MONUMENT DE L'OFFENSIVE DU 18 JUILLET 1918
Tronc de pyramide quadrangulaire couronné de quatre casques posés sur une torsade de lauriers faisant saillie aux angles. Oeuvre de Paul Moreau-Vauthier assisté de Monsieur Bouldoire architecte à Soissons. Il rappelle les bornes qui, de Dunkerque à Belfort, balisaient le front. L'inscription principale est la suivante : « À la gloire des soldats Français et Alliés qui ont combattu victorieusement sur ce plateau du 29 mai au 25 juillet 1918 ».
Sur les trois autres faces du monument sont inscrits les noms des unités qui ont participé à l'immense bataille qui s'est déroulée là. Parmi lesquelles, Américains, et Britanniques. Le terrain a été donné par Madame Simphal née Hermant, de Villers-Cotterêts. Inauguré le 20 juillet 1930 par le maréchal Pétain et Paul Doumer alors président du Sénat. De nombreux généraux français et étrangers étaient présents.
A l'époque, l'emplacement avait été choisi sur la route nationale de Paris à Soissons, entre la forêt de Villers-Cotterêts et la ferme de Cravançon, en un point jugé le plus accessible aux visiteurs, le plus au centre des actions de 1918 et enfin comme étant celui d'où la vue peut embrasser le mieux les lisières de la forêt et les plateaux avoisinants. Le financement fut assuré à l'aide d'une souscription auprès des communes,des propriétaires de la région et dans les milieux militaires.
Malheureusement, le doublement de la N2, dans les années soixante-dix, a en quelque sorte marginalisé le monument. Sans aire de parking, il est difficilement accessible. S'arrêter pour contempler le monument est une opération périlleuse. Plus encore lorsqu'on le quitte. Depuis l'accotement en herbe il faut s'insérer dans une voie rapide...
*Bataille victorieuse du 29 mai au 25 juillet 1918
On l'a oublié aujourd'hui, les Alliés étaient alors en grande difficulté. Les Allemands étaient arrivés sur la Marne. Après quatre années de guerre, plus d'un million de morts, ils se retrouvaient dans une situation voisine de celle de 1914. Le 18 juillet, le général Foch, commandant en chef des forces alliées, lança sa contre-offensive décisive. A l'aide des troupes Britanniques et Américaines, la 10e armée du général Mangin et la 6e armée de général Degoutte attaquent dans le Tardenois et le Soissonnais, appuyées par plusieurs centaines de chars et d'avions, surprenant totalement le haut commandement Allemand. Cette offensive marque le début de la reconquête qui conduira, quatre mois plus tard, à l'Armistice du 11 novembre.