Hommage à Aimé Requet
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, durant la nuit du 13 au 14 novembre 1943, alors que Grenoble est occupée depuis deux mois par les troupes allemandes, la résistance grenobloise fait sauter le dépôt de munitions du polygone d'artillerie (actuel CEA). 150 tonnes de munitions et 1 000 tonnes de matériel partent en fumée, privant ainsi l'occupant Allemand de précieuses ressources en explosif. La déflagration est entendue à plus de cinquante kilomètres. Cet exploit est l'œuvre de l'adjudant-chef Aimé Requet, adjoint du commandant Louis Nal. L'opération est préparée depuis six mois déjà, grâce notamment à un adjudant lorrain du nom de Schumacher qui, travaillant dans cet arsenal, établi les plans d'exécution. Initialement fixée au 6 novembre, la mise à feu a été reportée au 10, puis au 14 en raison d'allumages défectueux. A lui seul, il fut plus efficace qu’une escadrille de bombardiers alliés. Bombardement qui aurait fait beaucoup plus de dégâts collatéraux. Rendu fous furieux, les allemands tirèrent sur tout ce qui bougeait aux abords du parc d’artillerie et plusieurs personnes furent tuées.
Le 26 août 1944, quatre jours après l'évacuation des troupes allemandes de Grenoble, deux charniers totalisant 48 cadavres de résistants locaux sont retrouvés sur le polygone d'artillerie. En hommage, la voie principale rectiligne qui fait encore suite à la rue de l'usine à gaz prend le nom de chemin des Martyrs.
Vous cherchez une nano