Églises Saint Paul à Rochefort
L’urbanisation des quartiers nord de Rochefort - la cité Talma, la Chagrinerie, la Casse aux Prêtres et le Grand Breuil - est à l’origine de la création d’une nouvelle paroisse dans ce secteur, où un baraquement avait d’abord servi d’église provisoire.
Les plans de la nouvelle église furent demandés à l’architecte Marc Quentin qui proposa, après plusieurs modifications, un projet original. L’église fut mise en service en octobre 1967.
Quentin a prévu un complexe paroissial, dont l’église est certes l’élément essentiel mais non exclusif. Des salles, de part et d’autre du porche et derrière le chœur, devaient initialement pouvoir agrandir l’édifice en cas d’affluence, grâce à un jeu de cloisons mobiles.
Rochefort, église Saint-Paul : intérieur Phot. Yves Blomme, 2008. © Yves Blomme
La structure de l’église évoque celle d’une tente, dont le voile de béton repose sur quatre fortes nervures disposées en médiatrices des côtés, et non en diagonale. Ce dispositif permet de ménager une zone vitrée au profil accidenté au sommet des murs périphériques non porteurs (fig. n° 12).
Le sanctuaire se déploie devant un long écran blanc à pointes de diamant, et le visiteur est accueilli par un jeu de claustras qui donne son originalité au porche d’entrée. Les plans conservés montrent clairement que l’on avait un moment songé à placer l’autel au centre, disposition qui répondait logiquement à la structure pyramidale de l’église, mais entraînait aussi certaines incohérences dans la mise en place du mobilier liturgique.
En 1966, Marc Quentin donne les plans de la chapelle de l’hôpital de Rochefort qui peut être regardée comme une version réduite de l’église Saint-Paul. La structure pyramidale, ici moins accentuée et partiellement enterrée, est dominée par la haute façade de verre et de béton de l’hôpital. Un signal en béton de section cruciforme flanque ce lieu de culte qui paraît cependant condamné par la délocalisation prochaine du centre hospitalier.