Né en 1963, dans une commune, un peu à l'ouest de Vannes, Jean grandit en Bretagne. Comme beaucoup d'enfants, il a bien chapardé quelques fruits et autres bricoles en allant à l'école. Mais quelques années plus tard, quand en avril 1979, il se fera surprendre par un boulanger, en train de voler un pain, le juge lui infligera une lourde peine, pour un si petit larcin : 4 ans de prison et 150 francs d'amende.
A peine sortie de prison, le 29 septembre 1983, il se fait arrêter par des gendarmes du coté de Lille, au volant d'une voiture Renault R25, acheté trois-quatre mois auparavant. Il n'avait pas de certificat d'immatriculation. Renvoyé devant le tribunal correctionnel et condamné à 3 mois de prison avec sursis et 1000 Francs d'amende, il écope, en outre, de 4 mois de suspension de permis de conduire. Un peu après il part au service militaire, au 126ème régiment d'infanterie de Brive. Pendant un an, il apprend la mécanique et passe son permis poids-lourd.
Une fois libéré, il s'installe sur l'île de Ouessant. Il s'installe comme marchand ambulant ; il achète un petit camion de 7,5 T, et fait les marchés. Comme il est un petit à l'ouest, et beaucoup tête-en-l'air, il oublie de faire la visite technique, et ce qui devait arriver arriva, la maréchaussée, le contrôle le 15 octobre 1985. Encore une fois, il passe au tribunal et, au vu de ses antécédents, le voilà condamné à 10 jours de prison et 500 Francs d'amende. Cette fois, par chance, il n'aura pas de suspension du permis de conduire.
Pour changer d'air et se faire oublier, il part à Déhéries. Il reprend un bar-tabac : le « Tout Va Bien », avec quelques économies, dans ce petit village. C'est le quartier général, du club de foot de la commune. Aussi, après chaque entraînement et match, les équipes, des poussins au seniors, se retrouvent au TVB comme ils disent. Un jour de 1994, après une victoire de l'équipe des 18 ans, en championnat de district les qualifiant pour le niveau supérieur, il leur sert son apéritif maison, à base de vin blanc et de liqueur de fraise.
Voulant tourner la page, il s'en va en en ULM, et atterrit à l'aérodrome de La Fleche. Il range son petit CESNA dans le hangar et s'installe dans la région. Là il commence à retaper une maison qu'il vient d'acheter. Un jour, qu'il avait sa remorque bien pleine de gravats divers et variés, il se rend à la déchetterie. Malheureusement pour lui, les employés étaient en grève, du coup, au détour d'un chemin isolé, juste à coté, il vide sa remorque. Les pandores remonteront jusqu'à lui, grâce à son adresse sur un carton.