Bienvenue au village de Monlet !
Le nom de Monlet serait d'origine gauloise, de "mons" montagne ou pays-haut assorti du diminutif "itta" transformé en "let". Dans les archives : Monledum (1213), Molletum (1329), Mollet (1453), Molet (1561), Montlet en Auvergne (1608) la terre appartient aux de Monlet.
L'église de Monlet :
L'église de Monlet constitue la pièce essentielle du patrimoine artistique communal, elle est inscrite à l'inventaire des monuments historiques depuis le 7 janvier 1926.
Mentionnée dans les textes dès 1252, Monlet était un prieuré. dont le premier prieur connu est, en 1384, Messire Guillaume Benoit, à qui succède Messire Vital Bellut, prieur l'église Notre-Dame de Mollet en 1418. Dans les Tablettes historiques du Velay, tome VII (p. 278-279) on eut trouver les 36 prieurs de Monlet jusqu'à la Révolution. Le dernier fut Messire Desfilhes qui avait succédé en 1787 à Jean-Antoine Champanhac, prêtre, prieur et même seigneur de Monlet en 1766 après l'achat du château. En 1789, l'église de Monlet fait partie du diocèse du Puy, archiprêtré de Saint-Paulien, comme succédant aux droits de l'abbaye de la Chaise-Dieu, l'évêque du Puy en était collateur.
De l'extérieur, on est frappé par les contreforts imposants. Sous l'avant-toit les modillons sont tout simples et la polychromie de la pierre ajoute à l'attrait de l’édifice. Dans les murs on trouve des blocs de quartz blanc et de granit de la région, "paraissant provenir d'un monument antique". Récemment un avant-toit au portail d'entrée avec chéneaux en cuivre ainsi que le pavage du parvis, ont été ajoutés et s'intègrent parfaitement à l'ensemble. La toiture a été refaite en 1984 Lors de l'aménagement du bourg en 1970-1971, de nombreux vestiges gallo-romains ont été rassemblés et mis en valeur autour de l'église: un sarcophage, taillé dans la brèche volcanique, brisé lors d'un déplacement mais réparé avec soin et fixé verticalement contre le mur de l'église sous le grand vitrail. Près de l'entrée, un labrum qui servait aux ablutions à l'entrée des temples gallo-romains, se présente comme une cuve cylindrique en arkose, de 1,06 m de diamètre, ornée d'un rebord et de deux cordons finement travaillés, elle servit ensuite de cuve baptismale et sans doute d'abreuvoir !
Non loin du vénérable "Sully", tilleul tricentenaire, trône un cippe ou autel gallo-romain de 1,10 m de hauteur, fût de 78 cm de largeur à la base et 62 cm ensuite. Les couronnes ont disparu et de l'inscription I CAES... (Ivlis Caesar) seul le A subsiste. Au pied de celui-ci, une pierre antique, creusée sur le dessus d'une cavité de faible profondeur, constitue l'une de ces entrées de camp romain où l'on enflammait de la poix pour le signaler la nuit.
Au-dessus du portail de l'entrée, on peut voir sur une ferronnerie, des initiales et une date : GDF 1777; ainsi que sur le linteau de la petite porte donnant accès au choeur: 1779.
Couvige de dentellières sous le tilleul avant la guerre de 1914.
Plan de l'intérieur de l'église
D'après le livre de Baptiste RAX, "Monlet, d'hier et d'aujourd'hui"