Huit croix ont été recensées sur la commune de Cintré.
Le corpus de ces croix s'étend de la deuxième moitié du XVIIème siècle au XXème siècle. Une seule croix en bois est présente sur la commune, celle du Plessis, remontée en 2014 car détruite suite à la tempête de 1987.
La croix de cimetière datée de 1882, était à l'origine implantée sur la place du centre, mais fut intégrée au cimetière suite au déplacement de ce dernier dans les années 1970 au nord ouest de la commune. Au cours de ce déplacement, une croix monumentale déjà présente dans le cimetière primitif qui entourait l'église a disparu. Elle présentait un socle en granite avec un décor sculpté.
Sur les huit croix présentes sur la commune, sept sont en granite, parfois avec un socle appareillé en schiste ou en granite. Deux croix ont une section de fût carrée et six ronde. Deux croix présentent également un Christ en croix, l'un en métal et le second en granite. Au total, cinq de ces croix sont datées ou portent des inscriptions.
Hormis la croix de cimetière, toutes sont des croix de chemin souvent placées en évidence. Aucune de ces croix n'est isolée mais sont au contraire situées dans le bourg ou dans des écarts.
En plus de ces dernières, la commune compte un oratoire en ciment peint abritant une statue de la Vierge de Lourdes en terre cuite peinte avec les deux dates de 1858 et 1958, et une statue de la Vierge de l'Immaculée Conception en fonte peinte érigée sur un socle daté de 1872.
Source : Plan commune, gertrude patrimoine.bzh
le patrimoine des communes d'ille-et-vilaine editions Flohic dépôt légal mars 2000 tome II
le département d'ille-et-vilaine Paul Banéat Tome1 1973
Croix de chemin, Bintin date de1960 et est situé à 48°06.877N 01°54.172W
MANOIR DE BINTIN
Ancien manoir de Bintin, à 2km et demi du bourg de Cintré, sur le bord nord de la route Talensac Breteil. Il fut uni au XVème siècle à la seigneurie de Bois en Talensac, et tomba en ruine. Il possédait une chapelle et un droit de haute justice ; ses fourches patibulaires se dressaient sur la lande du clos-gravé. Bintin relevait directement du roi.
La seigneurie de Bintin était l'une des trois frairies composant la paroisse de Cintré et s'étendait sur deux autres paroisses : Bréteil et Mordelles. Elle jouissait d'un droit de haute justice et ses fourches patibulaires, dont on en voyait encore les vestiges en 1515, se dressaient sur la lande du Clos-Gravé, ainsi que sur la motte du moulin-à-vent de Bintin. La seigneurie de Bintin avait fait de pieuses donations à l'abbaye Saint-Melaine de Rennes, et pour cela elle bénéficiait de droits honorifiques dans l'ancienne église priorale de Cintré. Les seigneurs de Bintin possédait également un moulin et un droit de pêche prohibitive dans la rivière du Meu.
Le Manoir de Bintin appartenant aux seigneurs de ce nom en 1275, passa par alliance aux Hingant seigneurs du Hac qui l'avaient en 1468, puis par alliance aux du Gué au début du XVIème siècle, et par succession aux Tournemine seigneurs de Cicé vers 1543, puis vendu à réméré aux du Breil en 1557. Le Manoir fut repris par les Tournemine et ensuite vendue à réméré aux Josses en 1571. Il passa par alliance aux de Massuel seigneurs de la Bouteillerie en 1628 qui le vendirent judiciairement aux filles de la Sainte-Vierge de Rennes (Les Dames Budes) en 1691, qui le vendirent à leur tour aux Heuzé sieurs de la Gaudaye en 1724. Enfin, il passa par alliance aux Logeois vers 1747 qui l'avaient encore en 1789.
Bintin se composait autrefois d'un manoir, avec jardins, rabines et bois de haute futaie, d'une métairie contenant une cinquantaine de journaux de terre mais aussi de moulins à vent et à eau. En 1515 à côté du manoir de Bintin fut édifiée une chapelle en l'honneur de Saint Martin. Le roi Henri IV concéda par lettres royales datées du mois de Janvier 1592, au seigneur de Bintin, le droit de tenir deux foires auprès de cette chapelle durant les fêtes de Saint-Martin d'été et d'hiver.
Les seigneurs de Bintin préféraient malgré tout les terres du Bois de Bintin à Talensac. Dès le XVème siècle, ils ont donc cessé de résider à Cintré, et le vieux manoir de Bintin tomba alors naturellement en ruine, quant à la métairie et la juridiction seigneuriale elles subsistèrent jusqu'en 1789. Aujourd'hui Bintin n'est plus qu'un écart composé de plusieurs fermes datant principalement du XIXème siècle.