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La Pierre de Crazannes et le synclinal de Saintes

1. Contexte géologique : le synclinal de Saintes 

La Saintonge occupe la partie septentrionale du bassin aquitain.

L’ancienne cité des Santons, à l’ouest de la Gaule, couvre une bonne partie de la vallée de la Charente et borde la rive droite de l’estuaire de la Gironde.

Son paysage s’affirme d’abord comme un bassin sédimentaire de l’ère secondaire, relevé et comprimé en larges ondulations de direction sud-est – nord-ouest. Ainsi le Jurassique s’étend au nord en un large plateau de calcaire plus ou moins marneux, relayé au sud par des affleurements du Crétacé dans lesquels s’inscrit le synclinal de Saintes, encadré par les anticlinaux où affleurent les meilleures pierres de la région, notamment celles tirées du Turonien supérieur. 

2. La Pierre de Crazannes

Les affleurements  du crétacé dessinent un véritable chapelet de carrières de pierre de bonne qualité pour la construction, la sculpture et l’architecture. Nous y remarquons tout particulièrement les bassins carriers de Thénac, Crazannes, Saint Vaize, etc., de part et d’autre du synclinal de Saintes. Le calcaire du Turonien de la vallée de la Charente est généralement blanc ou blanc crème, assez tendre.

Quelle est la principale qualité de cette pierre calcaire du Crétacé supérieur ? Elle est étanche. Quand le carrier la sort, la pierre est trempée, il va donc la laisser sécher 1 à 2 ans. Il se forme une couche de calcin, protection étanche. Elle blanchit avec le temps, ce qui est recherché.

L'extraction de la pierre de Crazannes a débuté très tôt. Les spécialistes qui ont étudié le site des carrières de Crazannes, placent ses origines à 2000 ans environs avant notre Ère. Des monuments locaux comme l'arc de triomphe de Germanicus à Saintes, (composé de cette pierre), prouvent l'existence de ces carrières déjà à l'époque romaine.

3. l’Arc de Germanicus et l’origine de la pierre qui le constitue

Peut-on distinguer facilement la pierre des différentes carrières hors de leur contexte? Bien malin celui qui en reconnaîtrait au premier coup d’œil la provenance, hormis sans doute le praticien, carrier, maçon ou tailleur de pierre, qui en connaît les brillances, le calcin, la sonorité et la résistance à l’outil. L’archéologue en est d’autant plus incapable qu’il ne dispose le plus souvent que de petits échantillons ayant parfois subi plusieurs millénaires d’exposition aux intempéries. Le géologue connaît aussi des difficultés, liées à la proximité géographique des bassins carriers considérés, aux conditions semblables de leur formation, ainsi qu’à la transversalité de la faune inhérente à l’étude micropaléontologique.
Il faut donc des études extrêmement poussées (et coûteuses !) pour déterminer exactement la provenance des pierres.

Il n’y a par contre aucun doute au sujet de l’étage géologique dont provient la pierre : le Turonien.
En approchant de l’arc, vous pourrez observez les caractéristiques générales de cette pierre.

Pour d’autres informations au sujet de la Pierre de Crazannes, nous vous invitons vivement à visiter les Carrières de Crazannes. 

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sources : 

http://mediolanum-santonum.fr/arc-de-germanicus.html
http://www.pierre-et-carrieres.fr/
http://poitoucharentevasion.over-blog.com/article-16890491.html
http://www.futura-sciences.com/planete/dossiers/geographie-rochefort-corderie-royale-793/page/7/
Illustration : Jean Claude Golvin