins à eau situés non loin, ils forment ce qui a été dénommé « la vallée des moulins ».
Sa date d’origine n’est pas bien connue. Un plan daté de 1780, décrivant la bataille de Camaret-sur-Mer de 1694, atteste de son existence (en 1780). Il ne reste pratiquement plus aucune trace de ce moulin, mais on peut encore distinguer un mur de barrage ainsi qu’une vanne de barrage en amont du moulin.
À notre connaissance, aucun meunier n'a jamais passé un pacte avec le Diable afin de faire tourner la roue du moulin plus vite et donc pour moudre du grain plus rapidement et en plus grande quantité. Ce moulin est dénommé ainsi, sans doute par la présence de l’îlot du Diable situé non loin.
Vous trouverez les coordonnées de la cache dans la cache dénommée « Des moulins en presqu’île : le moulin de Quimpérou » - GC8G8YH.
L’APVR (L'Association pour la Valorisation du Patrimoine de Roscanvel) essaie de maintenir dégagée une partie de ces ruines.
Soyez méticuleux et discret en manipulant le contenant ! Merci !