Tout est calme – alentour – les arbres qui s’endorment
Jettent leurs derniers feux chargés de lourds rayons.
Leurs branches, de longs bras, s’entrecroisent ; haillons
Que berce l’infini souffle qui les déforme.
Des âmes qu’un soleil happe en brûlant plus fort
Traversent çà et là, des rideaux de lumière,
Des voiles suspendus qui tombent en arrière,
Belles larmes des bois qui montent sans effort.
Entre les rais tremblants, des ondes se caressent
Et jettent sur les troncs tristement endeuillés,
Une aube – un peu du ciel – aux auvents effeuillés ;
Il s’approche ! Écoutez ! Les arbres se redressent.
Lorsque la nuit descend, frissonne lentement,
Rien ne bouge et pourtant quelque chose murmure ;
C’est l’instant où, sans bruit, se berce la ramure,
L’esprit de la beauté, ô, l’émerveillement !
Soudainement au loin, apparaît, parmi l’ombre,
Une nappe, un long drap doucement déposé ;
Comme l’aurore étend sur le front ; arrosé,
De l’horizon – sans fin – l’étole qui l’encombre.
Les feuilles sur le sol, détrempé et bourbeux,
Se soulèvent – dans l’air – la brise tremble, encore.
Il est là ! Et son front couronné se décore
D’étoiles au berceau de ses grands bois, herbeux.
Sa patte sur le bord du fossé semble un lierre,
Au balcon festonné de la Nature et l’or
De ses prunelles, luit, semblant dire au décor :
« Je suis l’herbe, le feu, le ruisseau et la pierre ;
Ce qu’on ne voit jamais ; je suis... la majesté ! »
À travers l’ombre et l’eau, il s’avance en silence
Et sur son mufle gris, la lune se balance,
Puis, boit le soir tremblant ; d’un long brame attristé.
Pour le trouver, résolvez le puzzle