Notes du 15 Juin 90.
Je suis fou qu'ils disent. Cela doit être vrai.
Cet hôpital psychiatrique m'a détruit. Je sais que la fin approche.
Mon frère s'inquiète et me supplie de le rejoindre. Mais je n'ai plus qu'un but.
Peindre, peindre encore et encore avant que tout cela ne se termine.
Je m'installe ici en Mai 90. Mon docteur s'y trouve et j'ai besoin de ses traitements pour accomplir ma mission. Malgré la vie paisible de ce village, la tristesse continue de m'envahir un peu plus chaque jour. Je suis face à cette église, la même qui m'a rejeté plus jeune. Celle qui me persécute et me veux du mal. J'entends ses voix m'insulter et me dénigrer, pourtant elle reste belle, massive, monumentale. Sa lumière imprime ma rétine, pénètre de plus en plus mon corps et contrôle mon cerveau, mes émotions. Ces murs gris si froids se transforment en ocres, bleus, jaunes et oranges. En plein travail, mon mal, me fait trembler d’effroi. Je me débat en tentant d’échapper à mes hallucinations. Je m’enfuis, hurle ma peur, puis, soudainement retrouve mon calme. Et je me remets à peindre. Je suis comme un homme nouveau qui raisonne avec toute sa rare intelligence et qui chasse de lui-même une chose mauvaise. Je me crois reparti vers la guérison. Je retrouve la confiance, suis persuadé que je ne serais sauvé que par mon travail.
Le temps n'existe plus, je peins à l'aube, dors dans la matinée quelques heures, ne mange plus, peins encore cet après midi par sursaut de retour à la réalité. La nuit tombe, je peins à nouveau, ce bleu si profond qui transperce ces magnifiques vitraux gothiques.
L'épuisement me gagne.
La toile est finie. Une de plus.
Je somnole quelques instants ou plusieurs heures, je ne sais pas, puis me réveille.
Où suis-je ?
Les coordonnées trouvées en résolvant l'énigme ne seront pas celles de la cache, mais permettront de débloquer le checker pour obtenir le final véritable
