Voici un petit historique de ce lieu de mémoire.

Une fois n’est pas coutume, rappelons des lieux et des événements connus.

 Comme Charette dans la forêt de Grasla, Stofflet possède dans la forêt de Vezins un refuge pour les non-combattants, les blessés et la population terrorisée par l’armée républicaine. Le 25 mars 1794, la colonne infernale de Crouzat, guidée par un traître du nom de Porcher arrive en vue du camp de Stofflet, installé au cœur de la forêt où à cette époque il ne passe aucun chemin. Les républicains arrivés à une cinquantaine de mètres du camp, mademoiselle Vandangeon, infirmière, occupée à soigner les blessés vendéens donne l’alarme, mais hélas, il est bien trop tard et Stofflet est absent. S’en suit une horrible boucherie de 1200 à 1500 victimes. Des blessés, mais aussi une énorme proportion de femmes, vieillards et enfants qui s’étaient réfugiés là fuyant l’horreur et l’incendie. Crouzat qui vient déjà de massacrer des innocents à « la Bauge des Buissons » près de l’Etang de Péronne, se déchaîne littéralement sur cette population sans défense. Les femmes représenteront la moitié des suppliciés et les enfants un tiers.

 

Deux jours plus tard, Stofflet découvre le carnage. Ses hommes,  devenus fous de douleur et de rage, se mettent à la poursuite de la colonne de Crouzat. Ils rattrapent les assassins aux Oulleries, non loin de la Durbelière, une quinzaine de kilomètres au sud de la forêt de Vezins.  7 000 blancs contre 8 000 bleus. Les Vendéens font à leur tour une boucherie de la colonne infernale et personne ne s’en plaindra je pense…

 

A l’emplacement de l’ancien hôpital-camp de Stofflet, a été construite une chapelle par la famille de Colbert de Maulévrier puis occupée par les cendres de plusieurs membres de la famille de Chabot, ces deux familles ayant eu des victimes dans la tuerie du 25 mars. Une autre chapelle, plus petite, à l’arrière de la précédente et fréquentée notamment par les membres de la « Petite-Eglise » nous rappelle la tragédie. Ces deux chapelles ont été plusieurs fois vandalisées jusqu’aux années 2000 par des adeptes de la « démocratie ». Ces actes ont été jusqu’à sortir des squelettes de leurs tombeaux pour les accrocher dans les arbres attenants…

 

texte extrait du blog : chemins secrets (http://chemins-secrets.eklablog.com/le-cimetiere-des-martyrs-a23280879)