La Réforme fut introduite de bonne heure à Meauzac, favorisée par ses seigneurs barons, et notamment Guion de Bar, qui adoptèrent les nouvelles croyances. Aussi, la grande majorité des habitants professait la religion réformée : il n’est donc pas étonnant que l’église ait été détruite en 1561 et qu’un temple l’ait remplacée quelques années après. Ce temple fut construit à proximité du château.
En 1598, le célèbre Édit de Nantes fut publié accordant aux protestants le libre exercice de leur culte. Cette même année, le pasteur Pierre Cazaux fut installé à Meauzac.
En 1685, Meauzac comptait 150 catholiques contre 600 protestants. Les barons de Meauzac, les de Bar, soutenaient leur Église par leur zèle et représentaient le culte protestant. Mais cette même année, la Révocation de l’Édit de Nantes interdisait tout exercice de la religion réformée : le temple fut démoli, le ministre Belvèze abjura et le Baron Jean de Bar fut mis en prison et ensuite chassé de France.
Sous le règne de Louis XVI, l'édit de tolérance fut promulgué et les Réformés de Meauzac bâtirent un nouveau temple. Mais en 1789, le Temple fut vendu, par le propriétaire du terrain où il était construit, et démoli. Le Conseil Municipal, à la requête des protestants, établit le simultaneum dans l’église de Meauzac. Les services étaient donc alternés entre catholiques et protestants. Cette situation dut se maintenir jusqu’en 1801 et, à partir de là, les protestants furent rattachés à ceux de Lagarde.
Un nouveau temple fut construit en 1833-1834 et dédicacé le 13 avril 1834. Le Temple se trouvant trop petit, une tribune fut construite en 1839. Le presbytère date de 1843 et le clocher de 1898.