Bien qu'appelées couramment “chapelles” dans le langage des habitants du Nord, c'est le nom de oratoires qui convient le mieux à ces petits édifices qui se comptent par millier dans le département.
Nombreux mais diversifiés, ils se rencontrent généralement à la campagne, au bord d'une drève qui mène à une ferme, un carrefour, parfois même ils sont inclus dans une maison dont ils forment en quelque sorte une pièce particulière.Ce développement des oratoires privé correspond aux deux grandes vagues de rechristianisation qu’a connues le département. Au XVIIe siècle, après les guerres de Religion qui ont dévasté le pays, il a fallu reconstruire et surtout reconquérir les fidèles. Cela se fait par les prêches, les retables baroque dans les églises, mais aussi par une rechristianisation des espaces ruraux. La deuxième période fut le XIXe siècle. Là encore, il a fallu reconstruire les lieux de culte et sinon reconquérir les âmes, du mois les fortifier. Le clergé réfractaire, soutenu par les Pays-Bas autrichiens voisins, a toujours été actif. Ce mouvement religieux, apparu dès l'Empire, fut ensuite relayer activement par les missions, dans ce monde qui s'industrialisait à forte vitesse avec des ouvriers étrangers, immigrés flamands à la foi catholique. La laïcisation promue par la République, dans un département fortement religieux, à accéléré ce particularisme.
Il s'agit de constructions simples en matériaux locaux, brique ou pierre, toiture en tuile, parfois en zinc ou en ardoise. Elles ont rarement eu des architectes, à l'exception de certaines d'entre elles reconstruites après la Première Guerre mondiale, l'obtention des dommages de guerre ayant pu être déterminante. Mise à part la spécificité de l'Avesnois et quelques particuliers du fait de leur histoire ou de la richesse des fondateurs, l'immense majorité des oratoires du Nord présente les mêmes caractéristiques, avec les matériaux du pays, brique un peu partout, pierre blanche de Lezennes autour de Lille, grès de l'Artois et pierre bleue du Tournaisis dans le Douaisis et le Valenciennois. Ils sont de plan rectangulaire avec parfois une abside circulaire qui abrite l'autel. Les murs sont éventuellement percés de petites baies qui assurent la ventilation. La porte cintrée est inscrite dans un pignon rectangulaire qui abrite bien souvent la dédicace, plus rarement la date de construction. Il s'agit de construction privées qui n'ont laissé que peu de traces dans les archives. Seule la mémoire local peut nous permettre de reconstituer leur histoire. Le toit est à deux pentes, en tuiles plates ou en pannes flamandes. Le pignon est surmonté d'une croix, le plus souvent en fer forgé. La porte se compose de deux éléments, une partie basse pleine avec une fente pour les offrandes, une partie haute à claire-voie. La Chapelle n'est pas orientée, elle s'ouvre vers le passant, sur la route, vers le visiteur à l'entrée de la ferme.
Si vous mener vos recherches à la nuit tombée, il est fort probable que vous rencontrerez de charmants gallinacés perchés dans les arbustes alentours. Il serait gentil de votre part de ne pas les effrayer afin qu'ils ne se jettent pas sous les roues des véhicules qui circulent sur la départementale toute proche.
Je vous remercie de bien vouloir respecter les lieux.La cache se situe à l'extérieur de l'édifice, il est inutile de chambouler les alentours. Une bonne observation suffit pour la localiser. Sa pérennité dépendra de votre discrétion.
Mise à part ça les consignes habituelles sont de circonstance.
A savoir:
-
Observation
-
Discrétion
-
Prospection
-
Méthode
-
Détection
-
Furtivité
-
Délicatesse
-
Remise en place
Etc... 