AR_Nos Alsaciens : C.C. Mystery Cache

C.C. est un artiste majeur du XX^e siècle. Il est né à Strasbourg un 30 septembre. (Notez C le dernier chiffre de son année de naissance).

Bien qu'ayant préparé le baccalauréat, C.C. choisit de ne pas se présenter aux épreuves. Cependant, en vue de travailler aux abattoirs de Strasbourg, il poursuit des études pour se former à la gestion d’entreprise.

Lorsqu'éclate la 2^e guerre mondiale, l’Alsace se situe entre deux feux. Les autorités évacuent en hâte les populations civiles des communes les plus exposées. Avec sa famille, C.C. part en exil en Vendée, aux Sables d’Olonne. En chemin, la famille s’installe quelque mois dans un village vosgien dont C.C. arpente les sentiers de montagne et admire les beautés de la nature, ce qui lui donne l'envie d’acheter des aquarelles et un bloc à dessin. Cette passion, qu'il qualifiera plus tard de « vrai vice », ne le quittera plus.

À son retour en 1940, C.C. s'inscrit à l'atelier de peinture de l’École des Beaux-Arts de Strasbourg. Mais les leçons extrêmement académiques des professeurs l'ennuient. Et sa tendance à l'expressionnisme ne rencontre que la réprobation de la part du directeur de l'École, entièrement dévoué au Reich. Ce dernier finit par renvoyer C.C. avec pour motif : "Peint de l'art dégénéré". (Notez H le dernier chiffre de l'année de son renvoi).

C.C. reçoit son ordre de conscription dans les mois qui suivent. En effet, une affiche placardée sur les murs de la ville ordonne aux Alsaciens de servir dans l’armée allemande. Devant l’échec de l’engagement volontaire, les nazis recourent à l’incorporation de force. Convoqué, C.C. refuse l’incorporation : il ne signera pas son livret militaire. En représailles, il est interné au camp de Schirmeck. Le Reich décide de se passer de sa signature : C.C. est affecté dans un régiment d’artillerie en Allemagne (Notez A la position dans l'alphabet de la première lettre du nom de la ville où il est affecté).

Prétextant un malaise, C.C. est conduit à l'infirmerie. Il y dessine le portrait de ses camarades. Son travail est admiré par le sergent. Au point que le commandant lui passe commande d'une grande peinture à l'huile le représentant avec sa femme et sa fille. C.C. fréquente dès lors l'appartement de son protecteur et y découvre l'art contemporain dans lequel il se reconnaît. Pour retarder son départ au front, le commandant va proposer à C.C. une formation de géomètre durant laquelle, en réalité, C.C. va continuer de se cultiver et découvrir Picasso, Kafka, Brecht, Schoenberg ou encore Berg.

Malgré tout, C.C. finit par être envoyé sur le front de l'Est. Nommé messager, il frôle la mort à chaque sortie. Les Russes attaquent sur l’ensemble du front. C’est la débâcle. Fait prisonnier, C.C. est interné dans le camp de Tambov. (Notez D le dernier chiffre du numéro de ce camp). Puisqu'il est peintre, il sera affecté à la baraque des intellectuels. Cependant là encore il déplaît dans la mesure où ce qu'il représente est une réalité grave, sans concession, incisive et dure alors qu'on attend de lui qu'il représente dans des postures à la fois académiques et héroïques, la « réalité sociale des classes populaires, des travailleurs, des militants et des combattants » (selon la définition du réalisme socialiste soviétique).

Une fois la guerre terminée, il est renvoyé chez lui, à Strasbourg. Enfin libre, il s'entraîne à la peinture expressionniste (ce qui lui permet notamment d'extérioriser ce qu'il vient de subir). Il s'intéresse ensuite à l'art abstrait : cubisme, stylisation géométrique et interprétation spirituelle des couleurs. Il décide d'aller à Paris et y fréquente peintres et écrivains. Il finit par revenir en Alsace où il se sent chez lui.

En 1947, C.C. publie son premier recueil de poèmes. Il est suivi d'un deuxième intitulé « Le Miroir ». (Notez F le dernier chiffre de l'année de publication de ce deuxième recueil).

Il rejoint l’École des Arts Décos en 1960 en tant qu'enseignant et y restera jusqu'en 1985. Son œuvre d'abord plus abstraite devient figurative mais avec des lignes très épurées.

Peintre, pédagogue, poète, humaniste... C.C. est aussi un amoureux de sa région dont il écrit une « mythologie ». Il est d'ailleurs invité par un célèbre groupe musical strasbourgeois à réciter un texte en alsacien pour le premier album que le groupe signe chez Universal. (Notez B le numéro de la piste concernée sur cet album).

