SAT # 05 NUMISMATIQUE
Le "casino" de Zouerate
Une rue de Zouerate
Environnement géographique de l’énigme
ZOUERATE
Zouerate est une ville du nord de la Mauritanie, proche de la frontière avec le Sahara occidental. C’est la capitale de la région de Tiris Zemmour. Ville du désert, Zouerate reçoit le minerai des mines de fer de F'Derick, Tazadit et Rouessat. Elle est le point de départ de la ligne ferroviaire Zouerate-Nouadhibou qui sert à l'exportation du minerai de fer vers le port de Cansado, puis par bateau vers les pays importateurs. C’est une ville minière créée ex nihilo dès la fin des années 1950 par la MIFERMA (société des Mines de fer de Mauritanie). Elle est située au pied et à l'est de la Kedia d'Idjil, près de la mine de fer de Tazadit. Le village le plus proche (à 30 km à l'ouest) est F'Derick (ex Fort-Gouraud). Cette construction et le début de l'exploitation du minerai de fer coïncident avec l'indépendance de la Mauritanie devenue une république islamique en 1960.
La cité a un plan clair et aéré. De nombreux logements meublés sont construits pour les divers expatriés. Zouerate est divisée en plusieurs parties bien distinctes : une cité pour les ouvriers européens, une pour les ouvriers mauritaniens, une cité « maîtrise », et une cité « cadres ».
Bizarrerie locale, alors qu’en Mauritanie les véhicules circulent à droite, le processus s’inverse sur le territoire de la mine, ce qui ne manque pas de surprendre les nouveaux arrivants… Ceci est dû à la position du volant à bord des gigantesques camions qui transportent le minerai de la mine au broyeur : en roulant à gauche les conducteurs surplombent le vide et peuvent voir où ils posent leurs roues !!!.
Un campement de pasteurs saharaouis
L'un des "monstres " de la mine de Tazadit
Environnement historico-politique
La MINURSO
La Mission des Nations-Unies pour l'organisation d'un Référendum au Sahara Occidental (MINURSO) est une opération de maintien de la paix des Nations-Unies au Sahara occidental. Son quartier général est établi à Laâyoune.
Créé le 29 avril 1991 par la résolution 690 du Conseil de sécurité, ce détachement de 230 militaires surveille les activités des forces en présence ainsi que la préparation du référendum sur le statut final de l’ancienne colonie espagnole. Son but est d'organiser un référendum devant déterminer l'avenir de la région et assurer le contrôle des mouvements de population. La question fondamentale consistait à décider si les habitants du Sahara occidental voulaient leur indépendance ou préféraient s'intégrer au Maroc. Si le cessez-le-feu est globalement respecté, le référendum prévu en 1992 a été constamment reporté du fait de l'absence de consensus entre les parties. En 2007, un projet d'autonomie présenté par le Maroc est repoussé par le Front Polisario qui continue de défendre l'idée d'un référendum. Ce projet prévoyait la création d'un gouvernement et d'un Parlement sahraoui tandis que le Maroc conserverait les compétences en matière d'affaires étrangères, de défense, de monnaie et de gendarmerie.
L’an dernier, le Conseil de sécurité de l'ONU a prorogé d’un an, jusqu’au 30 avril 2018, le mandat de la Mission. Le proche avenir nous donnera la réponse…
Un des "team Sites" de la MINURSO à l'est du "Mur', en zone tenue par les forces du POLISARIO
L’énigme
COINCIDENCE
Le 15 avril 1992, lors d’une mission de six mois à la MINURSO, un capitaine français effectuant une patrouille jour + nuit en Mauritanie avec cinq autres « UNMO » de différentes nationalités, dut faire halte à Zouerate. Vers 17h00 il faisait encore 39° C et les militaires assoiffés décidèrent d’aller se désaltérer à ce que les coopérants appelaient le « Casino », à savoir le club européen de la ville. Les 6 hommes commandèrent 3 bières et 3 jus d’orange, puis, en attendant de reprendre la mission dès la tombée de la nuit, chacun d’eux remit sa tournée, ne voulant pas être en reste… Pour simplifier le paiement, le capitaine régla les 6 tournées pour un total de 9 dollars US (devise officielle de la mission) et 77 cents. De retour au « team-site d'Aghouenit », afin de se faire rembourser par ses camarades, il se livra à de savants calculs et établit au final que la canette de bière (Néerlandaise) coûtait 2,09 FF et le verre de jus d’orange (Espagnol) 0,95 FF. Des années plus tard, retraité et mû par d’autres motifs et occupations bien moins terre à terre, il s’aperçut avec stupéfaction que ces deux petites sommes, converties en ouguiyas mauritaniennes de cette époque-là, donnaient respectivement les coordonnées d’une géo-cache dans le quadrangle N 47 / E 01, avec trois chiffres non arrondis après la virgule …
Bizarre, non ??
