Le Château des Tours de Anse
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Bonjour,
Cette tradi, à la portée de petits et grands, vous fera découvrir un château imposant, situé au sud de Anse, et témoin de la vie médiévale de la commune.
J'espère que vous prendrez autant de plaisir à visiter ce lieu et flâner à ses abords que j'en ai eu à vous proposer ma première Géocache !
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Un rôle défensif
Au XIIIème siècle, Renaud de Forez, archevêque de Lyon, décide de fortifier sa frontière au nord de Lyon en construisant plusieurs forteresses militaires, dont notamment le Château des Tours.
Dénommé château-neuf (castrum novum) par opposition au château vieux de l'époque gallo-romaine (castrum vetus), il est haut de 35 mètres, et composé d'un donjon circulaire au sud (construit en 1213-1214).
Les courtines et la tour nord, semi-circulaire, sont bâtis en 1216-1217 et le logis seigneurial en 1217-1218.
Un hourd, dont les bois datent de 1216, classé monument historique, est un des éléments défensifs.
Il était doublé d'une 2ème enceinte, qui sera démantelée au XIXème siècle.
Un rôle d'habitation
A partir de 1312, l’archevêché de Lyon est incorporé au royaume de France et le château d’Anse perd de son importance militaire
Il devient surtout le symbole du pouvoir épiscopal et le lieu de résidence temporaire d’un des chanoines du chapitre de Lyon, désigné par l’archevêque pour être le seigneur du lieu.
En 1360, le traité de Brétigny donne quelques années de paix dans la guerre de 100 ans, mais les mercenaires au service des deux camps, désoeuvrés et non payés, forment des grandes compagnies.
A la tête d’une de ces bandes de pillards appelées les « Tards-Venus », Seguin de Badefol, cadet désargenté d’une famille noble du sud-ouest, va pendant les années qui suivent ravager le Languedoc, la vallée du Rhône et l’Auvergne.
Le 4 novembre 1364, Seguin de Badefol à la tête de ses 2000 hommes, s’empare sans difficulté de la ville d’Anse faiblement défendue. Il décide de s’installer au château des Tours et va y rester 10 longs mois, contrôlant de là les péages et la navigation sur la Saône, envoyant ses bandes ravager le Maconnais jusqu’à Châlon.
Il n’acceptera de quitter la ville que contre le paiement d’une lourde rançon par l’archevêché de Lyon.
Le château devient résidentiel à partir du XVème siècle. Les représentants du comte de Lyon, les mansionnaires, le dotent d'un escalier à vis, de galeries, d'archères et d'une bretèche, de nouvelles pièces à vivre.
A la Révolution, le château est acheté par la municipalité qui transforme sa grande salle en mairie qui y restera jusqu'à son transfert vers le château Bonnamour en 1969.
Epoque contemporaine
Le château a été classé aux Monuments Historiques en 1987et fait partie des Géosites référencés par le Géopark Beaujolais.
Le donjon et le logis ont été restaurés dans les années 1980 puis la tour nord et le hourd l'ont été en 2008.
Aujourd'hui le château accueille des expositions artisitiques et de nombreuses pièces peuvent être visitées : salle d'apparat, hourd, prison, archéothèque (exposition d'une partie de la mosaïque découverte au XIXe siècle à la Grande du Bief).
La terrasse du donjon permet une belle vue à 360° sur l'ensemble de la commune et les élèves de l'école primaire René Cassin prennent plaisir à passer leurs récréations au pied de cette imposante bâtisse.
Sources et renseignements