Il en va des lavoirs comme des écoles, comme des places au centre des villages. Chaque endroit habité en était pourvu. A ces lieux étaient assignées de fortes fonctions pratiques autant que sociales et on ne soulignera jamais assez leur rôle aujourd'hui disparu de maintien des cohésion entre les membres des communautés rurales ou des groupes de quartiers.
En 1847, le 17 juillet, on souhaite agrandir l'espace du lavoir public qui a été construit à proximité d'une antique fontaine aménagée au moins en 1139.
Il s'appelle "Fons-Bran". Ce même nom "Fons-Bran" sera encore utilisé en 1784. C'est en 1509 qu'on emploie le dérivé de "Fontaine-Haubron". Il y aura deux autres lavoirs dans le hameau, les sources ne manquent pas par ici...
A l'effet donc de compléter l'emplacement du lavoir, la commune achète une partie d'un terrain appartenant aux héritiers Pelletier ( sa veuve et ses trois enfants ).
Quatre mois après, le 21 novembre 1847, les travaux sont terminés. Ils ont été faits par un habitant de Fontaine au Bron, Pierre Victor Neret, marchand de charbon et accessoirement entrepreneur.
En 1912, on envisage sérieusement de procéder à quelques questions réparations du lavoir. Cette information implicite, se retourne dans une décision du conseil municipale de Janvilliers, du 9 juillet qui porte à 150 francs ( au lieu de 60 habituellement ) l'aide annuelle accordée à la commune de Vauchamps.
Que signifie ce financement de Vauchamps par Janvilliers? Simplement que sur 50 ménages de Janvilliers, la moitié entre eux fréquentent le lavoir de Fontaine au Bron. Et pour l'usage des lieux, Janvilliers cotise à titre indemnité. Cette somme varie dans le temps, elle est ramenée à 40 francs en 1918.
En 1996, les habitants du hameau décident de refaire le lavoir dont il ne reste presque plus rien.
Il a été remonté en respectant son aspect d'origine, la reconstruction est due à un travail des bénévoles du hameau, encadré par Martial Bedel.
Après la constitution d'une cagnotte par chacun pour l'achat des matériaux, tout le monde s'improvise maçon ou charpentier. Le résultat est particulièrement réussi et la fresque faite, sur le mur du fond, par Pierre Conrad, un des bénévoles, inspiré d'un bas relief Crétois.
Aujourd'hui il est un lieu de rencontre des villageois qui y organisent des réunions festives et culturelles.