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Quoi, des fantômes au paradis ?
Ce jourd’hui, tandis que je me baguenaudais nonchalamment avec Dame Ginette autour de l’étang du Paradis, j’entendis un galop se rapprochant vers nous. Tels les 4 cavaliers de l’Apocalypse, des entités sorties de l’au-delà, chevauchant leurs montures et semblant flotter dans la brume, m’apparurent au détour du chemin et s’introduisirent à moi en ces termes : « nous sommes détenteurs du secret du lac et pour le percer un trésor il te faudra chercher ».
Ils me remirent chacun un message codé auquel je ne compris d’abord rien mais après une recherche bien menée, je sus que parmi eux il y avait 3 faux amis et qu’un seul était un véritable messager. Saurez-vous le reconnaître ?
1.
Le premier cavalier qui m’aborda n’était autre que Manuelito, Grand Chef Guerrier Suprême de la nation indienne Navajo. Celui-là même qui signa en 1868 avec le Président Grant le traité de Bosque Redondo qui les confina, à l’issue de « la longue marche », dans une vaste réserve aride de 69000 km2 aux confins de l’Arizona, du Nouveau-Mexique et de l’Utah, délimitée par leurs quatre montagnes sacrées. Son message est écrit dans la langue de son peuple :
TOISH-JEH TKIN DZEH TSAH CA-YEILTH NO-DA-IH DZEH JEHA DAH-NES-TSA BE-LA-SANA A-CHIN BE BA-GOSHI CHA DZEH MA-E YIL-DOI AH-NAH A-CHIN DZEH NE-ZHONI A-KHA KLESH KLESH AH-NAH BE AH-JAH NE-ZHONI WOL-LA-CHEE KLESH AH-JAD TSE-NILL DIBEH NE-AHS-JAH DIBEH-YAZZIE SHI-DA D-AH TKIN TLO-CHIN TSAH
2.
Encore plus impressionnant que le précédent, ce fut l’Empereur Jules César en personne qui vint à ma rencontre. En stratège et tacticien habile qu’il fut lorsqu’il repoussa les frontières romaines jusqu’au Rhin et l’océan atlantique en conquérant la Gaule, il s’était décalé des trois autres cavaliers pour ne pas être entendu et me confia à l’oreille ce petit message :
PRL MXOHV FHVDU HPSHUHXU GH WRXWHV OHV JDXOHV M'LJQRUH RX FH WUHVRU D SX HWUH FDFKH
3.
Ce troisième personnage plus contemporain, parti vers d’autres cieux en mars 1991, je le reconnus d’emblée à son faciès bien particulier et sa cigarette au coin de la bouche. Je ne fus pas surpris lorsqu’il me conta qu’il était un fervent admirateur de Vladimir Malacki pour son roman qui lui valut le prix Renaudot en 1939, tous deux rendus célèbres par un thème commun. Lorsqu’il me confia le contenu de son message, je réalisai à l’accent qu’il prit qu’il parlait la langue de feu et qu’il y avait dans son langage une syllabe parasite, comme une interférence avec César :
JAVENAVEVAVOISPAVASDAVANSLAVAFAVUMAVEEDAVEMAVACAVIGAVARAVETTAVELAVASAVOLAVUTAVIONAVATAVONAVENAVIGME
4.
Le dernier d’entre eux répondait au nom de Ravi Shankar, musicien sitariste et compositeur indien célèbre dont la notoriété internationale lui avait valu le titre honorifique de Pandit. Bien que disparu en Décembre 2012, son nom résonnait encore dans les milieux artistiques au travers de ses filles Norah Jones et Anouchka Shankar. Sa mélodie se dégageait comme par magie des flots de l’étang et son message me parvint sous cette forme :
GX YXYDZ AJ GXY OZ PNKJRZ XJ IKNA MJXNXIPZ IZJB AZCNZO PNZQVZ HQIJPZO AZJT YZIP OZQVZ YZIPQZHZO ZP ZOP JI AZCNZ RQICP AZJT HQIJPZO ZP IZJB YZIP RQICP YQIM YZIPQZHZO
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