En ce dimanche d'après guerre (8 juillet 1945), le village est calme. D'un coup retentit un bruit que les habitants ne connaissent que trop bien. Trois jeunes gens avaient préféré aller s'amuser et ont trouvé une mine qui causera leur perte. C'est en souvenir de Charles Spinner, Marcel Haller et Lucien Herrscher que ce monument à été érigé par leurs famille.
Extrait d'un article paru dans le journal "l'Alsace" le 13/07/2019
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"L’accident eut lieu dans une ancienne gravière dans laquelle ordre avait été donné de jeter les munitions qui se trouvaient éparpillées sur le ban communal, créant ainsi une gigantesque poudrière à ciel ouvert. Par ailleurs, les soldats allemands avaient aussi creusé des tranchés pour y déposer des mines antichars (panzer mine). Pour les gamins, ces explosifs constituaient une véritable source d’amusement et, inconscients du danger, ils les faisaient sauter dans des souches d’arbres, à l’aide de mèches, nombreuses sur les lieux, créant ainsi, avec fierté, d’assourdissants feux d’artifice. Malheureusement par méconnaissance de ces armes meurtrières, ils n’imaginaient pas que les mèches brûlaient souvent plus rapidement que prévu, ne leur laissant ainsi pas le temps de se mettre à l’abri.[...]
La gendarmerie de Dessenheim avait immédiatement ouvert une enquête qui permit d’établir que deux autres jeunes avaient échappé à la mort en faisant instinctivement demi-tour avant la mise à feu de la mèche et qu’un agriculteur, qui passait à ce moment-là à vélo, fut projeté au sol par le souffle de la déflagration. En 1949, les familles des trois disparus firent ériger une croix en mémoire de leurs enfants, à proximité du lieu de la catastrophe. Plus tard, Roger Ambiehl, alors adjoint au maire, y fit planter des arbres par les écoliers.
Marcel Jacques Florent Halter né le 4 juillet 1930 (15 ans), enfant unique de Jacques Halter et d’Alice Halter.
Charles Spinner né le 7 décembre 1929 (15 ans et demi), fils d’Alphonse Spinner et son épouse Mathilde Bueb, cinquième de six fils, dont deux sont revenus vivants de la Wehrmacht , pendant que leurs parents attendaient encore le retour des deux autres.
Lucien Jean Herscher né le 16 mai 1930 (15 ans), fils cadet du couple Henri Herscher et Marie-Louise Hirtz dont l’aîné venait de rentrer sain et sauf de son incorporation de force.
Les trois victimes étaient tous fils d’agriculteurs, sans profession, mais sans doute secondaient-ils leurs parents aux travaux de la ferme."