L’âge d’or cévenol.
L’art de la soie est né en Chine environ 2700 avant notre ère, ce n’est qu’au VIe siècle que les secrets parviennent chez nous. Le ver à soie et la fabrication de fil de soie semble avoir existé dans les Cévennes dès la fin du XIIIe siècle. C’est sous Henri IV, devant l’importance des importations de soie grevant fortement le budget royal, qu’il a été décidé d’imposer la culture du mûrier.
C’est sur ce site à Saint-Jean-du-Gard que fut aménagée la première filature industrielle en France la « Grande Rouge » construite en 1836/1838 puis un agrandissement en 1881 et des modifications apportées au rez-de-chaussée par Jean-Henri Léon Molines qui construisit la filature maintenant connue sous le nom de «Maison Rouge» avec le procédé Gensoul, il consistait à utiliser de la vapeur pour chauffer l’eau les 106 bassines et permettant de fonctionner dans de plus grands ateliers.
Dominant la rivière, se trouvent un salon de thé et une éolienne, celle-ci de plan carré, reposant sur un socle de pierre et terminée par une pyramide tronquée, coiffée d’une balustrade. Afin d'être autonome en eau, les propriétaires de cette filature, avaient érigé cet éolienne qui puisait d'eau du Gardon, situé en contrebas avec ses 12 ouvertures inférieures, fut construite à la fin du XIX e siècle. |
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Le salon de thé, petit édifice à deux niveaux de briques revêtu d’un placage de pierres, surmonté d’un toit plat orné d’une balustrade en pierre, une esthétique surprenante en milieu industriel. Ce pavillon, apparenté au style colonial, fut conçu après 1850, pour la détente ou pour recevoir les hôtes dans un cadre exotique, un passage secret pour des rendez-vous galants.
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En janvier 1965, Maison Rouge ferme ses portes définitivement et avec elle disparait la dernière filature française de soie, et l'arrêt de mort de la sériciculture Française.