Autrefois le Rat de ville Invita le Rat des champs, D'une façon fort civile, A des reliefs d'Ortolans.
Sur un Tapis de Turquie Le couvert se trouva mis. Je laisse à penser la vie Que firent ces deux amis.
Le régal fut fort honnête, Rien ne manquait au festin ; Mais quelqu'un troubla la fête Pendant qu'ils étaient en train.
A la porte de la salle Ils entendirent du bruit : Le Rat de ville détale ; Son camarade le suit.
Le bruit cesse, on se retire : Rats en campagne aussitôt ; Et le citadin de dire : Achevons tout notre rôt.
C'est assez, dit le rustique ; Demain vous viendrez chez moi : Ce n'est pas que je me pique De tous vos festins de Roi.
Mais rien ne vient m'interrompre : Je mange tout à loisir. Adieu donc ; fi du plaisir Que la crainte peut corrompre.
Cette cache sortie à la suite d'une charmante soirée ou quelques convives irréductibles partirent festoyer après un évent, ne nécéssite point d'indice pour qui saura interprêter cette fable. Certains ou certaines devront peut être vaincre certaines apréhensions mais point trop n'en faut.....