La légende du « Peigne d’Or »
« Il était une fois une dame qui vivait dans notre pays. Nul ne savait si elle était fée ou princesse mais elle était si belle que les oiseaux volaient autour d’elle en gazouillant. Elle s’appelait Saurimonde. Tous les matins, quand l’éclat du soleil venait réchauffer la campagne, elle s’avançait pieds nus dans l’Arnette. Elle déroulait alors sa magnifique chevelure qu’elle démêlait avec un peigne d’or. Un jour par coquetterie, elle se pencha un peu trop, perdit brusquement l’équilibre et laissa son peigne d’or s’échapper de ses mains. Il tourbillonna un instant dans le torrent puis disparut, entraîné par les eaux à travers roches et cailloux. La belle dame poussa un grand cri et versa de grandes larmes, puis elle cacha son visage dans ses mains pour dissimuler sa tristesse et ses pleurs aux mésanges et aux rouges-gorges qui avaient accouru pour la consoler. Lorsqu’elle rouvrit les yeux, longtemps après, ô miracle ! les eaux de l’Arnette scintillaient de milles éclats, couvertes de paillettes d’or. Alors la belle dame retrouva son sourire, car , autour d’elle, s’élevaient des maisons et s’affairaient des gens sur les rives. Elle fit une révérence, puis, dans un tourbillon du vent d’autan qui venait de se lever, elle disparut dans un nuage qui passait à cet instant sur le rocher d’Hautpoul. Plus personne dans la vallée ne l’avait jamais revue ». Certains affirment depuis que le peigne d’or de Saurimonde, en bonifiant les eaux de l’Arnette, serait à l’origine de la prospérité de la ville. Pendant longtemps, les industriels mazamétains ont perpétué l’idée que les vertus de cette rivière étaient telles que le délainage ne pouvait se faire qu’à Mazamet .
( RESTEZ DISCRETS MAISON PROCHE DE LA CACHE )