Je vous propose une petite ballade autour de Ligny en Cambrésis en souvenir d’un jeune soldat Australien méconnu...

Cette ballade est conseillée à pieds ou à VTT pour un trajet d’environ 8Km.

« Une histoire forte »

Le 26 août 1914, la bataille du Cateau est l’un des premiers grands chocs de la Première Guerre mondiale. Dans les rangs du First East Lancashire Régiment se trouve le lieutenant William Malcolm Chisholm, jeune homme d’une vingtaine d’années, né en Australie mais combattant sous pavillon britannique. Le jeune Chisholm est grièvement blessé par un tir de shrapnel le 26 août, mais c’est à Ligny-en-Cambrésis, le 27, qu’il succombe de ses graves blessures malgré des soins prodigués dans l’église. Et c’est à Ligny qu’il repose, dans le carré militaire du Commonwealth.

À Ligny, on connaît cette histoire, même si on a peut-être oublié pourquoi une rue porte le nom de ce jeune soldat, tombé parmi tant d’autres. Mais à des milliers de kilomètres du Cambrésis, tel n’était pas le cas. On pensait en fait que les deux premières victimes australiennes de la « der des der » étaient mortes en septembre 1914. « Il y a une histoire forte entre ce soldat et la ville ». C'est d'abord la mère de William Chisholm, qui demanda à ce que, à sa mort, ses cendres puissent reposer, à Ligny, auprès du corps de son fils. Ce qui fut fait en 1929. Une dotation accordée par la famille Chisholm à la commune, « pour qu'on commémore le nom du lieutenant Chisholm ». Une somme versée jusqu'en 1940 (« ils ne voulaient pas que ça puisse partir à l'ennemi ») et reprise après la Seconde Guerre, jusqu'en 1966. Durant tout ce temps, une fête municipale fut consacrée chaque année à l'officier australien, dont le nom fut donné à une rue en 1926. À l'autre bout du monde, c'est la villa de son père qui porta le nom de « Ligny-en-Cambrésis »...

L'office de tourisme du Cambrésis a installé un totem expliquant cette histoire devant l'église, là où succomba le jeune soldat. Depuis l’été 2016 l’école a été renommée au nom du jeune soldat qui a donné sa vie dans notre petit village...

PS : N’oubliez pas votre crayon, votre pince à épiler .

Bonne balade.