HISTORIQUE
Au milieu du XIème siècle, vers 1049 Guillaume le Chauve, seigneur de Talmont donne à l'abbaye de Sainte Croix nouvellement fondée quatre moulins, deux avec leurs retenues d'eau douce et deux avec leurs retenues d'eau de mer.
L'expression "moulin à marée" ne se rencontre pas dans les textes du Moyen Age, on parle simplement de molendinum, il faut en déduire la nature de marémoteur d'un moulin du site où il était implanté.
Ils étaient très nombreux dès le XIème siècle dans tous les marais, le long du Payré et le marais de l'Ile Bernard.
Les huit moulins d'Israêl situés dans l'étier de Talmont et dont Guillaume Porcher donne un quart à Sainte-Croix entre 1058 et 1074 étaient vraisemblablement disposés en batterie. Dans les marais alimentés par les étiers, le savoir faire des meuniers se conjoignaient à celui des sauniers.
Dans le marais de Talmont, le don à Sainte-Croix d'un marémoteur par un certain Abel est couplé à celui de 50 aires de salines par la ferme de ce personnage.
Vers 1080 le moulin sis à Ilaude et dont Raoul de la Biberotière donne la moitié à la même abbaye est tenu par un saunier.
Au Moyen Age, les paysans devaient porter leurs blés (froment, avoine, seigle) au seigneur ou à l'abbaye. La révolution de 1789 abolit le droit d'eau et de vent et c'est une multitude de moulins qui vont se répandre partout.
Très vite, un règlement sera nécessaire pour éviter les querelles. Le moulin à vent fait son apparition en Talmondais dans la première moitié du XIIIème siècle.
Dans la seconde moitié du XIXème siècle avec le développement industriel, furent construites les minoteries à vapeur. Puis l'électricité va ensuite donner le coup de grâce à la plupart des moulins restant en activité.
ETAT DES CONNAISSANCES ACTUELLES SUR LES MOULINS
La carte de Cassini (1758), première carte officielle du royaume, y figurent les moulins suivants :
Les moulins à vent (en pierre ou en bois) des Rosais, de Fisson, du Prince, de la Tour, de Talmont (des Brégeons), de la Miltière, de Sorin, de l'Ile Bernard, de la Guittière, d'Ilaude, des Hautes-Mers, des Grandes Prises et de la Croisée.
Les moulins à eau de Sorin et du Château.
Sur le cadastre Napoléonien en date de 1828, il y avait 14 moulins :
Moulins des Rosais, de Sorin, de Fisson, de la Cour, du Champ de foire, à Soulard, à Proux, de Lauzais, des Grandes Prises, de la Guittière, d'Ilaude, de l'Ile Bernard, de Rouzeau (à eau) et de Sorin (à eau).
Sur les matrice cadastrales suivantes, d'autres moulins apparaissent : celui de la Rosière et du Vignaud.
Aujourd'hui, il reste trace de quatre moulins à vent encore visibles : le moulin de Sorin, du Querry Pigeon, du Breuil et des Brégeons et d'un moulin à eau sur la place du château.. d'un probable moulin à pivot aux Hautes-Mers.
LANGAGE DES AILES DE MOULINS
Les moulins étaient aussi des postes de surveillance avec leurs messages codés. Ils servaient également à annoncer un événement familial ou un conflit militaire notamment pendant les guerres de Vendée :
- les ailes arrêtées en croix de Saint André (en quartier) signalaient un événement heureux chez le meunier ou le retour au calme dans un conflit militaire
- les ailes en croix grecques (en bout de pied) appelaient un rassemblement
- inclinées à gauche, elles alertaient d'un danger militaire
- inclinées à droite, elles annonçaient un deuil chez le meunier ou un danger militaire écarté.
