Le lit du var
Le Var est un fleuve qui voit son lit diminuer au fil du temps du fait de l'activité humaine. Le chenal central a vu sa largeur se restreindre d'années en années et par conséquent, celle du cours d'eau lui-même
Les aménagements au bénéfice de l'activité humaine, agriculture, routes, habitations, commerces et Industries ont modifié le lit du Var.
Il y a plus d'un siècle, le Var coulait dans une vallée de 1 km de large environ, de ce fait, la majeure partie de la plaine était occupée par des dépôts de sables et de graviers.
En s'installant dans la plaine du Var, l'homme a peu à peu aménagé et rétréci son lit. Aujourd'hui, le lit du fleuve est entièrement endigué depuis le bec de l'Estéron jusqu'à son embouchure. Le Var occupe un chenal central de 200 à 300 m de large.
En effet, les aménagements dans le but de contenir les crues ont façonné le lit du fleuve.
Les digues rive droite et rive gauche épousent dans ses grandes lignes le tracé du lit mineur. En rétrécissant le lit du fleuve, elles augmentent la vitesse de l'eau et facilitent son écoulement vers la mer. Mais en contrepartie, elles favorisent l'érosion et l'abaissement du lit.
Après la Seconde Guerre mondiale, les extractions du sable et des galets du fleuve ont été beaucoup plus importantes que les apports naturels du Var, entraînant l'enfoncement du lit.
Il est certain que plus aucun galet ne vient alimenter les plages. Leurs surfaces diminuent à vue d’œil à un point tel que les ouvrages environnants, routes, voies ferrées, ports etc… sont en danger. Par contre, une arrivée massive de sable est inquiétante.
À noter, tout de même, que parfois la nature reprend le dessus (grande crue en novembre 1994 entraînant des inondations de grande ampleur)
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le lit du Var au début du XIX siecle
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Le lit du Var, Actuellement
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Avant d'être endigué, le Var en crue s'étendait sur un terrain 2 à 3 fois plus important que son lit actuel. C'est donc avant tout pour l'accroissement de la superficie des terres agricoles que l'endiguement du Var a été mené.
Les premiers aménagements datent du XVIIIe siècle et se situaient essentiellement sur la rive gauche. À cette époque, le tout premier ouvrage fut édifié au droit de Saint-Isidore, mais il ne résista pas aux crues.
Il faut attendre 1844 et un vaste programme de protection de la rive gauche de 22,8 km de long pour observer le début de la construction des premières digues. C'est l'état Sarde qui réalisa le début des travaux de 1844 à 1851 (digues des Sardes) puis, après le rattachement du comté de Nice à la France, c'est l'état français qui prolongea et acheva cet ouvrage jusqu'à la confluence avec l'Estéron.
Les premiers tronçons en rive droite datent de 1867 et les travaux se sont véritablement achevés en 1974 avec l'édification de la digue départementale de Carros-Le Broc.
Toutes ces digues ont été, bien sûr, renforcées voire même reconstruites au fil des ans, notamment après la crues de 1982 et de 1994 où certaines digues ont subi des dégâts importants ou une destruction complète.