Le physicien allemand Heinrich Hertz découvre en 1888 les ondes électriques qui portent son nom. Il démontre qu’elles suivent les mêmes lois que la lumière. Il apparaît par la suite que cette découverte était une conséquence des travaux du physicien écossais James Clerk Maxwell.
La première liaison expérimentale date de 1933. Au cours des années 1940 apparait la technique des faisceaux hertziens. La Seconde Guerre mondiale a permis d’importants progrès dans le domaine des techniques radioélectriques en micro-ondes (quelques centimètres de longueur d’onde). Elles seules peuvent être utilisées dans les radars pour la détection fine et dans les liaisons hertziennes pour la transmission de signaux « multiplexés ».
Après la Seconde Guerre mondiale, les faisceaux hertziens sont utilisés pour les liaisons civiles. Dès 1945, une liaison est expérimentée entre New-York et Philadelphie. Elle assure la transmission simultanée de plusieurs voies téléphoniques et télégraphiques, ainsi qu’une voie de radiodiffusion.
En France, il faut attendre 1944 pour que les ingénieurs du laboratoire central des télécommunications réalisent un équipement de faisceau hertzien. Une liaison expérimentale est mise en place entre la central de Vaugirard à Paris et Enghien dans le Val d’Oise en 1946. En 1947, des liaisons sont développées entre la Corse et la Côte d’Azur, en 1951 entre Dijon et Strasbourg. Dans les décennies 1970-1980 plus de 600 stations sont construites.
Les tours hertziennes sont espacées d’environ 50 kilomètres, les tours fonctionnent comme des stations-relais dans un système de transmission aérienne, par ondes radioélectriques. Placées sur des hauteurs pour une visibilité optique directe indispensable entre elles, ces tours ont un fonctionnement similaire au système Chappe. Les antennes captent les faisceaux hertziens venant de la tour précédente et les renvoient vers le relais suivant . Elles renferment également un amplificateur pour « relancer » convenablement le signal reçu.
La réalisation qui marque le plus les Français est la mise en place de la liaison Paris-Lille. Elle permet la retransmission des images entre Londres et Paris de la cérémonie de couronnement de la reine d’Angleterre, le 2 juin 1953. Cette liaison peut assurer une voie de télévision ou 240 voies téléphoniques.