Die Lorelei vs La Loireleï
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Die Lorelei : La Lorelei est le nom d’un rocher qui culmine à 132 mètres au-dessus du Rhin, en Rhénanie-Palatinat. C’est l’endroit le plus étroit du Rhin, l'avancée du rocher réduisant d’un quart sa largeur. Le courant très violent et les roches immergées ont causé de nombreux accidents de navigation.
La légende de la Lorelei : Lorelei est une jeune fille qui, assise sur le rocher du même nom, chante magnifiquement. Les marins passent en bateau, l’entendent et, envoûtés par son chant mélodieux, oublient la traîtrise des courants du Rhin et chavirent. À l’origine, la Lorelei symbolisait l’amour passionnel en littérature : dans une ballade du poète rhénan Brentano, elle apparut comme Laure Lay, jeune femme trompée par son amant. Sur le chemin du cloître, voulant jeter un dernier regard sur son château, elle tombe dans le fleuve et se noie.
Comme tous les mythes, cette légende a plusieurs niveaux d'interprétation. Elle symbolise la puissance de nos sens qui supplante la raison, et entraine l'homme dans des errements irrationnels, tout comme le chant des sirènes grecques conduisait le navigateur à sa perte.
Le rocher de la Lorelei - site remarquable sur le Rhin
Les paragraphes précédents et, ci-dessous, la traduction du poème de Heinrich Heine (1824) sont extraits du très intéressant article « la Lorelei » sur Wikipédia.
La Lorelei
Je ne sais dire d'où me vient
La tristesse que je ressens.
Un conte des siècles anciens
Hante mon esprit et mes sens.
L'air est frais et sombre est le ciel,
Le Rhin coule paisiblement
Les sommets sont couleur de miel
Aux rayons du soleil couchant.
Là-haut assise est la plus belle
Des jeunes filles, une merveille.
Sa parure d'or étincelle,
Sa chevelure qu'elle peigne
Avec un peigne d'or est pareille
Au blond peigne d'or du soleil,
Et l'étrange chant qu'elle chante
Est une mélodie puissante.
Le batelier sur son esquif
Est saisi de vives douleurs,
Il ne regarde pas le récif,
Il a les yeux vers les hauteurs.
Et la vague engloutit bientôt
Le batelier et son bateau…
C'est ce qu'a fait au soir couchant
La Lorelei avec son chant.
La Loireleï : Notre Loireleï à nous n’est pas une amante éconduite, ni une nixe dont le malheur légendaire retombe en cascade sur l’humanité… Non, non, non ! Notre Loireleï est une vraie dryade, peut-être même la dernière d’entre elles, qui a élu domicile sur les rives de notre fleuve sauvage et son dessein n’est pas d’envoûter les mariniers ni de faire du mal à quiconque. Au contraire, c’est une petite déesse qui préside au destin des arbres, des bois et des forêts, les protège, et par ce biais participe à notre bien-être et à notre bonheur. Elle veille à ce que les chênes poussent bien droit, à ce que les hêtres fassent de belles fourches pour accueillir les nids d’oiseaux, elle débarrasse saules et peupliers des fientes acides des cormorans qui les feraient mourir, elle veille à ce qu’une mousse toujours verte protège les pieds sensibles des charmes et des châtaigniers… Tout juste pourrait-on lui reprocher son laxisme envers le lierre, ce chenapan qui en profite et n'en fait qu'à sa tête, à notre grand dam, parfois !!! Ses pouvoirs sont immenses !!! Elle serait même capable, m’a-t-on dit, du côté de Chouzy, de déraciner et replanter ailleurs tel arbre qui ne se sentirait pas bien à l’endroit que le hasard lui a désigné…
La Loire près de Blois
Mais, malgré cela, elle reste très discrète et se dissimule, dans la végétation. Mystérieuse, vaporeuse, évanescente, elle n'est jamais là où l'on croit. Elle se camoufle si bien, avec un mimétisme si parfait que l’on peut parier que vous ne l’avez jamais vue et que vous ne la verrez certainement jamais… Elle est si timide… Mais vous l’avez peut-être déjà entendue, sans reconnaitre sa voix. Car, oui, elle aussi, comme la Lorelei, elle chante ! Elle chante d’une petite voix fine et flutée qui rappelle le son des clarines des troupeaux à l’alpage… Alors, si vous la cherchez les jours de galerne, tendez l’oreille, et ses notes mélodieuses vous guideront peut-être vers elle.
Plus qu’aux férus de poésie romantique allemande, ou aux amateurs du répertoire musical des transhumances, cette cache est destinée aux dégourdis, aux acrobates à la poigne d’acier, aux équilibristes insensibles au vertige et aux gymnastes aux membres déliés. Ceux du genre atèles mutants du Cirque du Soleil, koalas arachnoïdes à six bras, octopodes aérobies terrestres qui ont apprécié le jeune hêtre de l’affut de chasse (en comparaison, c'était un caramel mou...) qui mettront un point d’honneur à grimper sans échelle (c’est possible) et me maudiront à un moment ou à un autre de leur ascension… À ceux-là je dis : "évitez la tenue de ville et les chaussures fines ; un jean (large), un sweat-shirt, des brodequins et un gilet de pêcheur feront l’affaire… Ou alors, une salopette..." et à tous les autres : "N'y allez pas!! Ou faites-vous aider"