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Le Point 0 Traditional Geocache

Hidden : 10/3/2017
Difficulty:
1.5 out of 5
Terrain:
1.5 out of 5

Size: Size:   micro (micro)

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Geocache Description:

Le Point 0


Un monde plat

Que ce soit sur la carte de Peutinger (XIII° siècle) en passant par le plan géométral de Jean-Pierre Bresson (1773) ou la carte de Cassini (XVIII° siècle) on peut y voir les villes, les cours d’eau, les routes et les chemins, mais il manque à toutes une information qui devra attendre la carte d’Etat-major (1820-1866) : l’altimétrie.

Carte de Peutinger.

Plan géométral de J.P. Bresson.

​Carte de Cassini.

​Carte d'Etat-Major

Pour établir une altimétrie fiable il faut un point 0.

En 1878 est instituée la Commission centrale du Nivellement Général de la France.

A Marseille, un premier marégraphe a été installé entre 1849 et 1851 par l’ingénieur hydrographe Rémi Chazallon dans le port de La Joliette.

La Commission fait construire, en 1883, un observatoire permanant sous le nom de « Marégraphe de Marseille » avec pour objectif de déterminer le « niveau zéro » pour la France continentale.

Les mesures vont débuter le 1° février 1885 et se poursuivre jusqu’en 1897 de façon continue et permettre de calculer l’altitude zéro.

Un marégraphe, comment ça marche ?

Un marégraphe c’est d’abord un puits de tranquillisation où l’eau de mer pénètre mais où les effets de la houle et des vagues sont très atténués.

Pour empêcher les oscillations parasites, un système de murs percés et de porte de bronze à cinq trous occultables suivant l’état de la mer, ferme la galerie d’entrée.
Dans ce puits est installé un flotteur de cuivre qui va se déplacer au gré des marées le long de rails verticaux.

Le flotteur est suspendu à un fil très fin et très résistant. Les variations dues aux changements de températures sont corrigées par un fil compensateur.

Il ne reste donc plus qu’à enregistrer les variations sur un appareil.
C’est Charles Lallemand qui va se charger de cette tâche. Ce jeune Polytechnicien, ingénieur de Mines, intègre la Commission du NGF et contacte F.H. Reitz, concepteur d’un appareil totalisateur. Celui-ci enregistre le niveau de la mer en instantané, mais est aussi capable de calculer le niveau moyen sur une période donnée. Le fastidieux travail de saisie manuelle disparaît et les risques d’erreur de calcul également.

Reitz conseille à Lallemand de contacter la maison Dennert-Pape en Allemagne qui a déjà installé deux appareils totalisateurs. L’appareil est installé en 1884.
Il suffit de relier notre fil au totalisateur grâce à une crémaillère et les mesures peuvent débuter. Les courbes de marées sont tracées en double exemplaire sur une bande de papier sans fin recouvert par une fine couche d’un vernis à l’encre de Chine.
Deux pointes de diamant écornent légèrement le vernis et laissent des sillons d’une finesse et d’une netteté extrêmes. Sur le cylindre, commandé par un mouvement d’horlogerie, des pointes marquent des repères toutes les deux heures sur le papier.

Le diagramme obtenu est appelé un marégramme.

Le point 0

Un premier réseau de nivellement était dû à Paul Adrien Bourdalouë.
Son réseau avait un niveau zéro déterminé par l’échelle des marées installée au fort Saint-Jean de Marseille mais elle était peu précise.
Les données du marégraphe établirent que le niveau moyen de la mer se situait 71 millimètres au-dessous du zéro du nivellement de Bourdalouë.
Lallemand, devenu Directeur du Service du Nivellement général de France, décida d’adopter cette limite comme nouveau zéro des altitudes.
Celui-ci ne fut pas matérialisé pour des raisons pratiques, mais un repère dit « fondamental » fut enchâssé au sec dans une plaque de granit elle-même scellée dans le rocher.
Ce repère, à la forme d’un rivet dont la calotte est constituée d’un mélange de platine et d’iridium, est placé à la cote 1,659 7 m.

Un site toujours vivant

Le Marégraphe est fait pour durer, il suffit d’observer le bâtiment pour s’en convaincre.
Pendant les années d’observation des marées, il a toujours été tenu des relevés météorologiques, de l’état de la mer, de la pression atmosphérique, de la salinité de l’eau…
Le Marégraphe reste toujours une station de surveillance équipée d’appareils modernes (marégraphe numérique, station GPS).
Le dernier gardien du Marégraphe quitte définitivement la Corniche en 1988.
Depuis, un agent de l’IGN d’Aix-en-Provence vient toutes les semaines procéder aux relevés.
Si le vieux totalisateur est toujours en fonction, un marégraphe électronique a été installé, dont les mesures permettent de calculer le niveau moyen de la mer.


Les observations continues depuis 1885 ont montré un écart de niveau de la mer. En l’absence de tassement du bâtiment ou du socle rocheux, de nombreux auteurs ont conclu un exhaussement de 15 cm du niveau moyen de la mer à Marseille. µ
En 1996 et 1997, le site a été saccagé par des voyous. L’appareil fut réparé et le site sécurisé.
En 2002, l’édifice et le totalisateur sont classés monuments historiques.

Additional Hints (Decrypt)

Qnaf yn cnebv ra snpr.

Decryption Key

A|B|C|D|E|F|G|H|I|J|K|L|M
-------------------------
N|O|P|Q|R|S|T|U|V|W|X|Y|Z

(letter above equals below, and vice versa)