Le chemin de fer d'intérêt local
A la fin du XIXe siècle, le développement des industries locales dans les centres éloignés des principaux axes de communication (grandes routes, canal du Rhône au Rhin, nouvelles voies de chemin de fer) était gêné par l'état du réseau des routes secondaires. L'établissement de lignes à voie normale était trop coûteux, donc non rentable pour la desserte de localités peu importantes. Aussi, c'est un réseau de chemin de fer secondaire, type tramway électrique, avec une voie à écartement métrique, dont le petit gabarit s'intègre aisément aux rues et routes, qui fut choisi par les instances dirigeantes du Territoire de Belfort au début du XXe siècle.
La Compagnie des Chemins de fer d'intérêt local du Territoire de Belfort est formée en 1913 pour construire et exploiter un réseau de chemins de fer d'intérêt local à voie métrique dans le département du territoire de Belfort.
Gare de Belfort du Chemin de fer d'intérêt local, avec une motrice au départ
Une rame évoluant dans la gare de Belfort-Intérêt local.
La décision est prise par le Conseil Général en 1906. La déclaration d'utilité publique du projet est publiée dans le JO du 16 novembre 1909. Les études puis les travaux démarrent et dès 1913 le tramway roule sur les voies du CFB (Compagnie des Chemins de fer d'intérêt local du Territoire de Belfort, créée le 26 mars 1913).
Les trois lignes sont mises en service presque en même temps :
- Ligne sud - 16 km, mise en exploitation en 1914. Elle dessert Belfort, Danjoutin, Andelnans, Sévenans, Trévenans, Châtenois-les-Forges puis Nommay, Vieux-Charmont et Sochaux dans le département du Doubs.
Son exploitation cessa en 1944 (section Belfort - Châtenois) et 1937 (section Châtenois - Sochaux) ;
- Ligne du nord, qui va de Belfort à Menoncourt (Les Errues) où elle se divise en 3 : une branche va vers Étueffont, une autre vers Rougemont-le-Château et la dernière vers Lachapelle-sous-Rougemont — mise en exploitation en 1913 et 1914 pour Lachapelle-sous-Rougemont.
Elle comporte donc 4 sections :
- Ligne du sud-est de Belfort à Réchésy - 27 km, mise en service en 1913, et dont l'exploitation cessa en 1932.
Le centre du réseau est situé à Belfort, où se trouve la gare d'"intérêt local" appelée aussi gare du Nord. La gare est établie à un emplacement stratégique et judicieusement choisi : contre l'ancienne fortification, partiellement détruite, à la limite entre la vieille ville et les nouveaux quartiers créés le long de la Savoureuse depuis le Second Empire, et tout près du marché couvert, de l'autre côté des voies. C'est un bâtiment trapu, en grès rose, avec le nom du réseau gravé sur la façade. Le dépôt et les ateliers se trouvent près de l'étang des Forges, au nord de la ville.
L'alimentation électrique des motrices était assurée par l'usine électrique de la Société des Houillères de Ronchamp et celle du Refrain située dans le département du Doubs, près de Charquemont. Le tracé est déterminé en fonction de la répartition des industries et de la population, ce qui explique que des localités comme Etueffont, Rougemont ou Lachapelle-sous-Rougemont, où de petites industries étaient alors florissantes, aient été des terminus.
L'armée, qui pourtant avait été très réticente lors de la conception du projet à cause du risque d'utilisation des lignes convergeant vers Belfort par un envahisseur éventuel, exploita à fond pendant toute la Première Guerre mondiale les lignes Belfort-Réchésy et Belfort-Lachapelle, qu'elle prolongea d'ailleurs jusqu'à Sentheim pour alimenter le front. Elle créa également une ligne de 6 km, entre Le Martinet et Bas-Évette, exploitée en 1918.
Ce réseau eut une extension maximale de 58 km.
Le chemin de fer local est arrivé un peu tard dans le Territoire de Belfort et fut détrôné rapidement par l'automobile, mais sa contribution à l'effort de guerre entre 1914 et 1918 puis au resserrement des temps de trajet entre la Préfecture et les cantons entre les deux guerres a pleinement justifié sa construction.
Vestiges et matériels préservés
Certaines gares sont encore visibles :
- la gare de Belfort, reconvertie en bureaux (lieu de la cache);
- la gare terminus d'Etueffont-Haut (commune d'Etueffont), avec son hangar à locomotive, le tout reconverti en habitation et dépendances ;
- la gare terminus de Rougemont-le-Château, désaffectée et en bon état, sa plate-forme étant intacte (seules les voies ont été déposées) ;
- la gare de Vétrigne ;
- la gare de Danjoutin, restructurée et transformée en commerce.
Le marché Fréry
Le marché Fréry de style Eiffel, est l'un des bâtiments emblématiques de la cité du lion. Il a même été récemment classé parmi les 25 plus beaux marchés de France.
Construit en 1904 à l'emplacement d'une partie des fortifications détruites et récemment restauré, le marché Fréry est un des joyaux de Belfort, patrimoine à la fois commercial et architectural tout en acier et en verre.
Le marché comprend une partie centrale et deux allées latérales. L'ensemble est éclairé par des baies latérales en partie haute de la travée centrale et des baies surmontant des soubassements en briques émaillées sur les parties latérales. La façade principale est richement ornée, les trois autres façades sont plus sobres.
L’architecte Eugène Lux confia les travaux de la structure métallique à l’entreprise Schwartz et Meurer.
Une cathédrale commerciale majestueuse qui vit encore aujourd'hui grâce à ses commerces et à la fidélité des clients. Rénové il y a peu par la municipalité, l'intérieur du marché a conservé le charme d'antan et une nouvelle tranche de travaux de restauration sur les façades extérieures est prévue pour 2020.
Pour trouver la cache, vous devrez suivre les 2 étapes.
La cache se trouve en :
N 47° 38.(A)(C+D+F)(F)
E 006° 51.(D)(B+E-F)(F)