Nommé chevalier dans l’ordre des Arts et des Lettres en 1979, C.C. a reçu l'année suivante l'Oberreinischer Kulturpreis de la fondation Goethe (à Bâle) et a été lauréat du Grand Bretzel d'Or, distinction suprême décernée par l'Institut des arts et traditions populaires d'Alsace à des personnes contribuant de manière remarquable à la défense et à l'illustration des arts et traditions populaires de la région. (Notez G le dernier chiffre de l'année d'attribution du Grand Bretzel d'Or).

C.C. décède à Strasbourg dans la nuit du 2 au 3 juillet 2005.

Une école maternelle porte aujourd'hui son nom. (Notez E le dernier chiffre de l'année à laquelle son nom a été donnée à l'école).

Les coordonnées d'origine de cette géocache sont celles de l’École où C.C. a étudié avant de s'en faire renvoyer et qu'il a réintégré plus tard pour y enseigner.

Si vous suivez bien ces consignes avant de vous retrouver sur le terrain, cette expérience de réalité augmentée ne nécessitera pas de connexion active à un site web durant la phase extérieure. Par conséquent, un abonnement à internet n'est pas nécessaire pour votre smartphone.

Installez l'application TaleBlazer sur votre smartphone en passant par le « magasin » de votre système : [Android] ou [iOS].

Il ne vous reste plus ensuite qu'à configurer l'application pour qu'elle apprenne à interagir avec l'œuvre de C.C. Pour cela, suivez les étapes décrites dans l'encadré ci-dessous (aucune création de compte n'est nécessaire).

Après avoir installé et démarré TaleBlazer, suivez ces étapes :

1. Ouvrez le menu « Hamburger » (les trois lignes horizontales).
2. Sélectionnez l'entrée « Game Code ».
3. Saisissez le code GLCLGTF (majuscules ou minuscules, peu importe) et validez avec « Submit ».
4. Sélectionnez « Download » dans l'écran qui apparaît (vous reconnaîtrez Signal et le titre de cette cache).
5. Quittez l'application avec l'entrée « Exit » du menu « Hamburger ».

Une fois sur le terrain devant la fresque, vous pourrez retrouver le jeu dans le menu « Saved Games » sur l'écran d'accueil ou dans le menu « Hamburger » de l'application TaleBlazer.

Avant de partir sur le terrain, assurez-vous que la batterie du smartphone est suffisamment chargée.

Rendez-vous aux coordonnées N 48° 3A.BCD E 007° 4E.FGH. Placez-vous sur le trottoir (attention aux vélos sur la piste cyclable). Nul besoin de pénétrer les propriétés privées. Vous êtes face à une œuvre peinte par C.C. La date de réalisation est indiquée à côté de la signature de l'artiste, en bas à droite.

Plusieurs messages sont cachés dans la fresque. Je vous propose d'augmenter la réalité pour les faire apparaître.

Pour démarrer l'analyse de la fresque, lancez l'application TaleBlazer et démarrez le jeu. Pour cela, ouvrez le menu « Saved Games » et appuyez sur le jeu que vous avez téléchargé durant la tâche M2. Appuyez ensuite sur le bouton en bas à gauche qui peut s'intituler « Play » ou « Start Over » selon que vous ayez déjà lancé le jeu ou pas.

Laissez-vous guider par la réalité augmentée : elle vous donnera toutes les informations nécessaires pour poursuivre.

Indices :

• Signal se trouve devant l'œuvre. Si elle n'apparaît pas, déplacez-vous le long du trottoir. Elle finira bien par se montrer !
• La recherche des indices ne nécessite jamais de traverser la rue.
• Quand vous serez assez près de votre objectif, il se déclenchera de lui-même. Tous les objectifs ne sont pas affichés sur la carte.
• L'inventaire contient tout ce que vous aurez récupéré durant vos recherches.
• À la fin du jeu, si vous ne voyez pas quoi faire avec les blocs de couleurs empilées, observez bien : il y a un signe mathématique (addition ou soustraction) qui sépare les couleurs !

Les géocacheurs daltoniens peuvent avoir des difficultés à interpréter la colorisation de la fresque. Je suis à l'écoute de leurs suggestions.

En plus de la latitude et de la longitude du waypoint final, n'oubliez pas de prendre note du « Code » (trois chiffres) qui vous servira à libérer le bouchon de la boîte.

Rendez-vous aux coordonnées calculées d'après les informations révélées en réalité augmentée.

Vous devrez utiliser le « Code » à trois chiffres pour libérer le bouchon avant de pouvoir signer le registre. Un crayon est fourni à cet effet (et n'est donc pas à prendre).

Pour la remise en place, commencez par revisser le bouchon avant de refermer le cadenas par-dessus. N'oubliez pas de mélanger les chiffres du cadenas ensuite. Il ne vous reste plus qu'à remettre la géocache en place sans vous faire voir des moldus alentours (pensez à regarder en l'air).

Youpi ! (Et bravo).