La confection, une industrie née avec la révolution industrielle
En 1860, Charles Brillaud industriel installé à Saint-Omer, ouvre le premier atelier de lingerie mécanique dans sa ville natale, Argenton-sur-Creuse. Ce précurseur y introduit la première machine à coudre, une « Goodwin » à deux fils. Il est suivi très rapidement par d’autres confectionneurs locaux, en 1875, 400 femmes travaillent dans les différents ateliers de la ville. Dès les premières années, les ateliers se spécialisent dans la chemise pour hommes, produisant principalement pour les grands magasins parisiens. A la Belle époque, l’âge d’or de la chemiserie, les ateliers de la région argentonnaise emploient environ 3000 ouvrières. Au début des années 1960, dix-sept ateliers font travailler 1200 mécaniciennes.
Les chemises Christian Dior, Pierre Cardin, Lordson, Alain Figaret, Pierre Clarence ont été, pendant plusieurs décennies, réalisées dans les ateliers argentonnais, faisant de cette petite ville « la Cité de la chemise ».
Photo : L’atelier Brillaud, 1888