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GILLES LEONARD DE JUVIGNY Multi-cache

Hidden : 3/28/2018
Difficulty:
2 out of 5
Terrain:
2 out of 5

Size: Size:   regular (regular)

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Geocache Description:


Mon père, le général Albert Léonard de Juvigny, ma mère Marie-Thérèse, mon frère Gilles, mes autres frères François et Pierre et moi-même résidions à Forcelles-sous-Gugney en attente de la fin de la guerre déclarée le 3 septembre 1939.

Le 10 septembre 1944, nous montions tous à la basilique Notre Dame de Sion assister à la messe dominicale. La colline était envahie de troupes américaines de toute sorte : GMC, Jeeps, Half-trucks, etc. Après la célébration de la messe nous redescendions à pied vers Forcelles par le sentier à la fin du bois, avant le monument Barrès, lorsque ma mère s'aperçut qu'elle avait oublié son livre de messe. Nous étions tous les enfants volontaires pour aller le rechercher car dans le bois nous avions aperçu une camionnette Opel abandonnée avec toutes sortes de matériels ayant appartenu à l'armée allemande : livres, munitions, bouteilles, effets personnels, etc.

Mon père désigna les deux aînés, Gilles et François, pour aller chercher le livre de messe à la basilique de Sion. Nous continuions notre descente lorsque tout à coup nous entendîmes une forte explosion dans le bois. Mon père paraissait inquiet, mais pas du tout nous les jeunes, car à cette époque nous entendions fréquemment des tirs d'artillerie américaine en direction de la route Tantonville-Mirecourt où circulaient des convois allemands et notamment des chars.

En arrivant sur la place de l'église de Forcelles, une traction avant Citroën appartenant à M. Parisot, propriétaire de la maison du col de Sion, PDG de la société la Jeanne d'Arc à Épinal, s'arrêta ; M. Parisot qui conduisait nous informa qu'un accident était arrivé à nos frères. Nous montions tous les cinq dans la voiture, et en arrivant à l'orée du bois de Sion, bourré d'américains, nous vîmes notre frère François sur un brancard, le visage noirci par la poudre, articulant quelques mots. L'autre, Gilles, était à proximité, sous une couverture, les entrailles arrachées, le bras sectionné, la tête couverte d'éclats. Que s'était-il passé ?

Ils étaient revenus à la voiture, avaient ouvert les deux capots du moteur sur les côtés, et virent à côté du filtre à air, une boîte ronde que François toucha. Une forte explosion se déclencha, il fut projeté à terre. Il en était de même pour son frère Gilles en face. François avait été légèrement protégé par la roue de secours dans l'aile droite de la voiture. Il appela son frère, pas de réponse, et partit à pied comme il pouvait, chercher du secours. Deux soldats américains armés, attirés par l'explosion le virent, le mirent en joue, croyant avoir à faire à un soldat allemand faisant sauter la voiture.

Comment cette camionnette était arrivée là ? Quelques jours auparavant, alors que les américains n'étaient pas encore là, les occupants de cette voiture se rendirent les phares allumés à la ferme au pied de la colline, occupée par un agriculteur, M. Brabant. Celui-ci les enferma dans une écurie et enleva les batteries, pouvant lui servir pour ses tracteurs. Il monta cette voiture dans le bois de Sion, tirée par des chevaux, ne voulant pas la laisser devant chez lui, pour éviter à des enfants de venir s'enquérir des affaires, armes, etc. se trouvant dedans. A la suite de l'accident, M. Brabant informa les américains de la présence de ces soldats allemands, qui les emmenèrent sauf un qui s'était évadé.

Quelques jours après l'accident, je revins auprès de la voiture, vis du courrier de familles allemandes à leurs époux et parents. Pendant ce temps mon frère François était soigné chez M. Parisot par un médecin américain qui lui administra des sulfamides sur ses plaies, et le docteur Poirot de Diarville notre médecin ; mon frère vit encore à 89 ans.

Grâce aux lettres j'ai pu retrouver un des occupants de la voiture, habitant un village près du lac de Constance. Hélas il était décédé, mais sa fille m'a répondu qu'il lui avait parlé de cet accident.

- H. Léonard de Juvigny, le 20 septembre 2015.

 

Un véhicule Opel de l'armée allemande . Attention : le WP2 et le final sont un peu"hors parcours"par rapport à ma série "la colline de Sion", à faire avant ou après !

Additional Hints (Decrypt)

[Attention : le WP2 est bien éloigné du 1, faites une belle promenade par l'allée forestière ou reprenez votre véhicule.] [Final : remettez bien un maximum de camouflage, on ne doit plus voir du tout la boîte !] JC1 : Q2 ; JC2 : Q3 ; svany : Q1,5

Decryption Key

A|B|C|D|E|F|G|H|I|J|K|L|M
-------------------------
N|O|P|Q|R|S|T|U|V|W|X|Y|Z

(letter above equals below, and vice versa)