L'histoire du lieu et les pèlérinages en l'honneur de Marie
Initialement monastère au 12ème siècle puis prieuré, Notre Dame de La Chaux a subi de nombreux pillages, destructions et saccages. La statue de Marie présentée actuellement date donc du 16ème et la chapelle fût reconstruite au 18ème et 19ème siècle.
Devenue par la suite propriété privée individuelle puis, depuis 1930, celle de l’association Notre-Dame de La Chaux, les lieux ont été mis à disposition de différentes communautés religieuses en échange de l’entretien des locaux. La communauté des Béatitudes a occupé les lieux pendant 20 ans, tout en y fabriquant des sandales et des ceintures.
En août 2019, les lieux sont inoccupés et l’association cherche toujours de nouveaux occupants…
Notre-Dame de la Chaux a surtout été très connue pour son pèlerinage en l’honneur de la Vierge Marie le 8 septembre, jour de la nativité de la Sainte Vierge. Il fallait arriver de nuit au pied de la fontaine, avant le lever du jour. Très populaire, on sait qu’il attirait dans les années 1930 environ 4000 personnes.
La légende raconte que des hommes de foi auraient trouvé dans le creux d’un arbre la vierge aujourd’hui vénérée. On venait principalement à Notre Dame pour guérir les maux d’estomac, les fièvres, en se mouillant avec un drap trempé. Pour le nouveau-né, le pèlerinage est bénéfique pour lui apprendre à marcher plus tôt. On lui faisait boire de l’eau de la fontaine. Les femmes enceintes se déplaçaient aussi pour augmenter les chances d’avoir un enfant frisé.
Autour de la croix érigée en reconnaissance à Marie en 1914, mission est la tienne de trouver la première géocache...
Le cèdre de La Chaux
D’après la légende, Bernard de Jussieu, botaniste célèbre, aurait fait un voyage en Syrie où il aurait rapporté dans son chapeau deux jeunes pousses cèdres du Liban, allant jusqu’à marcher tête nue et à se priver d’eau pour l’arroser pendant le voyage.
En réalité, il semble que c’est suite à la visite du jardin botanique de Londres que Bernard de Jussieu rapporta les deux boutures dans un pot. Le chapeau servit vraisemblablement à protéger le pot lors de son périple en Angleterre en 1734.
Le premier Cèdre fût planté au jardin royal des plantes médicinales, connu aujourd’hui sous le nom de « Jardin des plantes » à Paris.
Dans la localité de Cuisery, on soutient que le cèdre planté à côté de Notre-Dame de la Chaux n’est autre que le 2ème arbre rapporté par Bernard de Jussieu…
Le Cèdre de La Chaux est aujourd’hui classé comme monument naturel historique.
On raconte également que le cèdre fut destiné à remplacer un énorme chêne légendaire d’origine très ancienne. C’est lui qui était peut-être à l’origine du pèlerinage de la Chaux : est-ce au creux de cet arbre que la statue de la Vierge fût trouvée ? Une autre hypothèse affirme qu’il s’agissait du « chêne de la Feste » issu d’un ex-culte druidique...
En tournant du Cèdre, mission est la vôtre de trouver la deuxième géocache. Inutile de grimper, gratter, arracher, décoller, abîmer (cet arbre a presque 3 siècles, il impose un immense respect).
Le sanctuaire à répit
A l'époque, la mort d’un enfant non baptisé (donc souvent mort-né ou peu de temps après la naissance) engendrait pour les parents un grave sentiment de culpabilité : cette naissance malheureuse était ressentie comme une malédiction. Ils s’inquiétaient donc des conditions de sépulture de l’enfant, craignant pour l’errance de son âme dans les limbes de l’Enfer et pour leur propre tranquillité.
En effet, depuis le concile de Trente au 16ème siècle, l’Eglise refuse la sépulture chrétienne dans ce cas. L’enfant est alors enterré dans un coin non consacré du cimetière et parfois même, le cimetière leur est interdit. L’enfant est alors enseveli par les parents près de la maison, dans un champ ou un jardin.
Tant est grande leur peine et leur honte de voir leur enfant enterré seul et comme une bête, les parents sont tentés de « frauder » et d’enterrer clandestinement l’enfant contre un mur d’une chapelle consacrée à La Vierge et renommée pour ses miracles, espérant ainsi donner malgré tout un salut éternel à leur enfant.
Ce fût le cas à Notre-Dame de La Chaux essentiellement au 18ème siècle.
Après avoir pris le temps de s'asseoir sur le banc pour digérer le poids historique, légendaire et spirituel des lieux, mission est la vôtre de trouver cette dernière géocache en observant la magnifique chapelle face à vous.
PS : Si l'envie vous prend d'aller voir Notre-Dame de plus près, la fontaine et la statue de Marie, il vous faudra faire attention en traversant la route (pas de passage piéton) et veiller à rester en dehors du domaine (c'est une propriété privée).