Ce gros bloc rocheux de plusieurs tonnes, dont une bonne partie est enterrée, apparenté aux mégalithes, porte encore les traces de l’activité des hommes de la protohistoire : le polissage d’outils en pierre. La surface du dessus est légèrement creusée. En son centre, une cupule, creux circulaire fait par l’homme, qui vraisemblablement servait à mettre de l’eau.
Le polissage par les hommes du néolithique se faisait par frottement de la pièce à travailler sur un polissoir dormant. Cette technique, à mettre en relation avec le défrichage et le travail du bois, permettait de rendre les tranchants plus résistants et efficaces pour les gros travaux. C’était la dernière étape du processus de fabrication des haches de silex et herminettes polies. On travaillait ces matériaux qu’ils soient en roches dures après la taille d’une ébauche, en roche tenace après un double sciage ou bouchardage, ou en roche siliceuse après formation d’une ébauche par taille bifaciale.
Le polissoir, rocher incongru sur le trottoir du boulevard Camélinat reste une curiosité dans un espace insoupçonné à Malakoff.