Kerlaën est le nom d’un village de la commune de Quéven où un moulin à eau fonctionnait sur le ruisseau du nom de Laën qui marque la limite entre Quéven et Plœmeur.
En ce lieu, les Allemands y avaient édifié des bâtiments qui servaient de mess pour les officiers. Après la guerre, ce lieu eut la même destination pour les officiers en service dans les services de la base et formations affectées. Quand le site fut abandonné par la marine, le bâtiment devint une discothèque appelée « l’Amiral ». En novembre 2014, les bâtiments furent la proie des flammes à la suite d’un incendie volontaire. Depuis, ce qui restait des ruines a été rasé.
La flottille 28F est l’héritière directe de la 8e flottille d’exploration (8FE), officiellement créée le 28 août 1944, armée à Norfolk (États-Unis) et équipée d’hydravions bimoteurs amphibies Consolidated Catalina PBY- 5A. En mai 1953, la flottille 8F, équipée de Consolidated Privateer PB-4Y, devient la 28F. Alors stationnée à Nîmes-Garons (Gard) depuis septembre 1962, elle est dissoute en avril 1963. La flottille 28F est recréée le 31 mars 2000 et stationnée à Hyères (Var). Elle retrouve la BAN de Nîmes-Garons en septembre 2002 et sert de support à l’Ecole du Personnel Volant (EPV) en remplacement de l'escadrille 56S dissoute à la même date. A l'été 2010, en prélude à la fermeture de la BAN Nîmes-Garons en 2011, la flottille 28F rejoint la BAN de Lann-Bihoué où elle occupe le site de Kerlaën.
Cette formation a une double mission. D’une part, assurer les liaisons et servitudes pour la région maritime Atlantique. D’autre part, former les pilotes de l'Ecole du Personnel Volant (EPV). La flottille 28F est l’une des formations les plus décorées de l'aéronautique navale. Elle a reçu neuf citations à différents ordres. Depuis le 1er décembre 2000, le personnel de la flottille 28F arbore la fourragère de la Légion d’Honneur avec la fourragère de la Médaille Militaire.
La tête de loup qui orne l’insigne de la flottille 28F ne le doit en rien à la bête du Gévaudan comme c’est le cas pour l’écu de la région de gendarmerie du Languedoc. Plus prosaïquement, il trouve son origine dans l’insigne d’une escadrille des années 20 dont les hydravions qui l’équipaient étaient considérés par les équipages comme des loups (du verbe louper) en raison de leur lourde manoeuvrabilité.
Soyez discret et prudent !
