Ce lavoir a été réalisé dans le courant de l’année 1848, afin de faciliter aux habitants du village, l’accès à l’eau propre et claire pour laver leur linge. Il puise l’eau depuis une source qui se trouve sur une commune proche de Sérignan-du-Comtat, Lagarde-Paréol, au niveau du barrage de la Buyne. Le lavoir déverse ses eaux dans le Béal, un ruisseau qui traverse Sérignan et qui se jette dans l’Aygues par la suite. Sur le toit du lavoir, on retrouve une plante aperçue sur le toit du Naturoptère, le sedum. Elle s’est développée naturellement et, pour l’instant, en petite quantité. A contrario de la cache du tilleul et du jardin de Jean-Henri-Fabre, le lavoir est un milieu où la vie y est peu développée, du fait d'un lavage régulier et de l'entretien par les agents de la commune. On peut voir à quoi ressemblerai un monde aquatique « stérile » et sans animaux…
Il existe, dans le milieu aquatique, des punaises appelées "nèpes", dont les pattes avant permettent de capturer les proies, sous l'eau. Le naturaliste Jean-Henri Fabre, lui, a passé une grande partie de ses 36 dernières années de sa vie, en tant que Sérignanais, à étudier les insectes et la Nature autour de son bassin et dans son jardin. Que ce soit sur les abeilles sauvages, les cigales, les chenilles, ou bien même les scarabées, son jardin lui a permis de préciser certaines croyances que pouvaient avoir les gens, et d'affiner les connaissances sur chaque insecte. Justement, dans ses Souvenirs entomologiques, on peut lire que les paysans de la région avaient surnommé un insecte « lou Prègo-Diéu, la bête qui prie Dieu », à cause « des amples et fines ailes vertes (…), ses pattes antérieures, des bras pour ainsi dire, levées vers le ciel en posture d’invocation ». JHF prouve que ces pattes sont en fait « d’horrible machines de brigandage ». Cet insecte-là vit sur terre, et non pas dans l'eau : vous le retrouverez à la prochaine cache !