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Le long du ru de Dainville - L'été en pente douce Traditional Geocache

Hidden : 8/6/2018
Difficulty:
1.5 out of 5
Terrain:
1 out of 5

Size: Size:   micro (micro)

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Geocache Description:


 

Fane en a assez d'entendre tous les soirs son voisin du dessus "tabasser" sa compagne. Un soir, il monte et redescend avec Lilas qu'il se met à aimer. Fane apprend alors la mort de sa mère qui avait une petite maison coincée entre deux garages.

 

Fane, Lilas et Mo, le frère de Fane amoindri par une opération au cerveau, vont s'installer dans la maison.

Olivier et André, propriétaires du garage voisin, ont des vues sur la maison qui leur permettrait de s’agrandir. André lorgne aussi sur sur Lilas.

Contre vents et marées, Fane, aidé de Mo, décide de rouvrir le bar que tenait sa mère. Ils vont essayer d'y être heureux malgré un village hostile et un été trop chaud.

 

 

A première vue le scénario n'a rien d'exceptionnel, mais cette adaptation du roman de Pierre Pelot, sorti en 1980 aux éditions Kesserling ne manque pas d'atouts. À commencer par la présence (et la plastique) de Pauline Lafont qui se glisse avec un naturel confondant dans la peau, souvent dénudée de Lilas, femme enfant troublante et provocante, dont l'apparition inattendue, va semer le trouble au village. Un des derniers rôles de Pauline, fille de la comédienne Bernadette Lafont (et du sculpteur hongrois Diourka Medveczky), et qui disparaitra dans des conditions tragiques un an après la sortie du film.
Unique personnage féminin, elle partage l'affiche avec un Jean Pierre Bacri, (Fane) très convaincant dans son rôle d'écorché vif râleur et un Jaques Villeret (Mo) époustouflant en idiot du village, terrorisé par les gens du "dehors". Puis viennent Guy Marchand (André Voke) plus vrai que nature dans un rôle de petit séducteur de province à la fausse voiture de sport, Jean Bouise (Olivier Voke) toujours aussi laconique, et les apparitions de Dominique Besnéard (dans le rôle du notaire véreux, vendu à la cause des frères Voke), Patrick Braoudé (un gendarme) et Claude Chabrol (en curé pas très charitable).
Pas la moindre erreur de casting, Gérard Krawczik a disposé tous les protagonistes à leur place exacte sur l'inexorable pente douce qui les mènera à.... Mais un peu de patience, commençons par le début. Fait chaud, Très chaud !! Sonia mon p'tit, apportez moi une bière. Bien fraîche. Allez, plus vite que ça !
Et oui, il fait chaud ! Très chaud ! Cet été, en pente douce, c'est d'abord un été caniculaire. Un soleil implacable, remarquablement restitué par la lumière dorée dans laquelle baigne le film. Une ambiance étouffante, sans un brin d'air si ce n'est, de loin en loin, le souffle chaud et langoureux d'un harmonica. Superbe.

 

 

Fane, qui a échangé Lilas contre un lapin et une caisse de bière (!!) afin de la soustraire à la brutalité d'un voisin de palier, débarque, accompagné de sa toute nouvelle compagne, dans son village natal à l'occasion du décès de sa mère. La vielle bagnole s'arrête devant la façade ocre d'une bâtisse étranglée entre deux garages. "C'est ta maison Fane ?... Je ne savais pas que c'était une vraie maison ! ...je n'ai jamais eu de maison". Lilas, moulée dans un léger bout de chiffon rose, débarque sous le regard stupéfait des quelques villageois réunis là pour l'enterrement. Assis devant la maison, Mo refuse de se rendre à l'église sans son chien et supplie "pas l'hôpital Fane, hein, pas l'hpital".
Alors c''est décidé, ils vont s'installer là, dans la maison de la mère : "on sera bien là tous les trois, on se nourrira avec ta pension et la mienne, pas vrai Mo ?"
Ecrasés de chaleur, nos trois paumés se débattent, en séchant des bouteilles de bière tiède, pour organiser un présent dans lequel chacun doit trouver sa place, et surtout s'inventer un avenir, une vie simple et heureuse. Mo, (qu'a des cases emmêlées) prêt à tout pour ne pas aller à l'hôpital, Fane (ce vaurien), aura enfin le temps d'écrire un livre : "ça fait des années que j'en lis, n'importe qui aurait pu les écrire" et Lilas, ("une gentille fille qu'à pas eu de chance") qui rêve de fonder une famille. Un huis clos étouffant, dans lequel les esprits s'échauffent, et où l'orage risque d'éclater à chaque instant, sous les accès de colère de Fane, qui distribue les rôles.
 
Et dehors, il y a les autres, qui parlent, qui épient, qui imaginent. A commencer par André voke, (une belle tête de vainqueur) qui lorgne sur la maison, et pas seulement sur la maison. Parce qu'il a vu Lilas, et qu'il ne s'en remet pas : "d'où elle vient celle-là ? C'est quasiment impossible qu'il ait dégoté une fille comme ça". J'suis sûr que c'est une pute !
Et puis, il a vu des choses aussi, le Voke, des choses qu'il n'aurait pas dû voir. Parce qu'il s'en passe des choses, "y a pas de mal à ça, c'est la nature", derrière les volets clos, dans la pénombre moite et poisseuse. Des choses filmées avec pudeur et simplicité, un regard tendre et complaisant, dans une belle lumière, une ambiance indéfinissable, un harmonica qui vous prend aux tripes et des dialogues qui font mouche. Des choses que je ne vous raconterai pas, des choses que je vous laisse découvrir, si l'envie vous prend de vous aventurer sur cette pente douce, par une belle journée d'été.
 

 

Additional Hints (Decrypt)

Abhf ar qépuvssebaf cnf qr pnegrf cbhe rkuhzre ha geéfbe, rg ha K a'n wnznvf, wnznvf znedhé fba rzcynprzrag. (Vaqvnan Wbarf)

Decryption Key

A|B|C|D|E|F|G|H|I|J|K|L|M
-------------------------
N|O|P|Q|R|S|T|U|V|W|X|Y|Z

(letter above equals below, and vice versa)